Un fonds commun de placement à risque (FCPR) est un organisme qui place l’argent de plusieurs épargnants dans des opérations de capital risque. Sa particularité est donc qu’il investit dans des supports risqués mais à forte rentabilité. Ses investisseurs bénéficient d’une fiscalité avantageuse sur les plus-values et dividendes qui en découlent.

FCPR : définition

FCPR veut dire « fonds commun de placement à risque ». C’est une structure qui regroupe l’épargne de plusieurs investisseurs afin de la faire fructifier. Le but est ensuite de redistribuer ces gains issus des placements aux investisseurs, sous forme de plus-values ou de dividendes.

Les fonds communs de placement à risque font partie des fonds communs de placement (FCP), qui eux-mêmes appartiennent à la catégorie des organismes de placement collectif (OPC). Plus précisément, un FCPR est un type d’OPCMV, un organisme de placement collectif en valeurs mobilières.

Particularités d’un fonds commun de placement à risque

La première particularité d’un fonds commun de placement à risque est qu’il place l’épargne de ses investisseurs dans des supports particulièrement risqués. L’objectif est d’en dégager une très forte rentabilité.

Très concrètement, ces structures investissent dans des opérations de capital risque. Cela signifie qu’elles acquièrent des parts de jeunes entreprises.

La deuxième particularité est que ce fonds, comme tout OPCMV, investit dans des valeurs mobilières. Il s’agit d’un groupe de titres financiers qui se compose d’actions ou d’obligations.

La troisième particularité de ce fonds est que pour voir le jour, il doit réunir pour au moins 380 000 euros d’actifs financiers. C’est un commissaire aux comptes qui se charge d’estimer cette valeur.

La quatrième particularité est que le fonds confie la gestion de l’épargne à une société de gestion. Cette dernière doit être agréée par l’AMF, l’Autorité des marchés financiers. C’est cette société qui se charge de placer l’argent des épargnants dans des supports d’investissement qu’elle juge particulièrement rentables.

Enfin, la cinquième particularité des FCPR est qu’il doivent obligatoirement obtenir un agrément de la part de l’AMF. Dès lors, ils doivent éditer un règlement précisant les modalités de gestion des valeurs mobilières et les droits de chaque épargnant sur ces valeurs.

Fonds communs de placement à risque : investissement

Les FCPR investissent dans des valeurs mobilières en capital risque. Toutefois, ils doivent consacrer au moins la moitié de ces valeurs à :

  • des titres de sociétés qui ne sont pas admises aux négociations sur un marché financier,
  • des parts de SARL non cotées.

Compte tenu de la nature même de ces placements, les rendements peuvent être très élevés. Néanmoins, comme ils présentent également un fort niveau de risque, le retour sur investissement n’est pas garanti. Par conséquent, l’investisseur a de fortes probabilités de perdre l’argent qu’il a investi.

Fonds commun de placement à risque : fiscalité

Les fonds communs de placement à risque bénéficient d’une fiscalité avantageuse. D’une part, un investisseur qui place son argent dans un FCPR ne paiera pas d’impôt sur les éventuelles plus-values qui en découlent.

D’autre part, les dividendes qu’un investisseur reçoit grâce à type de fonds peuvent faire l’objet d’une exonération d’impôt. Cependant, pour cela, il faut que toutes les conditions suivantes soient respectées. Ainsi, l’investisseur :

  • doit conserver ses parts pendant au moins cinq ans,
  • doit réinvestir les sommes gagnées grâce au fonds dans le fonds,
  • ne doit pas posséder ou avoir possédé plus de 25 % des droits des sociétés présentes dans l’actif du fonds et ce, au cours des cinq années précédentes.

FCPR et FCPI : différences

Les FCPR et FCPI (fonds commun de placement dans l’innovation) sont tous deux des fonds d’investissement qui font partie des OPCMV. Or, si le premier réalise principalement des placements en capital risque, le second investit dans des entreprises innovantes. Ces deux fonds font donc partie des placements à risque, où la rentabilité peut être très élevée mais ou le retour sur investissement n’est pas toujours garanti.

De plus, ces deux fonds apportent des avantages fiscaux. Dans les deux cas, les plus-values ne sont pas imposables. Toutefois, si les dividendes des FCPR sont exonérés d’impôt sur le revenu, ceux des FCPI donnent droit à une réduction d’impôt.