Composantes clés des charges sociales, les cotisations salariales sont, au même titre que les cotisations patronales, les différentes sommes versées à la Sécurité sociale. Mais à quoi servent-elles ? Et comment sont-elles prélevées ?

Les cotisations salariales, qu’est-ce que c’est ?

Les cotisations salariales correspondent à la part des cotisations sociales qui sont dues par les salariés. Cela vient du fait qu’en France, le système de protection sociale repose sur un principe de solidarité. Les personnes en activité payent ainsi généralement plus de cotisations sociales qu’elles ne reçoivent de prestations sociales. Cela permet par conséquent de financer le système des retraites et de venir en aide aux plus démunis.

En France, les cotisations sociales sont assumées par trois entités de l’activité : les entreprises, les travailleurs indépendants et les salariés. Certaines cotisations sont basées sur les chiffres d’affaires ou les bénéfices, elles concernent les entreprises et les travailleurs indépendants. D’autres, sont calculées en fonction des salaires : ce sont les charges sociales. Ces dernières sont donc assumées par les employés et les employeurs, aux titres de charges salariales et charges patronales. Calculées sur une même base, elles diffèrent simplement par l’entité qui est prélevée.

À quoi servent les cotisations salariales ?

Tout comme les cotisations patronales, les cotisations salariales font partie du financement des prestations sociales. Ainsi, elles financent une partie des prestations suivantes :

  • Les pensions de retraite,
  • L’assurance maladie,
  • L’assurance chômage,
  • Les allocations de logement,
  • Les allocations familiales,
  • Des minimas sociaux,
  • Et certaines indemnités pour les accidents du travail.

Comment sont prélevées les cotisations salariales ?

Les charges sociales, bien qu’elles proviennent de deux sources (les employés et les employeurs) sont versées ensemble aux organismes collecteurs. Ainsi, ce sont les employeurs qui ont la mission de prélever les charges salariales directement à partir du salaire brut des employés. Ils les versent ensuite avec les charges patronales aux organismes de recouvrement. Dans la plus grande majorité des cas, c’est à l’URSSAF qu’il faut les envoyer.

Quelles cotisations composent les cotisations salariales et à quels taux ?

Parmi les différentes cotisations qui entrent dans la part salariale, on retrouve les prélèvements suivants :

  • 0,4 % du salaire pour l’assurance vieillesse
  • 9,2 % du salaire pour la contribution sociale généralisée (CSG)
  • 0,5 % du salaire pour la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS)
  • Et enfin, 0,024 % du salaire pour l’agence pour l’emploi des cadres (APEC)

Trois autres cotisations viennent s’ajouter à cette liste mais leurs taux varient en fonction de tranches de revenus.

  • L’Agirc-Arrco : le taux est de 3,15 % sur les salaires jusqu’à 3 428 € par mois, et de 8,64 % ensuite pour la tranche de 3 428 € à 27 424 €
  • La contribution d’équilibre généralisée (CEG) : 0,86 % jusqu’à 3 428 € par mois puis 1,08 % de 3 428 € à 27 424 €
  • La contribution d’équilibre technique (CET) : cette dernière contribution ne concerne pas les revenus jusqu’à 3 428 € par mois, qui n’ont pas à la payer. Au-dessus en revanche, elle s’élève à 0,14 % du salaire.