Le cybersquatting est une pratique déloyale qui vise à déposer un nom de domaine de nom ou de marque célèbre pour profiter de sa notoriété. L’objectif est souvent de revendre ce nom de domaine aux personnes qui en ont véritablement besoin, à un prix onéreux. Cet acte s’appellent aussi le cybersquattage et la personne qui en est à l’origine, un cybersquatteur. Cette pratique peut également prendre la forme de typosquatting, à savoir, le dépôt d’un nom de domaine similaire à un mot ou marque existant. Pour se prémunir de ces actions, une entreprise peut adopter différentes stratégies.

Cybersquatting : définition

Le cybersquatting est une pratique qui repose sur le fait de réserver des noms de domaines de mots ou de marques très connus afin de :

  • négocier leur rachat par la suite auprès des personnes qui en ont besoin ;
  • revendre ces noms de domaine en faisant du profit ;
  • céder la licence d’utilisation aux personnes qui en ont besoin.

C’est un acte répréhensible qui peut être considéré comme du parasitisme, c’est-à-dire, une forme de concurrence déloyale consistant à utiliser la notoriété d’une marque en la copiant. Les personnes à l’origine du cybersquatting s’appellent des cybersquatteurs.

Ce terme est issu de l’anglais. Il vient de « cyber », qui se réfère à l’informatique et de « squatting », qui signifie « occuper illégalement ». En français, cette action prend le nom de cybersquattage.

Cybersquatting : exemple

Supermario.com

L’un des exemples les plus célèbres de cybersquatting est celui du nom de domaine « supermario.com ». C’est le nom d’un jeu vidéo très célèbre de la société Nintendo.

Il avait été déposé à la fin des années 90 par un cybersquatteur qui l’a utilisé aux dépens de Nintendo pendant près de quinze ans, jusqu’à ce que l’entreprise parvienne à le récupérer.

Venteprivee.com

Le cybersquatting peut aussi se manifester par les extensions telles que .fr, .com ou .org. Ainsi des cybersquatteurs avaient déposé le nom de domaine « vente-privée.fr » pour profiter de la notoriété du site web « vente-privée.com ».

Par la suite, les juges ont statué et qualifié la marque de marque notoire. Dès lors, plus personne ne peut utiliser son nom pour une autre marque, un autre nom de domaine, un nom commercial ou une dénomination sociale.

Tesla.com

Un autre exemple concerne le nom de domaine « tesla.com ». Stu Grossman l’avait acheté il y a un quart de siècle pour rendre hommage à l’ingénieur Nikola Tesla. Son idée était alors de créer un site web dédié à ses travaux.

Puis, l’entrepreneur Elon Musk est arrivé avec une nouvelle marque de moteurs qui a vite connu un vif succès, les moteurs Tesla. Finalement, Elon Musk a réussi à récupérer le nom. Néanmoins, il s’agit ici d’un cas controversé de cybersquatting, dans la mesure où Stu Grossman n’avait pas l’intention de nuire à l’entreprise d’Elon Musk.

Cybersquatting et typosquatting

Le typosquatting est une forme de cybersquatting. Comme le cybersquattage, cette pratique a pour nature le dépôt de plusieurs noms de domaine. Toutefois, à la différence du cybersquattage, les noms de domaine déposés ne sont pas identiques mais similaires à un mot connu ou à une marque célèbre.

L’objectif du typosquatting est d’obtenir du trafic en profitant des internautes qui se sont trompés en écrivant un terme dans leur barre de recherche. Parmi les exemples de typoquatting, on peut citer :

  • « Amazone », pour profiter du succès du grand groupe Amazon ;
  • « Yahou », pour profiter de la notoriété du nom des services web du groupe Yahoo ;
  • « Gooogle », pour profiter d’une faute de frappe sur le nom du célèbre moteur de recherche Google…

Comment éviter le cybersquattage ?

Pour éviter le cybersquattage, plusieurs stratégies existent. Premièrement, on peut déposer son nom de domaine avant son nom de marque. En effet, plusieurs cybersquatteurs surveillent les dépôt de marque pour déposer ensuite un nom de domaine identique ou similaire.

Deuxièmement, on peut déposer son nom de domaine avec l’extension .com. On peut également le déposer avec et sans tiret mais aussi, au pluriel.

Troisièmement, il faut déposer les noms de domaines avec les extensions des pays dans lesquels on souhaite s’implanter. Par exemple, .fr pour la France, .lu pour le Luxembourg, .be pour la Belgique, .ch pour la Suisse, etc.

Quatrièmement, il est conseillé de déposer les extensions très déposées ou très compliquées à récupérer. On peut citer, entre autres, les .ru, .cn ou .de.

Cinquièmement, on peut déposer les extensions qui correspondent au secteur d’activité de l’entreprise. Il s’agit, pour ne citer qu’elles, d’extensions du type .shop ou .immo.

Enfin, il est judicieux d’entamer une veille sur les dépôts de noms de domaines proches du sien. De cette façon, au moment du dépôt d’un nom de domaine trop similaire à celui de son entreprise, on est averti et on peut réagir au plus vite.