Le mot trésorerie est très généralement associé aux univers des entreprises ou à la comptabilité. Or, ce terme sert en fait à parler des liquidités pour tous les types d’entités juridiques : les entreprises, les associations, les administrations…

Qu’est-ce que la trésorerie ?

La trésorerie correspond aux différentes sommes d’argent qui sont directement disponibles pour une entité (entreprise, association…). Cela englobe donc naturellement l’argent liquide de la caisse mais aussi l’argent qui est disponible immédiatement sur les comptes en banque (et donc généralement l’argent du compte courant).

En termes comptables, on dit que la trésorerie se compose des actifs immédiatement disponibles auxquels on retranche l’endettement à court terme. On peut aussi dire qu’il s’agit de la différence entre le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement.

Au sein de grosses entreprises ou associations, il est courant de recruter un trésorier pour gérer cet aspect des finances. Ce dernier peut aussi assumer le rôle de DAF ou être simplement placé sous sa direction. Le fait d'avoir au sein de son effectif une personne entièrement dédiée à la trésorerie permet de la gérer de manière très précise, au jour le jour. De cette manière, on peut avoir des estimations beaucoup plus rapides.

À quoi sert-elle ?  

La trésorerie est une donnée comptable très importante à superviser. En effet, c’est ce qui permet de gérer les liquidités afin d’être toujours sûr d’avoir suffisamment d’argent disponible. De ce fait, elle est indispensable au sein de toutes les organisations qui sont amenées à gérer des flux d’argent.

En plus de surveiller les entrées et les sorties d’argent, pour tenir sa trésorerie à jour, il faut aussi prendre en compte d'autres éléments, comme :

  • les éventuels intérêts bancaires,
  • les taux de change,
  • leurs fluctuations de ces taux, etc.

Grâce à une bonne trésorerie, il est possible d’optimiser ses finances en sécurisant des sommes qui doivent être disponibles à tout moment, mais aussi en dégageant ce qu’il en résulte pour du placement à plus long terme.

Comment calculer la trésorerie ?

On calcule la trésorerie selon la formule suivante :

Solde de trésorerie = encaissements – décaissements

En pratique, il s’agit ainsi de cumuler toutes les entrées d’argent, auxquelles on soustrait les sorties d’argent. Au sein des décaissements, on peut trouver par exemple :

  • Des paiements en argent liquide,
  • Des paiements en règlements bancaires,
  • Ou encore des remises de chèques…

Pour la plus grosse majorité des cas, ce sont des paiements de la part de clients en échange de ventes ou de prestations de services.

Les décaissements, quant à eux, peuvent englober :

  • Les achats d’actifs,
  • Des versements,
  • Les paiements de charges et frais divers (loyer, location d’un moyen de transport…).

Autrement dit, ce sont les règlements, récurrents ou non, que l’entreprise ou l’association a à effectuer.

La particularité de l’étude de la trésorerie est qu’au contraire de nombreuses autres analyses comptables, les valeurs des encaissements et des décaissements s’inscrivent toujours en TTC.

Et comment l’interpréter ?

En fonction du résultat de la différence entre les encaissements et les décaissements, on dit que la trésorerie peut être excédentaire ou déficitaire.

On parle d’excédent si les encaissements sont supérieurs aux décaissements. C’est une bonne situation pour l’entreprise, puisqu'elle peut payer toutes ses charges et ses frais et qu’il lui reste encore de l’argent liquide.

Dans le cas contraire, si l’entreprise est déficitaire, c’est qu’elle n’a pas les ressources suffisantes pour les payer. Cette situation n’est pas irréversible ; c’est parfois un simple paiement qui fait passer d’une situation à l’autre. Par exemple, si un client n’a pas encore réglé l’entreprise, elle peut être déficitaire simplement pendant la période d’attente de ce paiement.