On entend souvent parler des investissements dans la DeepTech, du nombre de start-up de la DeepTech qui augmente, etc. Après la high-tech, arrivée il y a déjà longtemps dans le langage courant, puis la low-tech il y a une dizaine d’années, le terme de DeepTech a fait son apparition. Que signifie cette nouvelle formule et que désigne-t-elle ?

La DeepTech, qu’est-ce que c’est ?

La DeepTech est une expression que l’on utilise pour définir l’ensemble des start-up du secteur de la DeepTech. Ces entreprises reposent toutes sur l’innovation de rupture pour proposer leurs produits ou services.

En clair, ce sont des sociétés qui offrent à la vente des biens ou des services disruptifs par rapport à ce qu’il y a déjà sur le marché. Autrement dit, elles utilisent des innovations de rupture, basées sur la recherche scientifique et une forte intensité technologique, pour changer l’offre sur un marché.

Le terme vient de l’anglais, où « deep » veut dire profond. Appliqué au domaine des entreprises et de l’innovation, il signifie que ces start-up pénètrent loin dans la connaissance des choses.

Quels sont les domaines d’application de la DeepTech ?

Dès lors qu’une nouvelle technologie est utilisable dans un domaine, la DeepTech peut alors entrer en action. Son champ d’application est donc très vaste :

  • Intelligence artificielle,
  • Robotique,
  • Drones,
  • Photonique,
  • Électronique,
  • Chimie, etc.

C’est par exemple la DeepTech qui est à l’origine de la création d’internet, ou encore de la technologie mobile, bien qu’à l’époque le terme n’était pas couramment utilisé. 

Pourquoi la DeepTech ne désigne que des start-up ?

La DeepTech implique des technologies et des temps de recherche coûteux en ressources. Pourtant, quand on aborde le sujet de ce secteur, ce sont toujours des start-up dont on parle et jamais des grandes entreprises ou de grands groupes. Cela s’explique par le fait que la petite taille et la vivacité des start-up leur permettent d’innover de manière bien plus radicale que les autres entreprises. En effet, bien souvent, les processus de décision y sont plus rapides, il y a moins d’échelons hiérarchiques et les buts premiers ne sont pas les mêmes. Dans les grandes sociétés déjà en place, il y a une obligation de rentabilité pour faire continuer à fonctionner l’entité toute entière. Les start-up, quant à elles, sont généralement soutenues financièrement par des fonds pour les encourager dans la recherche. Cela leur laisse plus de temps pour développer leurs innovations.

Par ailleurs, de nombreuses start-up de la DeepTech travaillent sur des projets de grande envergure tels que la santé publique, les transports, l’énergie… Elles recherchent des solutions à des problématiques de grande ampleur qui pourront ensuite être utiles à différentes entités et rentables mais dans un futur pas toujours très proche. De fait, de nombreux fonds d’investissement privés se sont spécialisés dans le financement et l’accompagnement des start-up de la DeepTech. Cependant, ils ne sont pas les seuls : l’État et ses institutions publiques investissent aussi dans ce secteur, en vue de profiter des avancées considérables qu’apportent les découvertes du domaine. En France, c’est BpiFrance qui se charge de sélectionner et de soutenir les projets intéressants, notamment dans le domaine médical.