D’origine anglo-saxonne, le terme coopétition signifie, pour une entreprise, à établir une relation collaborative avec son ou ses concurrents. Popularisée en 1996, cette stratégie, qui se base sur le principe du « gagnant-gagnant », permet avant tout d’avoir accès à de nouveaux savoir-faire et de nouvelles compétences.
 

Qu’est-ce que la coopétition ?

Le terme « coopétition », ou co-opétition, désigne une relation d’origine collaborative entre deux ou plusieurs concurrents. Il s’agit là d’une stratégie d’entreprise quelque peu paradoxale mais qui permet de bénéficier de nombreux avantages et d’établir une relation « gagnant-gagnant ».

À noter : ce terme, d’origine anglo-saxonne définit l’union des mots « cooperation », soit « coopération » en français et « competition » : « concurrence » en français.

Ce concept a été popularisé en 1996 avec l’ouvrage « La Co-opétition : Une révolution dans la manière de jouer concurrence et coopération », sur la stratégie d’entreprise et la théorie des jeux, par Barry J.Nalebuff et Adam M. Brandenburger.

Quel est le principe de la coopétition ?

À proprement dit, la coopétition vise à collaborer, à coopérer avec la concurrence. À notre époque, la concurrence de certains secteurs est relativement forte voir parfois excessive. Afin d’y faire face, les entreprises doivent faire preuve de caractère pour pas être éjectées par la concurrence. Pour ce faire, certaines d’entre elles préfèrent mettre l’accent sur une stratégie collaborative. Cette dernière, comme évoqué précédemment, vise à unir leurs forces mais aussi leurs ressources et leurs savoir-faire.

Quels sont les différents avantages de la coopétition ?

Lorsque des entreprises décident de mettre en place une stratégie de coopétition, chacune en tire ses profits, à savoir :

  • Bénéficier de l’accès à tous types de ressources ainsi qu’à de nouvelles compétences ;
  • Réduire les coûts liés aux transactions ;
  • Obtenir une réduction de certains risques ;
  • Accroitre le pouvoir de chacune sur le marché ;
  • Développer le capital social ainsi que le capital relationnel ;
  • S’ouvrir à de nouvelles mises en place ;
  • Se rapprocher et atteindre de nouvelles cibles et ainsi, créer une nouvelle communauté ;
  • Et enfin, en en mettant en place ce jeu de relation les entreprises concernées bénéficient, l’une comme l’autre, de la neutralisation de leurs autres concurrents.

Quelques exemples de compétitions :

Auchan et Système U ont décidé de rapprocher leur centrale d’achat dans le but de réduire le cout d’acquisition des biens de consommation. Cette démarche leur a permis d’augmenter leurs parts de marché.

Les piliers et grands rivaux de l’informatique, Apple et Microsoft, on unit leur force afin de développer des systèmes d’exploitation mobile sur lesquels ont été ajoutées des clauses anti-clonage.

Dans le secteur de la téléphonie, ce sont les rivaux Samsung et Sony qui avaient uni leurs forces dans la recherche communes sur les télévisions LED à écran plat dans le but d’en partager les coûts.

Ou encore, du côté de l’automobile, les concessionnaires Fort et Toyota ont conçu, main dans la main, un véhicule hybride.