Les catégories socioprofessionnelles regroupent des individus qui ont en commun plusieurs caractéristiques professionnelles et sociales. Cette classification date des années 50 mais sa nomenclature a été réformée en 1982 par l’INSEE. Désormais, c’est le sigle PCS (pour « professions et catégories socioprofessionnelles ») qui est de vigueur. Cependant, c’est l’acronyme CSP qui reste le plus utilisé à la fois dans le langage courant, mais également dans les formulaires et les papiers administratifs des entreprises.

Les catégories socioprofessionnelles, qu’est-ce que c’est ?

Cette notion désigne un ensemble d’individus classés ensemble en fonction de leur situation professionnelle. Elle regroupe ainsi tous les individus qui présentent un certain nombre d’attributs communs basés sur :

  • Le métier ;
  • L’activité économique ; 
  • Le niveau de qualification ;
  • La position hiérarchique ;
  • Et le statut (privé ou public) de l’entreprise dans laquelle ils évoluent.

La catégorie socio-professionnelle d’une personne n’est donc pas figée. Elle évolue tout au long de sa vie en fonction des différentes professions qu’elle sera amenée à exercer. À noter que les revenus ne sont pas pris en compte quand il s'agit d'attribuer une catégorie socio-professionnelle à un travailleur. De même, les inégalités de salaire au sein d’une même CSP peuvent être importantes, comme entre un jeune cadre et cadre dirigeant d’une grande entreprise.

Quelles sont les différentes catégories socioprofessionnelles ? 

Dans la nomenclature des PCS (professions et des catégories socio-professionnelles), il existe 8 grandes catégories. En leurs seins, l'INSEE a également défini des sous-ensembles ; il en existe environ 500 au total.

Les agriculteurs exploitants

Toutes les personnes qui exercent une activité agricole à titre professionnel et en tant qu’activité principale font partie de la catégorie des agriculteurs exploitants. Ce peut être des chefs d’exploitation, des associés d’exploitation ou des travailleurs indépendants non salariés. Les professionnels s’y répartissent ensuite selon deux autres critères : la taille de leur exploitation et le type d’agriculture qu’ils réalisent (élevage, viticulture, maraîchage, arboriculture, etc.).

Les artisans, commerçants et chefs d’entreprises

Pour cette catégorie, l’INSEE en donne la définition suivante : ensemble des « actifs qui mettent en valeur un capital économique en tant que chef de leur propre entreprise ». Néanmoins, cette catégorie ne regroupe que les professionnels qui travaillent seuls ou avec un petit nombre de salariés. En effet, dans cette catégorie, c’est l’aspect du travail manuel qui prime.

Les cadres et les professions intellectuelles supérieures

Cette troisième catégorie socioprofessionnelle désigne toutes les professions salariées et du domaine scientifique qui nécessitent des connaissances approfondies. On y trouve des cadres administratifs, des cadres techniques, des ingénieurs, etc.

Les professions intermédiaires

Comme son nom l’indique, la catégorie des professions dites « intermédiaires » englobe les personnes qui ont une situation professionnelle à mi-chemin entre les professions supérieures (employés) et celles d’exécution (ouvrier). Autrement dit, il s'agit des personnes qui se situent entre le statut de cadres et celui d'ouvrier. On y inclut aussi les professionnels de l’enseignement, les infirmières et les assistantes sociales.

Les employés

Le nom de cette cinquième catégorie socioprofessionnelle n’est pas très précis quant aux personnes que l’on y inclut réellement. En effet, il n’existe pas de définition commune pour toutes les professions qu'elle regroupe, puisqu'elles sont très variées. On peut cependant citer comme exemple d'employés : les secrétaires, les agents de bureau, les vendeurs, les pompiers, les agents hospitaliers, le personnel de maison, etc.

Les ouvriers

Au sein de cette catégorie, on regroupe les personnes actives qui assurent des fonctions d’exécutants. Tous les domaines d’activité sont ici confondus : industrie, recherche, artisanat, etc. Trois sous-catégories se dégagent néanmoins au sein des ouvriers : 

  • Les ouvriers agricoles ; 
  • Les ouvriers qualifiés ; 
  • Et les ouvriers non-qualifiés.

Les retraités

Au sein des retraités, dans le classement de l’INSEE, on inclut toutes les personnes qui ont eu une activité professionnelle mais qui n’ont plus d’emploi, dès lors qu’elles ont plus de 53 ans et qu’elles ne sont pas au chômage. Selon les besoins de l’INSEE, la population de cette catégorie peut ensuite être sous-classée en fonction de la dernière situation professionnelle de la personne (ancien cadre, artisan, chef d’entreprise, ouvrier qualifié, etc.).

Les autres personnes sans activité professionnelle

Cette dernière catégorie socioprofessionnelle regroupe toutes les personnes qui sont au chômage, mais aussi celles qui sont dites « inactives ». Dans les inactifs, on retrouve par exemple les élèves de plus de 15 ans, les étudiants, etc.

À quoi servent les catégories socioprofessionnelles ?

L’INSEE a d'abord mis au point cette nomenclature pour ses études démographiques à la suite des recensements des années 1950. Les catégories ont ainsi servi à illustrer les études statistiques menées sur divers sujets, comme :

  • La consommation ;
  • La mobilité sociale ;
  • Mais aussi la mortalité, etc.

Depuis 1982, c’est la nouvelle nomenclature, celle des PCS, et non plus celle des CSP, qui est utilisée pour les recensements. Cependant, la nomenclature des CSP reste utile puisqu’elle sert encore à de nombreux autres organismes que l’INSEE, pour toutes les études démographiques ou sociologiques.

Les employeurs utilisent, quant à eux, une nomenclature très proche et qui découle de celle des CSP : « la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles des emplois salariés des employeurs privés et publics (PCS-ESE) ». C’est elle qui donne les bases et la codification des catégories pour remplir les déclarations, les formulaires administratifs, comme la Déclaration Sociale Nominative (DSN) ou la Déclaration Obligatoire d’Emploi des Travailleurs Handicapés (DOETH). C’est toujours l’INSEE qui a la charge de cette nomenclature, de ses éventuelles actualisations, de sa codification, etc.

Ne pas confondre PCS et CPS pour désigner les catégories socioprofessionnelles

En 1982, l’INSEE a modifié la nomenclature. Dès lors, ce que désignait le sigle CSP l’est désormais par PCS. Le premier est donc aujourd’hui obsolète aux yeux de l’INSEE. Pourtant, et à cause de sa similarité avec les PCS, il y a souvent confusion entre les deux. C’est ainsi que CSP est employé pour signifier PCS alors que ce terme n’est plus d’actualité. 

  Catégories socioprofessionnelles
Quoi ? Classification des travailleurs français en fonction de leur situation professionnelle.
Depuis quand ? Depuis les années 50 mais la nomenclature actuelle date de 1982.
Pourquoi Pour former des groupes dont les membres présentent une certaine homogénéité sociale.
Comment ? Répartition en 8 catégories : les agriculteurs exploitants, les artisans, les cadres et professions intellectuelles supérieures, les professions intermédiaires, les employés, les ouvriers, les retraités et les personnes sans activité professionnelle.