R&D

Qu’est-ce que le département « recherche et développement » d’une entreprise ? La R&D est le département d’une entreprise consacré à la conception de nouveaux produits ou à l’optimisation des anciens. Il peut également imaginer des manières d’améliorer les techniques de gestion et de management utilisées au sein de la société. Souvent coûteuses, ces opérations permettent cependant d’aboutir à des débouchés positifs. Cela est vrai autant pour l’entreprise en question que pour la société en général.

La recherche et développement, définition

La recherche et développement est aussi parfois appelée via son abréviation en R&D ou R et D.

Ce terme est utilisé pour désigner toutes les activités menées par une entreprise en vue d’accroitre sa performance. La R&D désigne ainsi les activités qui vont déboucher sur une découverte permettant d’optimiser les processus de fabrication ou de vente d’un produit. 

On intègre aussi dans la notion de recherche et développement les stratégies qui visent à développer les catégories statistiques, économiques, comptables ou organisationnelles.

Imaginer des améliorations aux produits existants ou conceptualiser de nouveaux biens ou services demande de la créativité. C’est grâce à elle qu’une entreprise pourra mettre au point des innovations lui permettant de prendre un avantage concurrentiel sur ses rivaux. Or, le département R&D d’une entreprise est vecteur d’innovations pour celle-ci. Ainsi, une entreprise qui se dote d’un département « recherche et développement » se donne toutes les chances de dépasser ses concurrents de niche.

À l’origine, le terme de R&D vient de l’anglais, où il était beaucoup utilisé dans le domaine de l’ingénierie dès les années 1950. En France, cette notion a fait son apparition à la fin des années 60 et s’est beaucoup popularisée avec l’enseignement du management d’entreprise.

En quoi consiste la recherche et le développement ?

La R&D englobe trois sujets : 

• La recherche fondamentale ; 
• La recherche appliquée ;
• Le développement fondamental.

Pour être considérée comme un élément de R&D, il est nécessaire qu’une activité de recherche comporte au moins un des trois éléments suivants :

• Nouveauté,
• Créativité,
• Incertitude.

Par ailleurs, l’activité doit aussi être caractérisée comme :

• Systématique,
• Et transférable ou reproductible.

Certaines tâches périphériques vont de pair avec les missions de recherche et développement. Ces dernières concernent de la recherche, des tests, des études et du développement.

Toutefois, elles sont vaines si d’autres missions en amont ou en aval ne sont pas réalisées. Ainsi, les équipes doivent s’assurer de mener des veilles technologiques et concurrentielles. Cela permet de savoir ce qui se fait ailleurs et de ne pas perdre du temps et de l’argent dans de la R&D qui aurait été déjà menée par des tiers.

Quelle fonction a le département « recherche et développement » ?

Travailler dans le département de recherche et développement implique de maîtriser plusieurs fonctions transversales : 

• La veille technologique : cela demande au département de surveiller les dernières innovations ayant émergées récemment afin de ne pas réinventer la roue. Cela se fait en consultant et analysant les documents pertinents (comme les études scientifiques ou le rapport d’activités des concurrents).
• Faire développer des technologies spécifiques : les résultats des programmes de recherche lancés par le département R&D étant très aléatoires, il est plus rentable pour les entreprises de faire appel à des moyens alternatifs. Par exemple, une entreprise peut racheter des PME innovantes pour profiter de leurs innovations. Conclure des partenariats de développement avec d’autres sociétés, ou bien un contrat de recherche avec une université sont d’autres possibilités.
• Déposer des brevets pour protéger les innovations : l’activité menée par le département R&D requiert un investissement coûteux. Il est alors primordial que l’entreprise protège sa découverte pour éviter que ses concurrents en profitent sans débourser un seul centime. Cette mise sous embargo se fait au travers du dépôt d’un brevet auprès de l’INPI.  

Quelles sont les différentes formes d’innovation ?

Joseph Schumpeter, économiste austro-américain du XXe siècle, a identifié 5 types d’innovations pouvant avoir un rôle non négligeable dans la croissance économique d’une entreprise. On parle d’innovation :

• Produits
• Procédés
• Débouchés
• Commerciales
• Organisationnelle

L’innovation de produit

Cette catégorie concerne les activités de recherche qui ont permis la mise au point d’un nouveau produit ou l’amélioration notable de produits existants. Mais attention : toute amélioration d’un produit existant n’est pas considérée comme une innovation. Pour que ce soit le cas, il faut que :

• L’innovation apporte des changements significatifs ;
• Où que soient proposés des biens ou services numériques.

Le produit proposé par une entreprise peut être un bien ou un service. Aussi, deux innovations, l’une concernant un bien et l’autre un service, sont considérées comme des innovations de produit.

L’innovation de procédé

Ici, il est question d’améliorer des méthodes de production pour gagner en efficacité, en temps, en qualité, etc. L’innovation de procédés concerne également : 

• Les méthodes de développement ; 
• La logistique et la distribution ; 
• Le système d’information et de communication ; 
• Les tâches administratives et la comptabilité ; 
• L’organisation des procédures ; 
• La gestion des relations avec les fournisseurs ;
• L’organisation du travail ;
• Les processus de décision ;
• Les ressources humaines ; 
• Le marketing ; 
• L’emballage ; 
• La tarification ;
• Le service après-vente.

L’innovation de débouché

L’innovation de débouchés n’a pas d’impact sur un produit et la manière dont il est fabriqué. Elle joue simplement sur la manière de vendre le produit aux clients. On peut prendre pour exemple des camionnettes, qui étaient destinées aux professionnels et qui sont finalement marketées pour être vendues à des familles nombreuses.

L’innovation commerciale

L’innovation commerciale n’a pas non plus d’impact sur les caractéristiques d’un produit ou d’un service. Il s’agit plutôt d’organiser des sessions de brainstorming afin de stimuler la créativité des salariés d’une entreprise. Le but de ces sessions est qu’elles aboutissent en la mise en œuvre de nouveaux processus, des idées de services ou de produits, l’objectif étant d’optimiser les ventes d’une entreprise. Ces moments de réflexion peuvent déboucher sur :  

• Le lancement de produits nouveaux ou améliorés ; 
• L’amélioration d’un processus existant ; 
• La résolution d’un problème commercial.

L’innovation organisationnelle

Ce dernier type d’innovation aborde le sujet de l’évolution du fonctionnement ou de la structure d’une société. Le but est de gagner en temps, en notoriété ou en efficacité. Elle s’apparente à l’innovation de procédé sur le fait que l’innovation organisationnelle contribue, elle aussi, à modifier la méthode de production.

À quoi sert le département de « recherche et développement » ?

Le fait pour une entreprise d’investir dans la recherche et développement peut avoir des impacts positifs à plusieurs niveaux.

En effet, la R&D peut permettre d’améliorer l’efficacité de la production via l’innovation de procédés, ce qui va stimuler la croissance économique de l’entreprise.

Sur le plan commercial, il est également possible d’établir à la suite d’une étude de R&D une stratégie de différenciation d’un produit ou service. Par ce biais, une entreprise peut ainsi mieux se positionner sur un marché.

En matière de finances, la R&D présente généralement un coût conséquent. Cependant, son but reste de permettre de réaliser des économies ou des rentrées d’argent à long terme.

Enfin, pour ce qui a trait à la stratégie de l’entreprise, en lien avec la différenciation des produits et services, la R&D peut permettre à une entreprise de se démarquer de ses concurrents et de construire une identité de marque forte.