Le plan d’épargne retraite populaire (Perp) est un compte qui permet d’obtenir un complément de retraite. On l’alimente pendant sa vie active. Il n’est plus possible d’ouvrir un tel compte depuis le 1er octobre 2020 mais les personnes qui en avaient déjà un avant peuvent le conserver. Les sommes que l’on place sur un Perp bénéficient d’avantages fiscaux.

Qu’est-ce qu’un plan d’épargne retraite populaire ?

Le plan d’épargne retraite populaire est un dispositif qui permet d’économiser de l’argent sur le long terme. Il sert à avoir un complément de retraite. On le connaît aussi comme Perp. Le principe est de verser de l’argent sur un compte pendant sa vie active. Les sommes sont alors bloquées jusqu’à la retraite. Il s’agit en quelque sorte d’une assurance-vie.

Depuis le 1er octobre 2020, il n’est plus possible d’ouvrir un plan d’épargne retraite populaire. On peut toutefois ouvrir un plan d’épargne retraite, ou PER. Les personnes qui possédaient un Perp avant cette date peuvent néanmoins le conserver. Si elles le souhaitent, elles peuvent aussi ouvrir un PER et transférer l’argent de leur Perp sur ce nouveau compte.

Même si le Perp était pensé pour les personnes en activité professionnelle, n’importe qui pouvait souscrire ce plan. Les établissements habilités à l’ouvrir étaient les :

  • Banques
  • Compagnies d’assurances
  • Organismes de prévoyance
  • Mutuelles

Quels sont les différents types de plan d’épargne retraite populaire ?

Il existe trois types de plan d’épargne retraite populaire. D’abord, le contrat de rente viagère différée. Il s’agit d’obtenir des droits qui ont une valeur en euros, tout au long de sa vie active. Au moment de la retraite, on perçoit une somme d’argent fixe et ce, jusque’à la fin de sa vie.

Le deuxième plan est un contrat en unité de rente. Avec ce type de contrat, on cumule des points tout au long de sa vie active. Au moment de la retraite, les points sont convertis en euros, on ne connaît donc pas la valeur des points avant son départ en retraite. Elle est déterminée par l’assureur en fonction de l’âge. Ensuite, on reçoit une somme d’argent jusqu’à la fin de sa vie, comme un contrat de rente viagère.

Le troisième plan est un contrat multi-support. C’est un contrat de rente viagère mais dont les sommes sont placées sur un fonds :

  • en euros au capital garanti
  • en unité de comptes, qui investit l’argent en actions, c’est donc plus risqué

Comment récupérer l’argent d’un Perp ?

On accède au complément de retraite à partir du moment où on remplit l’une des deux conditions suivantes :

  • Atteindre l’âge légal de la retraite
  • Avoir droit à un régime de retraite obligatoire

Le déposant récupérera son épargne sous forme de rente viagère, c’est-à-dire qu’il percevra une somme fixe de manière régulière jusqu’à la fin de sa vie. Il peut toutefois demander un versement en capital à hauteur de 20 %.

Cependant, dans certains cas exceptionnels, on peut récupérer l’argent avant :

  • Situation de surendettement
  • Décès du conjoint
  • Fin des droits au chômage après un licenciement
  • Invalidité
  • Cessation d’activité non salariée après une liquidation judiciaire

On peut aussi débloquer les sommes d’un plan d’épargne retraite populaire si leur montant est inférieur à 2000 euros et que :

  • l’ouverture du Perp date de moins de quatre ans
  • ou que le déposant n’y a réalisé aucun versement depuis au moins quatre ans

Pour demander un déblocage de ce type, il faut envoyer une lettre à l’organisme qui gère le plan, de préférence en recommandé, avec un :

  • Justificatif d’identité
  • RIB qui correspond au compte où on désire recevoir l’argent
  • Document pour justifier de la situation exceptionnelle 

Perp : défiscalisation

Les sommes que l’on verse sur un Perp tous les ans bénéficient d’une défiscalisation. Néanmoins, cette défiscalisation ne peut pas dépasser un certain seuil.

Par ailleurs, il faudra payer des impôts au moment de récupérer l’argent du plan d’épargne retraite populaire. Ainsi, au moment du déblocage, on paiera des impôts selon les normes qui s’appliquent aux rentes viagères, pensions et retraites. Dans le cas où le déposant aurait récupéré une partie de son épargne en capital, il devra payer des impôts :

  • Soit sur le revenu, selon le barème progressif
  • Soit de 7,5 %