Définition : Les consommations intermédaires
Sommaire
La consommation intermédiaire se rapporte aux biens et services transformés ou complètement utilisés lors de la procédure de production. L'usage des produits fixes utilisés dans le processus de la production n'est pas prise en considération. Elle s’enregistre dans la consommation de capital fixe.
Qu’est-ce qu’une consommation intermédiaire ?
Les consommations intermédiaires sont des biens, mais aussi des services détruits au cours du processus de production d’un produit. Autrement dit, il s’agit de biens ou de services nécessaires à la création d’un autre produit ou service.
Par exemple, un restaurateur aura besoin de farine, légumes, viande... mais également d’électricité pour créer ses produits. Ces biens et services font partie intégrante du calcul de la valeur ajoutée de l’entreprise.
Les exemples de consommations intermédiaires sont :
- Les matières premières (farine, légumes, viandes...) ;
- Les équipements de cuisine (fours, poêles, réfrigérateurs) ;
- Les emballages jetables (sacs en papier, boîtes en carton...) ;
- Les fournitures de nettoyage (détergents, serviettes en papier) ;
- Des frais de marketing et de comptabilité ;
- Les services publics (par exemple, l'électricité, l'eau, le gaz).
La main d’œuvre n’est pas incluse dans la comptabilisation des consommations intermédiaires. En revanche, les outils utilisés par les salariés lors de la production sont pris en compte. En général, la longévité de ces éléments est globalement faible, et ils ont le plus souvent été élaborés par une autre entreprise.
Distinctions entre les différentes consommations intermédiaires
La comptabilité nationale décrète un certain nombre de normes pour définir exactement ce qu’est une consommation intermédiaire. Ces normes permettent de les distinguer des autres opérations.
La consommation intermédiaire et la rémunération des salariés
La consommation intermédiaire inclut les biens et les services que l’employeur apporte, et que les employés doivent utiliser dans le cadre de leur travail. Cela concerne par exemple les outils, les vêtements et les chaussures de travail, les douches… Il peut également s’agir de l’hôtel si le salarié est en déplacement professionnel.
En revanche, les biens et les services que l’employé utilise « pour sa propre satisfaction » comme les vêtements, les chaussures qu'il porte à l’extérieur du travail ou bien le véhicule de fonction dont il se sert pour des raisons autres que professionnelles n'entrent pas dans la catégorie des consommations intermédiaires. Ces biens et services font partie de la rémunération des salariés.
Les consommations intermédiaires et les consommations de capital fixe
Les consommations intermédiaires peuvent être considérées comme les biens qui durent moins d’une année. Cela est en opposition avec l’investissement et la formation brute de capital fixe, en effet l’investissement représente l’achat de biens et d’équipements qui durent plus d’un an. Toutefois, le petit outillage, bien qu’il dure plus d’un an, est compris dans les consommations intermédiaires.
La dégradation des actifs fixes, qu’il s’agisse de machines ou d’équipements, ne fait pas partie des consommations intermédiaires. Cette usure s’enregistre dans la consommation de capital fixe.
Si les consommations intermédiaires ne concernent pas les achats de biens d’équipement, elles incluent en revanche les locations (par exemple des équipements, des bureaux, des terrains…)
Enfin, les logiciels obtenus ou créés pour compte propre ne font pas partie des consommations intermédiaires.
Comment s’enregistre la consommation intermédiaire et comment s’évalue-t-elle ?
Les produits s’utilisant avec le but d’effectuer une consommation intermédiaire s’enregistrent lorsqu’ils intègrent la procédure de production. Ils s’évaluent aux prix d’acquisition de biens ou de services équivalents, en usage de la date d’utilisation.
Les unités productrices ne prennent pas directement en compte l’utilisation de biens dans le processus de production. En réalité, elles prennent en compte les acquisitions de biens destinés à la consommation intermédiaire, diminués de l’augmentation des stocks de ces biens.
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