Le brouillard comptable est un document non officiel et non obligatoire utilisé en entreprise qui sert en fait de brouillon pour répertorier les opérations comptables. De nos jours, il est de moins en moins utilisé, car il existe différentes solutions qui permettent de répertorier les enregistrements comptables.  

Le brouillard comptable, qu’est-ce que c’est ?

Le brouillard comptable est un document utilisé en entreprise que l’on peut assimiler à un brouillon en attente de validation. C’est un document provisoire sur lequel on répertorie toutes les écritures comptables d’une entreprise. Ces écritures sont généralement en attente de validation. Une fois validées, elles sont ensuite retranscrites dans les livres comptables, qui sont quant à eux des documents définitifs qui ne peuvent pas être modifiés.

Ce document n’est pas obligatoire. Ainsi, les entreprises ne sont nullement tenues de réaliser un brouillard et peuvent décider d’enregistrer directement de manière définitive leurs opérations. Pour celles qui en réalisent un, elles n’ont aucun formalisme à suivre puisque ce document n’est pas normé. Au vu de son utilité, on y retrouve cependant toujours les mêmes informations qu’au sein d’un journal comptable :

  • La date des opérations,
  • Le numéro d’une éventuelle pièce justificative,
  • Le numéro de compte qui subit un mouvement,
  • L’opération détaillée accompagnée de son libellé,
  • Et le montant qui est porté au débit du compte ou au contraire, inscrit à son crédit.

Le brouillard comptable est parfois également appelé « brouillard de saisie ».

À quoi sert-il ?

Le brouillard comptable, en tant que brouillon, permet de vérifier les écritures comptables d’une période donnée avant qu’elles soient intégrées en comptabilité définitive. La durée est libre et peut aller d’un jour à un mois, un trimestre, un semestre, voire une année).

Ce brouillon permet que les éventuelles erreurs des opérations comptables soient corrigées avant leur enregistrement définitif. Cela évite d’avoir à réaliser plusieurs écritures pour ces corrections :

  • Une écriture pour contre-passer (afin d’annuler),
  • Et une nouvelle écriture pour inscrire les bons mouvements.

En pratique, les professionnels saisissent leurs opérations sur un brouillard comptable avant de les envoyer à leur expert-comptable. Ce dernier les vérifie et corrige les erreurs qu’il identifie avant d’intégrer les opérations dans la comptabilité. Cela permet un gain de temps dans la révision des données, mais aussi par la suite dans les éventuelles étapes de correction.

Et comment réaliser un brouillard comptable ?

Autrefois, on réalisait les brouillards comptables à l’écrit. Il fallait alors retranscrire de manière manuscrite toutes les transactions d’une entreprise, par ordre chronologique, au fur et à mesure. Dès lors qu’elles étaient validées, elles étaient alors recopiées au sein des livres définitifs.

De nos jours, le brouillard comptable s’est modernisé et ce document se retrouve au sein des logiciels de comptabilité. Tout comme dans la version manuscrite, il faut inscrire les mouvements les uns après les autres dans le logiciel. Une fois qu’ils sont contrôlés et validés, un traitement automatique permet de les enregistrer de manière définitive.
Le terme de brouillard est de moins en moins utilisé, mais cette fonction de pré-enregistrement provisoire existe sur presque toutes les plateformes, bien qu’elle ne soit pas toujours nommée comme tel.