La Gig economy désigne l’économie des petits boulots et connait une croissance importante avec les plateformes collaboratives. Il s’agit d’un système qui fonctionne avec les microentrepreneurs qui ont donc des droits différents de ceux d’un salarié classique. L’essor de ce modèle redéfinit de plus en plus le marché du travail. Il s’agit notamment du phénomène de l’ubérisation.  

Qu’est-ce que la Gig economy ? 

La Gig economy peut se traduire par l’économie des petits boulots en français ou de l’économie à la tâche. Plus concrètement, elle a fait son entrée avec l’apparition des plateformes collaboratives telles qu’Uber ou Deliveroo. Le modèle se base sur l’embauche, non pas de salariés, mais de microentrepreneurs. Il s’agit d’emplois temporaires, flexibles qui coutent peu cher, car il n’y a pas les mêmes dépenses qu’avec un contrat salarial. 

Le terme gig se traduit par concert en français. Son utilisation vient du fait qu’avant les musiciens étaient payés à la soirée et n’avait pas un contrat fixe. Cette idée illustre bien le nouveau modèle qui refait surface avec les plateformes. 

La Gig economy concerne donc tous les domaines possibles dès lors que le travailleur n’a pas un contrat de salarié, mais qu’il est payé à la tâche. En effet, les plateformes proposent un nombre incalculable de services. Cela peut concerner les services à domicile comme la plomberie, mais aussi tous les services de livraison. 

Le modèle s’étend aussi au monde du B2B, plusieurs plateformes ont vu le jour comme Upwork ou Malt en France. Ainsi, plusieurs millions de travailleurs indépendants ont créé leur profil pour proposer leurs services en marketing, en digital, ou même en comptabilité. 

La dernière évolution de la Gig economy va encore plus loin. Face la multitude de profils disponibles, certaines plateformes prennent le modèle de la Gig economy de manière alternative. C’est-à-dire qu’elle va demander à l’employeur sa problématique globale et lui constituer une équipe de freelance sur mesure. Il s’agit du crowdsourcing. 

Quels sont les enjeux de ce nouveau modèle économique ? 

La gig economy peut avoir de nombreuses conséquences sur le marché du travail actuel. 

Tout d’abord, l’hyperspécialisation de la main d’œuvre est une des premières évolutions notables. En effet, avec l’accès facilité à de multiples profils, les entreprises veulent les meilleurs travailleurs du marché pour innover, et ce, à moindre coût. 

Le modèle apporte également plus de flexibilité et de liberté tant pour les travailleurs que pour les entreprises. L’indépendant ne se trouve pas lié à un contrat salarial, mais peut en cumuler plusieurs. Quant à l’entreprise, l’emploi du freelance lui réduit ses charges salariales. Cependant, le travailleur doit avoir en tête qu’il ne bénéficie plus de la même protection sociale en tant qu’indépendant. Par ailleurs, plusieurs études ont relevé que le salaire des indépendants s’avéraient souvent plus bas que le salaire d’un employé classique pour les mêmes missions. 

Ces évolutions seraient le reflet d’un enjeu considérable selon certains économistes. Le marché du travail actuel serait ainsi voué à disparaître pour faire place à une sorte d’ère de transfert. Plus concrètement, il s’agirait d’une place de marché mondialisée et standardisée se basant sur l’échange de compétences. Actuellement, la Gig economy prend de plus en plus d’importance, comme aux États-Unis où plus d’un tiers des actifs ont le statut d’indépendant.