Un plan d’amortissement, aussi appelé tableau d’amortissement, est un tableau financier permettant de présenter les montants annuels d’amortissements ainsi que les valeurs nettes d’amortissements lors de la durée de vie du produit.

Qu’est-ce qu’un plan d’amortissement ?

Dans le secteur de l’immobilier

Dans le monde de l’immobilier, ce plan permet de fournir les multiples informations de suivi relatives à un prêt. Ces informations se calculent en fonction des échéances. Le plan d’amortissement peut aussi se nommer échéancier.

Dans le secteur de l’entreprise

Dans le monde de l’entreprise, l’échéancier matérialise la longueur des amortissements des immobilisations et des biens. Cela se fait dès que ces derniers rejoignent le patrimoine de l’entreprise. Cet outil permet de suivre les immobilisations, mais aussi de mieux évaluer les différents amortissements.

Comment fonctionne un plan d’amortissement ?

Pour mesurer l’amortissement dans sa longévité, un plan s’effectue dès lors qu’un bien se porte à l’actif comptable d’une entreprise. Ce bien peut faire l’objet d’une révision. La société doit alors mesurer les avantages et les inconvénients économiques de ce bien, dans le temps. L'explication est simple : le bien rejoint le patrimoine, il faut donc l’évaluer.

De ce fait, il est indispensable de savoir si l’entreprise arrive à amortir ces immobilisations sur une période fixée. Cette période se nomme : « Durée d’amortissement » et varie selon le bien. Plusieurs facteurs sont à prendre en compte :

  • L’obsolescence du bien ;
  • Les caractéristiques de l’entreprise à l’image de son secteur d’activité ;
  • Son niveau d’utilisation ;
  • La raison de son usure ;

D'une part, les immobilisations corporelles sont amortissables, à l’exception des terrains et des œuvres d’arts. D'autre part, certaines immobilisations incorporelles sont amortissables telles que les fonds de commerce ou les brevets.

Pour calculer l’amortissement, il existe deux possibilités :

  • Le mode linéaire ;
  • Le mode dégressif.

Le plan d’amortissement linéaire

Le plan linéaire permet de répartir la valeur financière de l’immobilisation selon sa durée de vie, exprimée en année. D’après cette méthode, les annuités d’amortissement ne subissent pas de variations.

Lorsque la méthode d’amortissement linéaire est utilisée, la valeur de l’actif mesuré est réduite de manière uniforme lors de chaque période jusqu’à ce que l’actif atteigne sa valeur de récupération. Cette méthode est la plus répandue et la plus simple pour répartir le coût d’une immobilisation. Ce plan linéaire se calcule de cette manière :

  • Amortissement linéaire = (prix d’achat – valeur de récupération) / durée de vie

Afin de calculer le taux d’amortissement linéaire d’un actif, il faut soustraire la valeur de récupération du coût de l’actif dans le but d’obtenir l’amortissement total, et enfin de diviser cette somme par la durée de vie utile pour obtenir l’amortissement annuel.

Lors du calcul de l’amortissement linéaire d’un actif fixe, il est nécessaire de disposer de trois éléments :

  • Le montant total de l’actif lors de son achat : son coût, en y intégrant les frais d’expédition, les taxes, mais aussi les frais d’installation.
  • La valeur de récupération de l’actif : il s’agit du prix auquel il est possible de vendre le produit à la fin de sa vie utile.
  • La durée de vie utile de l’actif : il s’agit du nombre d’années durant lesquelles le produit est censé vivre.

D’après le procédé de l’amortissement linéaire, c’est le montant de la dépréciation qui doit être soustrait de la valeur d’un actif chaque année pour connaître sa valeur comptable. Celle-ci représente la valeur totale d’un actif, compte tenu de sa dépréciation jusqu’au moment présent.

Le plan d’amortissement dégressif

Le plan dégressif permet de calculer le montant des annuités en l’évaluant de façon décroissante. Ainsi, cette méthode permet d’amortir les actifs à un taux plus élevé lors des premières années que lors des années suivantes. Ce procédé ne concerne pas les biens d’occasions, les véhicules de tourisme ni les produits dont la durée de vie est inférieure à trois ans.

Ce procédé provoque une dépréciation accélérée et se manifeste par des valeurs de dépréciation plus hautes lors des premières années de vie d’un actif. Voici la formule pour calculer le plan d’amortissement dégressif :

  • Amortissement dégressif = (valeur comptable nette – valeur résiduelle) x taux d’amortissement

Il est à noter que les tranches de coefficient dégressives se fixent par décret :

  • 1,25 pour les biens de 3 à 4 ans ;
  • 1,75 pour les biens ayant une durée comprise entre 5 et 6 ans ;
  • 2,25 pour les biens qui ont une durée de vie supérieure à 6 ans.

Quelles informations figurent dans un tableau d’amortissement ?

Dans un tableau d’amortissement, figurent les informations ci-dessous :

  • Le nom ainsi que la description de l’actif ;
  • La date de l’achat ;
  • Le coût de l’actif ;
  • La durée de vie utile estimée et prévue ;
  • La valeur de récupération (valeur résiduelle), il s’agit de la valeur estimée d’un actif fixe à la fin de sa vie utile. Si la valeur résiduelle est égale à 0, alors elle n’est pas prise en compte ;
  • L’amortissement de l’année en cours ;
  • L’amortissement cumulé, il s’agit du montant total de la dépréciation d’un actif jusqu’à une certaine date ;
  • La méthode d’amortissement utilisée ;
  • La valeur comptable nette, il s’agit du prix auquel une entreprise inscrit un actif dans son bilan.

Comment modifier son plan d’amortissement ?

Le plan d’amortissement d’une immobilisation en cours d’amortissement peut être modifié. Cette modification du plan donne lieue à une révision.

Toutefois, la méthode de calcul n’évolue pas et c’est pour cette raison qu’il faut considérer cette correction comme un changement d’estimation.

De ce fait, les conséquences de la révision n’influencent en aucun cas les résultats ou les capitaux des exercices précédents. Ils affecteront, en effet, les exercices actuels et à venir.

Quelles sont les causes de la modification d’un plan d’amortissement ?

Divers facteurs peuvent entraîner la modification d’un plan d’amortissement, les voici :

  • Le changement d’usage de l’immobilisation ou de son rythme d’utilisation. Suite à cela, il devient nécessaire de procéder à des modifications du taux d’amortissement. Par exemple, une laverie ouverte 5 jours sur 7 qui souhaite ouvrir tous les jours de la semaine devra prendre en considération que les machines fonctionneront deux jours supplémentaires. Ainsi, il sera nécessaire de revoir le plan d’amortissement.
  • La modification de la base amortissable. Si au terme de l’exercice, une entreprise se rend compte d’une perte de valeur actuelle de son immobilisation, elle pourra effectuer un examen de dépréciation. Dans le cas où une dépréciation est constatée, le tableau d’amortissement pourra être révisé.
  • Le remplacement d’un élément d’une immobilisation non reconnu en tant que tel lors de son entrée à l’actif. Par exemple, dans le cas où une usine doit remplacer une de ses machines en situation d’usure. L’entreprise devra engager des dépenses très importantes, alors qu’au moment de l’entrée en atelier de la machine, cette dernière n’avait pas été décomposée en différents composants, mais en un seul.