Un site miroir est une copie exacte d’un autre site web préexistant. On parle de copie exacte, car toutes les pages des deux sites sont absolument identiques.

Un site miroir, qu’est-ce que c’est ?

En informatique, on utilise le terme « miroir » pour parler de la copie intégrale d’un ensemble de fichiers. De fait, ce terme, utilisé pour un site internet, caractérise un site dont l’architecture et le contenu sont la copie d’un autre.

Des sites miroirs sont donc parfaitement identiques, mais possèdent simplement des URL différentes. Dans le jargon informatique, on appelle le premier site créé le site P pour principal. Le site miroir quant à lui s'appelle le site M.

Il ne faut pas le confondre avec le duplicate content ou d’autres mauvaises pratiques de copies illégitimes. Les sites miroirs ne sont pas des pratiques anticoncurrentielles ou de vol de contenu. C’est en effet une stratégie validée par les moteurs de recherche. Elle vise à répartir et améliorer le trafic trop élevé qu’il y aurait sur le site principal.

À quoi servent les sites miroir ?

Lorsqu’une entreprise décide de créer un site miroir, le but est généralement d’améliorer ses performances SEO.
En effet, le but premier d’un site miroir est de faciliter l’accès aux produits et aux services qu’offre le site principal, partout dans le monde. Un ou plusieurs sites miroirs peuvent alors être créés. Ils peuvent par exemple utiliser des serveurs locaux séparés et dédiés à différentes zones géographiques données. Ce système est aussi une protection en cas de problème sur un réseau. Lorsqu’un site est compromis et qu’il y a un problème dans l’accès aux données, le site miroir garantit alors une bonne disponibilité des données.

Un autre cas où les sites miroirs sont beaucoup utilisés, est celui des plateformes de téléchargements. La création de ces duplicatas permettent ainsi de gérer les fortes demandes d’accès. Ils accélèrent et favorisent le téléchargement rapide et volumineux des utilisateurs.

Les sites malintentionnés avec lesquels il ne faut pas confondre le principe du miroir 

Comme expliqué précédemment, les sites miroirs sont mis en place en vue d’améliorer l’expérience utilisateur d’un site web et de prévenir d’éventuels problèmes de réseau. Ils ne doivent donc pas être confondus avec les autres techniques de duplication de sites web qui visent quant à elles à troubler les internautes.

On retrouve dans cette catégorie le cybersquatting ou cybersquattage en français. Cette technique correspond à l’acquisition, l’enregistrement et l’usage de noms de domaines similaires ou identiques à des marques existantes.

Le typosquatting dans la même idée, consiste en l’achat de noms de domaines semblables à ceux de sites internet connus. Ces derniers comportent cependant de légères fautes de frappes intentionnelles. Cette technique repose sur le fait que des utilisateurs peuvent taper une URL en faisant une erreur typographique. Ils accèderont alors à un « faux » site semblable à celui désiré.

Le phishing utilise également des sites web copiés de vrais sites en vue de tromper les utilisateurs. Dans cette technique, les internautes sont contactés via email par des pirates informatiques. On leur fait croire que l’email vient d’un expéditeur sûr et lorsqu’ils cliquent sur les liens du mail, ils arrivent sur un site internet frauduleux qui vise souvent à voler des données personnelles, voire de l’argent.

Ces différentes pratiques sont menées par des pirates du web. Lorsque les moteurs de recherche s’en aperçoivent ou si elles sont signalées, elles sont alors punies. On dit qu’elles font partie de la cybercriminalité. Le principe du site miroir au contraire est parfaitement légal puisqu’il émane du propriétaire même du site principal. Il n’est donc pas sanctionné par les algorithmes des moteurs de recherche.