Le Programme d’investissements d’avenir est un dispositif mis en place par l’État pour libérer des fonds destinés à l’enseignement supérieur et la recherche. Le but ? Moderniser et renforcer la compétitivité du pays via la promotion de l’investissement et de l’innovation.

Le programme d’investissements d’avenir, qu’est-ce que c’est ?

Le programme d’investissements d’avenir est un programme que l’État a décidé de mettre en place en 2010. Le but est de développer la compétitivité de la France. En pratique, ce programme consiste en une somme d’argent (plusieurs milliards d’euros), débloquée pour être investie dans la recherche et l’enseignement.

L'idée du programme est de couvrir tous les domaines où l'innovation est en vogue. Ainsi, tous les établissements d’enseignement et les laboratoires peuvent être candidats pour les appels à projets du PIA.

Ces montants sont donc voués à accompagner et encourager les entreprises à rechercher et innover. D'une part, le PIA est injecté dans les entreprises et les laboratoires via des fonds spécialisés. Et d'autre part, les montants servent à proposer des crédits et des subventions aux entités éligibles.

Dans quels domaines investit le PIA ?

Le gouvernement a défini plusieurs grands axes de développement sur lesquels focaliser les investissements pour le Programme d’investissements d’avenir. En 2010, lors de la création du PIA, on comptait seulement 6 axes. Ainsi, chaque année les thèmes sont revus et réévalués pour identifier d'éventuelles nouvelles niches ou marchés prometteurs.

  • L’enseignement supérieur,
  • La recherche,
  • La formation professionnelle,
  • Les nouvelles méthodes de transfert dans le monde économique,
  • Les PME et les ETI innovantes dans des filières industrielles,
  • Le développement durable,
  • L’économie du numérique,
  • La santé,
  • Et les biotechnologies.

Le but de ces investissements est d’encourager la recherche et l’innovation. En effet, cela permet d'assurer une bonne reprise économique et un positionnement fort de la France face aux autres pays européens.

Quelles formes prennent les actions du programme d’investissements d’avenir ?

Pour mettre en place les différentes actions du PIA, l’Etat s’appuie sur Bpi France. C'est en effet la BPI qui est l’opérateur principal des différents financements pour les start-up, les PME et les ETI.

Concrètement, ces actions se font de deux manières.

Des investissements au capital des sociétés

L'État a créé plusieurs fonds spécialisés pour investir directement au capital des sociétés éligibles au PIA. On retrouve ainsi les huit fonds suivants :

  • Ambition numérique,
  • Ambition amorçage angels (F3A),
  • Écotechnologies,
  • Programme de soutien à l’innovation majeure (PSIM),  
  • Biothérapies innovantes et maladies rares,
  • Accélération biotech santé (FABS),
  • French tech accélération,
  • Sociétés de projets industriels (SPI).

La BPI, de la même manière, a également souscrit dans deux fonds d’investissements qui existaient déjà et qui investissent dans les entreprises :

  • Le fonds national d’amorçage (FNA),
  • Et le fonds de fonds multicap croissance.

Des crédits et des subventions

Une autre partie du montant du PIA est utilisée pour l’octroi de crédits et l’attribution de subventions ou d’avances récupérables.

Ci-dessous, les différents cas qui peuvent permettre d'accéder à une aide :

  • des projets d’innovation dans le cadre de partenariats avec les régions ou les départements,
  • des projets dits « industriels d’avenir », les PIAVE. Dans ce cas, les appels à projets sont lancés pour des thématiques bien particulières (textile, alimentaire, sécurité, espace, spatial, etc.
  • Dans le cadre de structurations de filières,
  • Par la participation au « concours innovation »,
  • Et via l’aide aux projets de recherche et développement structurants pour la compétitivité (PSPC).

Des subventions sont également accordées pour les entreprises françaises qui rencontrent des freins à leur développement à l’international. Cela se fait via le fonds Build Up international.