Principe de prudence
Sommaire
Le principe de prudence, appliqué à comptabilité, fait partie des nombreux principes qui régissent le secteur en France. En effet, il existe plusieurs principes comptables qui constituent un ensemble visant à homogénéiser la comptabilité des entreprises.
Le principe de prudence, qu’est-ce que c’est ?
En France, le principe de prudence est un des éléments clés sur lesquels repose la comptabilité d’entreprise. C’est un principe qui doit s’appliquer à tous les enregistrements comptables. Comme son nom le laisse entendre, il préconise la prudence. C’est-à-dire qu’il consiste à ne pas transférer d’opérations de produits qui soient incertaines ; et au contraire, de noter les charges lorsqu’elles sont probables.
Pour vulgariser le concept, il s’agit en fait de ne pas enregistrer les produits de l’entreprise tant qu’ils ne sont pas à 100 % acquis. De fait, même si une vente a eu lieu, on ne l’enregistre pas dans le bilan comptable au sein des produits tant que la somme totale de la vente n’a pas été versée par le client. Et à l’inverse, si une charge est soupçonnée mais pas encore imputée, elle doit quant à elle être inscrite au sein des provisions comptables. Toutes les pertes, dès lors qu’elles sont envisagées, sont donc à inscrire. Au contraire, les gains ne peuvent être inscrits qu'une fois qu’ils sont certains.
Le principe comptable de prudence est très appliqué dans les pays européens. En revanche, dans les pays anglo-saxons, c’est plutôt le principe de la « fair-value » qui est de mise. En français on le traduit par « principe d'image fidèle ».
À quoi sert le principe de prudence ?
Comme les autres principes comptables qui existent et que les entreprises sont tenues de respecter lors de la réalisation de leurs comptes annuels, le principe de prudence sert en premier lieu à homogénéiser la comptabilité. Le but est de créer une comptabilité standardisée pour toutes les entreprises pour faciliter l’analyse et la communication financière.
Par ailleurs, bien que certains considèrent ce principe comme « pessimiste », il sert en réalité à se rapprocher le plus possible de la réalité. Les règles qu’il dicte permettent que toutes les entreprises enregistrent leurs produits et charges de la même manière et lorsqu’ils sont au même stade. En pratique, il empêche en fait des disparités entre des enregistrements. Cela évite ceux qui pourraient être trop optimistes et d’autres qui serait trop pessimistes.
Comment le mettre en pratique ce principe ?
On peut retrouver les différentes applications du principe de prudence dans le Code de commerce. C’est en effet au sein de ce document que sont définis et encadrés les différents principes comptables.
Le plan comptable général donne aussi des indications sur un bon nombre de ses applications. Parmi les principales actions à mettre en place pour suivre ce principe, on retrouve notamment :
- La réalisation des provisions comptables (pour risques, pour amendes, pour dépréciation, etc.),
- Le fait de tenir compte des différents risques et pertes qui ont eu lieu même lors des exercices antérieurs,
- Le fait de n'inscrire au sein des comptes que les bénéfices qui ont été réalisés avant la date de clôture de l’exercice,
- L'évaluation des biens à leur niveau le plus faible en comparaison à leur coût initial…
La synthèse de Julien Dupé
(CEO et Fondateur de Infonet.fr)Le principe de prudence est un principe de comptabilité qui repose sur le fait de ne pas surévaluer les actifs et de prendre en compte tous les passifs, même ceux probables et non avérés. Très répandu en Europe, ce principe est obligatoire d’application pour les entreprises françaises mais pas pour les comptes individuels.
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