Un fonds de capital-investissement, ou de private equity, est une société dont l’activité consiste à placer l’argent d’investisseurs dans des entreprises, en vue d’en retirer des plus-values par la suite. Elle peut investir à tous les stades de la vie d’une entreprise et dispose d’un cycle de vie qui lui est propre. Il existe trois fonds de capital-investissement : les FCPR, les FCPI et les FIP.

Fonds de capital-investissement : définition

Un fonds de capital-investissement est un type de fonds d’investissement. Il s’agit donc d’une société qui regroupe des capitaux dans le but de les placer dans des entreprises. Son but est évidemment de faire fructifier ces placements pour en retirer des bénéfices.

La particularité du capital-investissement est qu’il peut survenir à n’importe quel moment de la vie d’une société :

  • sa création,
  • son développement,
  • sa transmission,
  • ses difficultés…

En cela, il diffère du capital risque, par exemple, qui ne s’emploie qu’à la création de start-up. Par conséquent, plusieurs types de fonds de capital-investissement existent, en fonction :

  • du moment de l’investissement dans l’entreprise,
  • de si la société dans laquelle on investit est cotée en bourse ou non.

Le capital-investissement porte aussi le nom de « private equity ». Par conséquent, on peut également faire référence au fonds de capital-investissement avec le terme de fonds de private equity.

Quels sont les différents fonds de capital-investissement ?

Il existe trois types de fonds de capital-investissement. D’abord, on trouve les fonds communs de placement à risque, les FCPR. Ce sont des fonds qui investissent dans des titres d’entreprises qui ne sont pas cotées en bourse ; et qui effectuent ces investissements à hauteur de 50 % minimum.

Il y a ensuite les fonds communs de placement dans l’innovation, les FCPI. Ce sont des fonds qui investissent dans des titres d’entreprises innovantes qui ne sont pas cotées en bourse ; et qui effectuent ces investissements à hauteur de 70 % minimum.

Pour finir, on retrouve les fonds d’investissement de proximité, les FIP. Ce sont des fonds qui investissent dans des titres de PME régionales ; et qui effectuent ces investissements à hauteur de 70 % minimum.

Ces trois fonds sont contrôlés par l’AMF, l’Autorité des marchés financiers. On peut donc consulter toutes les caractéristiques de ces fonds dans :

  • le DICI, d’une part,
  • le règlement du fonds, d’autre part.

Comment fonctionne un fonds de private equity ?

Pour commencer, un fonds de private equity, comme tout type de fonds d’investissement, rassemble l’argent de plusieurs épargnants qui souhaitent l’investir. Bien souvent, il fait appel à une société de gestion qui aura la charge de débusquer les meilleures occasions de placement.

Puis le fonds émet deux types de parts. D’un côté, il destine des parts aux investisseurs. De l’autre, il en réserve une partie à la société de gestion et à ses salariés.

Enfin, la société de gestion fait fructifier l’épargne des investisseurs. Au moment de la liquidation du fonds, les investisseurs reçoivent éventuellement des plus-values.

À noter : il n’est pas possible de vendre ses parts pendant toute la durée de vie du fonds, sauf cas exceptionnels détaillés dans le règlement du fonds.

Quel est le cycle de vie d’un fonds de capital-investissement ?

Le cycle de vie d’un fonds de private equity se décompose en plusieurs étapes.

1. La souscription

C’est le moment où le fonds se constitue. Les investisseurs y placent alors leur épargne.

Parfois, le moment de souscription est limitée. Cela signifie qu’il n’est possible d’acheter des parts dans le fonds qu’à certains moments précis.

2. L’investissement

Vient ensuite la période de l’investissement. C’est le moment où la société de gestion recherche des entreprises prometteuses où placer l’argent des épargnants. On appelle ces entreprises des participations.

Une fois l’argent investi, la société de gestion en assure le suivi. Quelquefois, elle peut aussi proposer aux entreprises dans lesquelles elle a investi de les accompagner afin de stimuler leur croissance.

3. La pré-liquidation

Cette étape est facultative. Son but est de préparer la liquidation du fonds.

Au cours de cette étape, la société de gestion a la possibilité de céder des participations. En revanche, elle ne peut pas investir dans de nouvelles entreprises. Néanmoins, elle peut continuer d’investir dans les entreprises dans lesquelles elle a déjà placé l’argent de ses épargnants.

4. La dissolution

C’est le moment où la société de gestion décide de mettre fin au fonds. Cette décision conduit au début de la phase de liquidation. Elle est soumise à l’accord de l’AMF.

À partir de ce moment, il n’est plus possible de racheter les parts du fonds. Toutefois, la société de gestion peut commencer à distribuer les fruits des placements, qu’on appelle les actifs.

5. La liquidation

C’est la dernière phase du cycle de vie d’un fonds de private equity. Il s’agit du moment où la société de gestion vend les dernières participations qui lui restent.

Elle rembourse alors les investisseurs et leur distribue les plus-values, s’il y en a.