ETI
Sommaire
Une entreprise de taille intermédiaire, aussi appelée ETI, est une structure définie par plusieurs caractéristiques propres. Elle se distingue en effet par son nombre d’employés (entre 250 et 4 999) et son chiffre d’affaires annuel (inférieur à 1,5 milliard d’euros) ou son bilan comptable (inférieur à 2 milliards d’euros).
Qu’est-ce qu’une entreprise de taille intermédiaire ?
Une ETI, ou entreprise de taille intermédiaire, est une entreprise se situant entre les PME (petites et moyennes entreprises) et les grandes entreprises. Cette appellation est apparue en 2008 dans le décret d’application numéro 2008-1354, article 3 de la loi de modernisation de l’économie.
Elle permet de créer une plus grande diversité dans la hiérarchie des entreprises. En dehors de l’ETI, il existe, par ordre croissant de taille, la :
- Start-up (la scale-up, la licorne) ;
- Micro-entreprise ;
- TPE (très petite entreprise) ;
- PME (petites et moyennes entreprises) ;
- GE (la grande entreprise).
Caractéristiques de l’ETI
Pour être classée dans cette catégorie, une entreprise doit :
- Comptabiliser un nombre d’employés se situant entre 250 et 4 999 maximum ;
- Posséder un chiffre d’affaires inférieur à 1,5 milliard d’euros ou un total de bilan inférieur à 2 milliards d’euros.
Une entreprise de taille intermédiaire peut ne pas rester une ETI pendant toute la durée de son existence. Dès lors que le chiffre d’affaires d’une ETI dépasse 1,5 milliard d’euros ou que son bilan est supérieur à 2 milliards d’euros, elle devient une grande entreprise.
Pour autant, certaines entreprises peuvent être qualifiées d’ETI sans réunir tous les critères. Une société réunissant un nombre de salariés inférieur à 250, mais comptabilisant un chiffre d’affaires égal ou supérieur à 50 millions d’euros ou un bilan supérieur à 43 millions d’euros, peut être considérée comme une entreprise de taille intermédiaire.
Différence entre le chiffre d’affaires et le bilan
Différence entre le chiffre d’affaires et le bilan
Le chiffre d’affaires (CA) correspond au total des gains générés par une entreprise. On le calcule annuellement pour avoir une idée globale des résultats d’une société. Il ne prend pas en compte les différentes charges de l’entreprise, donc il ne correspond pas à ses bénéfices réels.
Le bilan comptable, quant à lui, réunit les actifs et les passifs de l’entreprise. Ce document officiel et obligatoire permet de prendre en compte la totalité de la situation patrimoniale de la société.
Nombre de salariés | Chiffre d’affaires | Bilan | |
TPE | 10 maximum | Inférieur à 2 millions d’euros | Inférieur à 2 millions d’euros |
PME | 250 maximum | Inférieur à 50 millions d’euros | Inférieur à 43 millions d’euros |
ETI | 5 000 maximum | Inférieur à 1,5 milliard d’euros | Inférieur à 2 milliards d’euros |
GE | Plus de 5 000 | Supérieur à 1,5 milliard d’euros | Supérieur à 2 millions d’euros |
Entreprise de taille intermédiaire : avantages et inconvénients
Le plus gros avantage repose dans le nombre de salariés que peut compter une ETI. En effet, pouvant compter jusqu’à 4 999 salariés, les ETI sont assez grandes en taille pour pouvoir exporter des produits à l’international. Les entreprises de taille intermédiaire aideront donc la France à rattraper son retard sur l’Allemagne, plus gros pays européen exportateur. Par ailleurs, cet effectif important peut promouvoir l’innovation, tant l’entreprise ayant adopté une politique d’inclusivité peut compter dans ses rangs des collaborateurs provenant d’horizon tout à fait différents.
De plus, l’innovation serait une des caractéristiques des ETI leur permettant d’être résilientes face aux crises économiques. Enfin, les entreprises de taille intermédiaire favorisent l’actionnariat familial, dont la volonté est de pérenniser l’activité de la société. Le but étant de transmettre cette dernière aux générations futures, afin que l’ETI s’installe durablement dans le paysage économique français, voire mondial.
En revanche, du côté des inconvénients, il est à déplorer que les entreprises de taille intermédiaire ne puissent pas bénéficier d’exonération ou d’optimisation fiscale. Il leur est également compliqué de lutter à armes égales face à leurs concurrents allemands et britanniques. En cause : la réglementation française en vigueur qui alourdit considérablement les procédures administratives des ETI.
Les entreprises de taille intermédiaire en France
D’après Frédéric Coirier, co-président du mouvement des entreprises de taille intermédiaire, la France compte, en 2023, 5400 ETI. Toutefois, ce nombre est à relativiser au regard du nombre d’ETI présents dans les pays européens exportant plus de besoins et de service que l’Hexagone : 12 500 en Allemagne et 10 500 au Royaume-Uni.
Les ETI françaises représentent alors à elles seules 25 % de l’emploi salarié (3,4 millions de personnes). Toutes ces entreprises ne sont pas centralisées en Île-de-France : seules 20 % sont basées dans la région parisienne, les 80 % restants se répartissant sur tout le territoire.
De plus, les ETI françaises se portent bien (au moins 500 d’entre elles sont des leaders européens ou mondiaux dans leur marché, comme Fleury-Michon ou Sisley), de telle sorte qu’elles créent sans arrêt de nouveaux emplois. Tout le territoire peut donc profiter de la bonne santé économique des entreprises de taille intermédiaire françaises.
La synthèse de Julien Dupé
(CEO et Fondateur de Infonet.fr)Une ETI, ou entreprise de taille intermédiaire, est une entreprise de taille moyenne se situant entre les petites et moyennes entreprises (PME) et les grandes entreprises (GE). Pour être une ETI, une entreprise doit employer un nombre de salariés précis (entre 250 et 4999) et réunir un chiffre d’affaires inférieur à 1,5 milliard d’euros ou un bilan inférieur à 2 milliards d’euros.