La valorisation des acquis de l’expérience est une démarche qui permet d’obtenir un diplôme sans avoir suivi les études correspondantes, mais en faisant plutôt reconnaître son expérience professionnelle. Ce processus est ouvert à tous et permet une montée en compétences en dehors du cheminement classique. 

Qu’est-ce que la valorisation des acquis de l’expérience ? (VAE)

À ne pas confondre avec la valorisation des acquis profesionnels qui fonctionne à l’inverse, la valorisation des acquis de l’expérience (VAE) est un processus qui permet à une personne d’obtenir un niveau de diplôme par le biais de ses expériences professionnelles. Ainsi, la personne désireuse de faire valoir ses acquis du milieu de travail, peut entreprendre une telle démarche de façon volontaire où qu’elle se trouve dans sa carrière. 

La VAE concerne tout le monde, sans distinction d’âge, de statut, de formation ou de quoi que ce soit d’autre. Le seul et unique prérequis est d’avoir cumulé un minimum d’une année d’expérience professionnelle à temps complet directement liée avec la certification voulue. 

Cette année d’expérience peut correspondre à : 

  • un emploi, 
  • des responsabilités syndicales, 
  • un mandat électoral,
  • ou encore à des activités sociales ou bénévoles. 

Par ailleurs, en ayant recours à ce type de procédé, la personne obtient une certification qui a tout à fait la même valeur que si elle avait effectué les études en question. De plus, le fait d’avoir obtenu une VAE ne paraîtra nulle part. 

Pour valider ses acquis, le réquérant doit se rapprocher des dispositifs académiques de validation des acquis (DAVA) présents dans chaque académie. 

Pourquoi faire une VAE ?

Tout d’abord, il est à noter que la validation des acquis de l’expérience est un droit que l’on retrouve dans le Code du travail ainsi que dans le Code de l’éducation. 

Chaque employé (ou non, d’ailleurs) qui en ressent le besoin peut donc entreprendre les démarches de la VAE. Au-delà de l’épanouissement et de la satisfaction personnels d’obtenir une certification aditionnelle, cela se fait généralement aussi dans le but de : 

  • Ajuster son niveau de formation à son niveau de responsabilité au travail, 
  • Faire reconnaître officiellement ses compétences,
  • Effectuer une évolution de carrière (changement de poste, promotion), 
  • Argumenter une augmentation ou toutes autres négociations de travail,
  • Ou alors, de retourner aux études en bénéficiant d’une voie de passage accélérée. 

Ainsi, grâce à une VAE, on peut acquérir : 

  • un diplôme délivré par l’État ou par un établissement d’enseignement supérieur,
  • une certification délivrée par un organisme de formation ou par une branche profesionnelle.

Ce qui importe et consitue une condition sine qua non est que la certification concernée soit inscrite au Répertoire national des certifications profesionnelles (RNCP). 

Comment se déroule une VAE ? 

Trois étapes succèdent l’obtention de la valorisation des acquis. 

  1. Définition du projet 

La VAE est une démarche chronophage et exigeante. Elle peut prendre entre 8 et 12 mois. Ainsi, pour la personne qui décide de se lancer, il est important de bien circonscrire le projet en amont et d’en définir les tenants et les aboutissants pour le mener à bien. 

  1. Dépôt et recevabilité du dossier 

Par la suite, le candidat à la VAE devra monter et soumettre un dossier complet. Celui-ci devra être transmis à l’organisme chargé de la certification ou au ministère de l’Éducation. 

À l’intérieur de ce dossier, le demandeur devra décrire toutes les activités professionnelles actuelles ou passées qui justifient sa requête. Il faudra aussi joindre tous les documents pouvant appuyer la demande telles que les preuves de l’expérience ou les justificatifs de formations antérieures. 

  1. Décision finale 

Enfin, la dernière étape consiste à l’évaluation du jury. Celui-ci peut être amené à tenir une mise en situation professionnelle où le candidat sera appelé à présenter son dossier. À l’issue de cela et de l’analyse du dossier, le jury rendra sa décision. 

Trois scénarios possible : 

  • la validation totale, si le jury estime que les acquis sont équivalents aux connaissances et aux compétences requises par le diplôme visé, 
  • la validation partielle, si le jury considère que certains aspects ne correspondent pas aux attentes et méritent d’être approfondis,
  • le refus, quand les acquis ne sont pas jugés à la hauteur du diplôme souhaité.