L’amortissement est une notion de comptabilité qui illustre la perte de valeur de certains actifs au fil des années. Il permet d’en étaler le coût pour limiter cette dévalorisation.

En effet, certains biens perdent de leur valeur, à cause de l’usure du temps ou bien de l’obsolescence.

En comptabilité on note donc un procédé qui s’appelle la dotation aux amortissements pour illustrer cette perte. L’amortissement peut être linéaire ou dégressif et il n’est applicable qu’à certains biens.

L’amortissement, qu’est-ce que c’est ?

C'est une notion comptable. D’après le Code de commerce et le plan comptable général, la définition de l’amortissement est la suivante ; « un processus de correction de l’évaluation des immobilisations d’une entreprise, compte tenu de la consommation irréversible des avantages économiques attendus de ces biens ».

En pratique, il s’agit donc d’un procédé comptable qui vise à répartir les coûts liés aux immobilisations sur leur temps prévu d’utilisation.

Le but des dotations aux amortissements est de prévoir et d’assurer le renouvellement ou le remplacement futur des immobilisations. Ceci explique pourquoi l’amortissement représente une charge au sein des documents comptables.

L’amortissement concerne quels types de biens ?

Il n’est pas possible d’amortir tous les biens d’une société. En effet, seuls les biens qui ont une vocation à être utilisés longtemps peuvent faire l’objet de dotations aux amortissements. Pour cela, il faut impérativement que la durée d'utilisation soit estimable.

Les immobilisations corporelles

La majorité concerne des dotations aux amortissements concerne les immobilisations corporelles. Parmi elles on retrouve ainsi différents types de matériels (industriels, de transport, informatique, de bureau…). Mais aussi l’outillage, du mobilier, des installations techniques, etc.

Les terrains cependant sont une exception et ne peuvent pas être amortis bien qu’ils rentrent dans la catégorie des immobilisations corporelles.

La durée d’usage des biens amortissables est définie par le Plan Comptable Général, ce ne sont pas les entreprises qui peuvent librement la décider.

Les constructions sont amortissables entre 20 et 50 ans, les installations techniques et le matériel de bureau entre 5 et 10 ans… Pour le matériel informatique, l’amortissement se fait sur 3 ans. Toutes les durées peuvent être trouvées directement dans le PCG.

Les immobilisations incorporelles

D’autres biens qui ne sont pas tangibles peuvent également être amortis. C’est notamment le cas des logiciels, des fonds de commerce, des brevets, des sites internet… Il faut pouvoir prouver les avantages économiques que procurent ces biens intangibles à l’entreprise et leur rythme de consommation (combien de temps ils visent à être utilisés).

Les immobilisations incorporelles sont quant à elles immobilisées sur une durée maximale de 5 ans

Les biens de nature financière, appelés aussi les immobilisations financières ne peuvent quant à eux jamais faire l’objet d’amortissements. Dans certains cas s’il est possible de prévoir une perte de leur valeur, cela peut aussi s’inscrire en comptabilité. Mais on parle alors de dépréciation et non d’amortissement.

Comment calculer l’amortissement d’un bien ?

La dotation aux amortissements de chaque bien doit être comptabilisée pour chaque exercice pour lequel il est utilisé.

Il existe deux types d’amortissements que les entreprises peuvent appliquer :

  • L’amortissement linéaire,
  • Et l’amortissement dégressif.

Dans le premier cas, pour l’amortissement linéaire, une entreprise choisit de verser comme dotation aux amortissements un même montant pour chaque année d’utilisation durant toute la durée d’usage du bien.

Pour un bien à 10 000 €, amorti sur 5 ans, l’entreprise versera ainsi 2 000 € chaque année. (10000 / 5).

Au contraire, l’amortissement dégressif comme son nom l’indique implique le paiement de dotations plus importantes durant les premières années et moins importantes les dernières années d’utilisation.

Dans ce cas, pour le même bien et la même durée d’amortissement que l’exemple précédent, la société pourra choisir de verser par exemple 3 500 en dotations aux amortissements les deux premières années d’utilisation du produit puis ensuite 1000 € chaque année.

Ou bien l’amortissement peut aussi suivre un coefficient et être amorti progressivement avec une répartition mathématique sur les cinq années.

Cette méthode d’amortissement se justifie dans le cas d’une grande valeur d’un bien à l’achat mais qui se déprécie très rapidement. L’amortissement dégressif n’est possible uniquement pour les biens neufs dont la durée d’utilisation est supérieure à 3 ans.