La dépréciation est le fait de déprécier. C’est la perte de valeur, la dévalorisation d’un élément actif. Cette opération comptable réévalue à la baisse sa valeur économique.
Qu’est-ce qu’une dépréciation ?
Définition
Auparavant appelée « provisions pour dépréciation », elle correspond à la diminution ou à la perte de valeur d’un actif.
La dépréciation permet de constater l’appauvrissement d’une société. En comptabilité, on la considère comme une opération d’inventaire. C’est la raison pour laquelle une dépréciation intervient à la clôture de l’exercice comptable d’une entreprise, et non en cours d’activité.
Il est à noter que tous les actifs d’une firme peuvent être touchés par des dépréciations, c’est même habituel lors des périodes de récession et des crises économiques. Les investisseurs craignent cette dévalorisation, car ils assistent impuissants à la chute de la valeur patrimoniale de leur entreprise.
Dans le vocabulaire économique, elle indique également la baisse de valeur d’un bien ou d’une monnaie. Ainsi, cela est comparable à de la dévaluation.
Exemple
Une entreprise est en faillite, les dirigeants décident de la mettre en vente pour 2 millions d’euros. Malheureusement, personne ne porte de l’intérêt pour celle-ci, à l’exception d’un acheteur qui souhaite l’acquérir pour deux fois moins cher. L’entreprise va donc devoir passer une provision de 1 million d’euros dans son compte de résultat, afin de refléter sa juste valeur sur le marché réel. Ainsi, cela actera la perte de valeur comptable de l’usine au bilan.
Quels sont les éléments d’actifs concernés ?
Plusieurs éléments d’actifs sont concernés par la dépréciation :
- Les créances clients
- Les titres
- Les stocks
- Les immobilisations corporelles et incorporelles non amortissables
Quelle est la différence entre une dépréciation et un amortissement ?
L’amortissement définit la perte de valeur de ses actifs suite à l’usure, le temps ou bien encore le phénomène d’obsolescence. À l’inverse de la dépréciation, l’amortissement est irréversible et interne à la vie de l’entreprise.
Comment calculer une dépréciation ?
La dépréciation indique que la Valeur Actuelle (VA) d’un actif est dorénavant inférieure à sa Valeur Nette Comptable (VNC) en fin d’exercice. Autrement dit, la VA correspond au prix de vente estimé de l’inventaire, tandis que sa VNC indique sa valeur d’entrée dans le patrimoine. On appelle cette différence entre les deux valeurs, la « moins-value latente ». Inversement, si l’entreprise réalise que la valeur actuelle de ses titres est supérieure à la VNC alors on appelle cela une « plus-value latente ».
Les stocks dévalués sont alors enregistrés au début du compte de charges de la classe 68 Dotations aux amortissements et aux provisions.
Les différents types de dépréciations
La dépréciation des créances clients
Elle représente la partie des créances qu’une entreprise ne peut pas recouvrer si le client se retrouve en difficulté de paiement, ou bien en situation d’insolvabilité.
La dépréciation des titres
À l’issue d’une clôture d’exercice, il est indispensable qu’une entreprise fasse une estimation et une réévaluation des titres. Elle s’établit sur le cours de la bourse.
La dépréciation des stocks
Au terme d’un inventaire comptable, où il y a une constatation ou non d’une dépréciation ; on peut apercevoir une baisse de la valeur initialement prévue du stock. Les causes peuvent être dûes à des changements technologiques, à la détérioration du stock ou bien au changement de mentalité, de tendance ou de modes.
La dépréciation des immobilisations
La dépréciation des immobilisations corporelles ou incorporelles s’applique aux biens amortissables ou non. Elle peut être provoquée par différents éléments externes, à l’image des changements de l’environnement global, économique et juridique de l’entreprise. Cela peut aussi être dû à l’augmentation des intérêts, ou alors à des mouvements de la valeur du marché.
Cette dépréciation peut également être la conséquence d’éléments internes liés à des complications dans le plan d’amortissement, ou encore à un décalage négatif entre les résultats et les prévisions de performance.
Il faut savoir qu’une immobilisation est jugée comme amortissable quand il est possible pour l’entreprise d’en déterminer son utilisation sur une période limitée dans le temps. Le plus souvent, la totalité des immobilisations corporelles est amortissable, à l’exception des œuvres d’art et des terrains.