Une assurance crédit entreprise est un contrat qui lie un professionnel et un assureur. Elle sert à protéger son souscripteur des risques d’impayés de la part de ses acheteurs. C’est une manière pour les entreprises de transférer une partie du risque de non-paiements à des assureurs spécialisés. Elles peuvent ainsi optimiser leur gestion des risques clients, mais aussi leur santé financière globale.

Assurance crédit entreprise : définition

L’assurance crédit entreprise agit comme une garantie dans les transactions commerciales, qu’elles aient lieu en France comme à l’export. Elle couvre l’assuré contre les risques d’impayés de ses clients. Ces défauts de paiement peuvent être dus à : 

  • Une incapacité de paiement de la part de l’acheteur ;
  • Un refus de payer de l’acheteur (pouvant découler d’un litige commercial) ;
  • Ou bien une situation de dépôt de bilan.

C’est lorsque l’une de ces situations se présente que l’assurance-crédit entre en jeu. En assurant les créances du professionnel assuré, elle lui offre par ailleurs une garantie contre les pertes engendrées par des événements extérieurs, tels que : 

  • Les catastrophes naturelles ;
  • Les risques politiques ;
  • Ou encore les actes de terrorisme ou de guerre.

Les assureurs proposent généralement d’autres services pour compléter leur offre. Le premier d’entre eux est le processus de veille. La compagnie d’assurance analyse en continu la santé financière des clients de ses assurés, afin de pouvoir les prévenir lorsqu’elle détecte une anomalie significative. Elle est aussi d’une grande aide pour ce qui est du recouvrement des impayés. En le déléguant à un assureur professionnel, les entreprises peuvent notamment :

  • Optimiser leur taux de récupération des sommes dues ;
  • Minimiser les coûts de gestion associés à cette procédure ; 
  • Préserver leur relation avec leurs partenaires commerciaux.

À quoi sert une assurance crédit pour entreprise ?

Lorsque les entreprises vendent des biens ou des services à crédit à leurs clients, elles prennent le risque que leurs clients ne paient pas leurs factures, que ce soit entièrement ou en partie. En souscrivant une assurance crédit, elles transfèrent donc une partie de ce risque à l'assureur-crédit. 

L’assurance crédit entreprise sert à protéger son souscripteur des risques d’impayés de la part de ses acheteurs. En cas d’absence de règlement de la part d’un acheteur, elle prend ainsi en charge une partie ou la totalité de la perte financière subie par le professionnel assuré, en fonction des termes et conditions du contrat. Autrement dit, l’assurance garantit au professionnel ayant souscrit ce contrat de percevoir une indemnisation si certains de ses clients ayant des difficultés financières ne lui paient pas leur dû. Cette indemnisation évite à l’assuré de se retrouver en difficulté si ses acheteurs ne peuvent plus payer leurs dettes.

Souscrire une assurance crédit entreprise permet en outre de rassurer les institutions financières lors de la demande de financement. Ces dernières sont souvent moins réticentes à prêter de l’argent lorsqu’elles savent que les sociétés disposent de garanties financières en cas de défaillance des clients. 

Comment fonctionne une assurance-crédit entreprise ?

Le fonctionnement d'une assurance crédit entreprise implique plusieurs étapes :

  1. Évaluation du risque. Avant d'accorder une couverture d'assurance, les assureurs évaluent le risque de non-paiement associé à chaque client de l'entreprise assurée. Cette évaluation se base sur divers facteurs, tels que la santé financière de l’acheteur, son historique de paiement, ou encore sa réputation sur le marché ;
  2. Souscription de la police. Une fois le risque évalué, la société et l'assureur-crédit concluent un contrat d'assurance. Celui-ci définit les modalités de couverture, incluant les limites de crédit accordées à chaque client, le montant de la prime, les exclusions éventuelles et les procédures de règlement des sinistres ;
  3. Gestion du risque client. Tout au long de la durée du contrat, l'entreprise doit mettre en œuvre une gestion rigoureuse de ses risques clients. Cela peut inclure la surveillance régulière du comportement de paiement des clients, ou encore le respect des conditions et des limites de crédit convenues ;
  4. Recouvrement d’impayé. En cas de non-paiement par un client de l’assuré, la société doit signaler rapidement le défaut de paiement à l'assureur-crédit et entamer les procédures de recouvrement des créances impayées. L'assureur-crédit peut alors intervenir pour faciliter la collecte de créance en utilisant ses propres ressources et son expertise en matière de recouvrement ;
  5. Indemnisation. Si la créance s’avère irrécouvrable, le professionnel peut prétendre à un dédommagement de la part de l'assureur-crédit. L’indemnisation peut couvrir jusqu’à 90 % du préjudice. Les compagnies d’assurance la versent habituellement dans un délai de trois à cinq mois.

Combien ça coûte ?

La prime de l’assurance crédit entreprise se détermine au cas par cas. Elle dépend en effet de plusieurs critères, tels que :

  • La situation juridique de l’assuré ;
  • Son chiffre d’affaires ;
  • Son secteur d’activité ;
  • Le portefeuille de clients de la société ;
  • Les conditions de paiement proposées ;
  • La zone géographique concernée, dans le cas de l’export ;
  • Ou encore l’historique de ses pertes financières liées à des défauts de paiement des clients.

Pour les TPE, la prime se calcule généralement sur la base d’un forfait. Pour les autres entreprises, en revanche, elle correspond à un pourcentage du chiffre d’affaires que le professionnel souhaite assurer. En règle générale, ce pourcentage varie entre 0,1 et 2 %. Pour le déterminer, l’assureur prend en compte : 

  • Le montant du chiffre d’affaires à assurer ;
  • Le risque d’impayé que présentent les clients de l’assuré ;
  • Et les situations où la société a déjà été confrontée à ce type de risques.

Une franchise est par ailleurs à prévoir par l’assuré. Son montant oscille en général entre 10 et 30 % du total de la créance, réduisant ainsi le montant final de l’indemnisation, qui ne pourra par conséquent pas dépasser les 90 %.

D’autre part, l’assuré est amené à payer des frais supplémentaires lorsque d’autres services sont compris dans son contrat d’assurance. En effet, les assureurs facturent en supplément l’analyse financière des nouveaux clients, ainsi que la gestion des contentieux et des recouvrements. Il n’est pas rare non plus qu’au terme d’une procédure de recouvrement, la compagnie d’assurance prélève un pourcentage sur les sommes qu’elle a réussi à récupérer.