En gestion de projet, la méthode PERT est très répandue pour faciliter la planification. En effet, PERT est une méthodologie qui permet de calculer, de manière très précise et réaliste, le temps nécessaire pour réaliser et terminer un projet.

La méthode PERT, présentation

Le terme PERT nous vient de l’anglais : Program Evaluation Review Technique. En français, on peut le traduire par technique d’évaluation et d’examen de programmes.

La méthode PERT est basée sur la réalisation de diagrammes, appelés les diagrammes de PERT.

Les diagrammes de PERT sont apparus dans les années 1950, au sein de la Marine américaine. Ils servaient à l’époque à la gestion de la fabrication d’armes et des projets de défense de l’armée.

Depuis, avec le temps, les domaines d’application ont évolué. Et de nos jours, ils servent à planifier les tâches d’un projet pour faciliter l’organisation et la coordination de tous les membres d’une équipe de travail qui ont à interagir sur un même projet.

En gestion de projet, il existe différentes méthodes utilisables. La méthode PERT est souvent couplée à celle du critical path (ou chemin critique en français). Les deux sont en effet très complémentaires.

Parfois comparée au GANTT, la méthode PERT est cependant basée sur une technique d’approche et d’analyse différente. Il convient généralement de dire que GANTT convient mieux à des projets court ou de moyen terme, tandis que le diagramme de PERT est particulièrement utile dans le cadre de projets longs.

Comment fonctionne la méthode PERT ?

Lors de l’évaluation d’un projet, l’utilisation de la méthode PERT nécessite différentes estimations de temps.
En effet, il faut déterminer la durée de réalisation des tâches :

  • Le temps le plus court possible que prendra chaque tâche,
  • Le temps qui est le plus probable,
  • Et le temps le plus long, dans le cas où des aléas apparaitraient et que les choses ne se passeraient pas comme prévu.

Pour cela, il faut tenir compte des informations suivantes :

  • Certaines tâches peuvent présenter des délais à respecter de façon obligatoire,
  • Il peut y avoir différents degrés de priorités selon les tâches ou les étapes du projet,
  • Des tâches ou des groupes de tâches peuvent être réalisés de manière simultanée alors que d’autres non,
  • Il peut arriver que des tâches nécessitent le partage de ressources communes pendant une période définie.

Pour rendre le projet plus compréhensible et visuel, il faut ensuite constituer un graphe pour montrer les connexions et les interdépendances entre toutes les étapes d’un projet.

C’est de ce graphe que la méthode PERT tient comme autre nom le diagramme de PERT.

Ce graphe rend ainsi plus visuelle la marche à suivre pour obtenir l’enchainement le plus logique et optimal des différentes tâches.

Comment réaliser un diagramme de PERT ?

Pour concevoir un diagramme de PERT, il faut avoir en tête les quatre éléments sur lesquels reposent la méthode.

  • Un ensemble de tâches doit toujours présenter une tâche de départ et une de fin.
  • Il n’est pas possible de faire un retour en arrière. Ce principe est matérialisé sur les diagrammes par une ou plusieurs flèches qui vont de la gauche vers la droite.
  • Aucune tâche ne peut commencer sans que la tâche qui la précède soit terminée. Cependant, des tâches peuvent être menées en simultanée : elles sont dans ce cas alignées sur le même axe vertical et n’ont pas de lien entre elles.
  • Suite à ce point, il faut donc respecter une manière particulière de symboliser deux tâches qui commencent simultanément : elles ont des numéros différents mais doivent être alignées et être liées à leur(s) tâche(s) précédente(s) par des flèches différentes.

La réalisation du PERT repose ensuite sur deux étapes.

Le tableau récapitulatif des tâches

Tout d’abord, il faut faire un tableau de quatre colonnes, et d’autant de lignes qu’il y a de tâches.

Les colonnes correspondent :

  1. Au numéro de la tâche (, il doit correspondre à l’ordre de la tâche dans le projet). Lorsque des tâches sont simultanées, elles peuvent avoir des numéros qui se suivent ou un numéro bis, ter…
  2. Au nom de la tâche, pour retrouver plus facilement de quoi il s’agit.
  3. À sa durée, dans une unité harmonisée (généralement le nombre de jours).
  4. Aux prédécesseurs d’une tâche, c’est-à-dire, les autres tâches qui doivent impérativement être terminées pour qu’elle puisse commencer.

Le diagramme de PERT

Il faut ensuite tracer le réseau PERT en suivant les informations du tableau.

Positionner chaque tâche de gauche à droite, en reliant par des flèches celles qui sont dépendantes les unes des autres et en indiquant les temps de réalisation de chacune.

Une fois que le diagramme est dessiné de manière visuelle, il est alors possible de passer à d’autres étapes comme l’étude du chemin critique…