La prime de risque est une compensation financière accordée aux salariés qui travaillent dans des conditions jugées dangereuses. Cette indemnisation vient s’ajouter chaque mois au salaire de l’employé.  Ce terme est également utilisé pour parler des placements risqués pour lesquels les investisseurs demandent une compensation. 

Qu’est-ce que la prime de risque ? 

La prime de risque est une somme d’argent distribuée aux salariés qui effectuent un travail dangereux. Cette indemnité est versée en même temps que le salaire mensuel et doit figurer sur le contrat de travail qui unit les deux parties : employeur et employé. 

Il s’agit donc d’une somme supplémentaire qui s’ajoute au salaire. Cela signifie que cette prime ne peut pas être ponctuelle. Elle devient régulière à partir du moment où elle apparait sur le contrat de travail de l’employé. D’autre part, elle doit figurer clairement sur les fiches de salaire du salarié.

Cette compensation vient donc compléter le salaire mensuel pour former un ensemble. Si le salarié effectue des heures supplémentaires, il devra donc obtenir une rémunération supplémentaire incluant aussi la part réservée à sa prime de risque. D’autre part, le versement de cette prime fait partie des obligations de l’employeur. S’il ne respecte pas son engagement, alors le salarié peut le poursuivre pour faute grave. Il disposera alors de trois ans pour verser la ou les primes dues. 

À savoir : 

On parle aussi de prime de risque pour les placements. Ainsi, cette prime est calculée et prend la forme d’un pourcentage. Elle permet aux investisseurs d’avoir une garantie supplémentaire lorsqu’un investissement semble risqué. Plus cette prime est élevée, plus l’investissement est donc considéré comme risqué. 

Qui est concerné ? 

Plusieurs corps de métiers apparaissant comme risqués incluent traditionnellement une prime de risque. Cependant, cette compensation financière n’est pas encadrée par le Code du travail. Elle peut faire l’objet d’un texte dans la convention collective ou être une règle d’usage. L’employeur peut décider de l’accorder ou non. 

Parmi les types de professions les plus risquées pour lesquelles il est traditionnellement d’usage d’accorder une prime de risque, on retrouve : 

  • l’exercice d’un travail en hauteur (ex : élagueur)
  • l’accomplissement de missions salissantes (ex : utilisation de produits pigmentés)
  • la manipulation de produits dangereux (ex : travail en usine de fabrication de substances toxiques) 
  • la réalisation d’un travail en milieu hostile (ex : surveillant pénitencier)
  • l’utilisation de machines ou d’outils dangereux (ex : bûcheron)