Quand un accident survient en entreprise, il faut en trouver les raisons pour que cet événement ne se reproduise pas. L’arbre des causes permet de comprendre et de recréer le parcours menant d’un point de départ à un pont d’arrivée représentant l’accident. 

Qu’est-ce qu’un arbre des causes ? 

L’arbre des causes est un outil permettant de visualiser et de comprendre les facteurs ayant mené à un accident du travail

Cette technique de visualisation a été créée par l’INRS, l’institut national de recherche et de sécurité, dans les années 1970. Son but est de comprendre plusieurs points :
– comment l’accident est arrivé,
– connaître précisément le point qui a conduit à cette finalité,
– et recréer tout le scénario dans son intégralité pour s’assurer que l’accident ne se reproduise plus. 

Pour bien comprendre cette méthode, il faut revenir sur un point essentiel expliqué par l’INRS dès les premières pages de la méthodologie de l’arbre des causes. Il n’existe pas de facteur unique menant à un accident, mais une série de différents éléments qui constituent un schéma menant à l’accident. C’est donc la combinaison de plusieurs facteurs qu’il faut étudier et non la détection d’un seul problème. C’est pour cela que l’arbre des causes permet de simplifier tout le chemin décisionnel menant à l’accident et d’en repérer les dysfonctionnements réels ou supposés. 

Comment créer un arbre des causes ? 

L’arbre des causes prend la forme d’une arborescence permettant de comprendre l’enchainement logique des différents points qui ont mené à l’accident. 

Définition des éléments 

L’accident, dans cette méthode d’analyse, se définit comme le résultat ou le symptôme d’un processus ayant dysfonctionné. 

D’autres critères entrent dans ce schéma : 

  • L’individu “I”, qui correspond à tous les acteurs ayant joué un rôle ou subi les événements (victime, collaborateurs, chef des opérations…) 
  • La tâche “T” et l’activité “A”, qui représentent la totalité des actions qui ont menées à la finalité : l’accident  
  • Le matériel “Ma”, qui englobe les outils qui ont rendus possible la réalisation des actions 
  • Et enfin, le Milieu “Mi” qui regroupe l’espace physique dans lequel se sont déroulés les événements ainsi que l’environnement psychosocial 

Pour construire cet arbre, il faut donc commencer par collecter toutes les informations détaillées permettant de remplir tous les critères précédemment listés. Il s’agit donc de déterminer les protagonistes, les actions, les moyens, le lieu et les caractéristiques de l’accident en lui-même. Une série d’observations et d’entretiens sont mis en place pour obtenir un maximum d’informations-clés.  

À savoir : 

La collecte des éléments doit donner lieu à une synthèse qui doit absolument faire la distinction entre les faits et les interprétations. Cette différenciation peut par exemple se faire grâce à un système de codes couleurs. 

Schématisation de l’arbre des causes 

Dans sa représentation graphique, l’arbre des causes schématise une série de questions-réponses qui permettent de représenter les faits conduisant à l’accident. Ces faits sont ensuite reliés par des liens de cause à effet

D’abord, un fait habituel ayant joué un rôle dans l’accident doit-être représenté dans un rectangle. Par exemple : 

Ensuite, quand le fait menant au résultat est inhabituel, il apparaît dans un cercle. Par exemple, si un problème électrique a causé une brulure on peut le schématiser comme suit : 

Enfin, quand le lien de corrélation entre le fait et l’accident n’est pas certain, le lien doit-être mis en pointillés. Par exemple : 

Cette version simplifiée d’un arbre des causes montre ce à quoi pourrait ressembler ce schéma. Mais il doit comprendre beaucoup plus de faits. Il est créé tel un rétroplanning, en partant de l’accident et en revenant progressivement à l’origine de l’événement en passant par toutes ses étapes intermédiaires. 

Dans notre exemple, le schéma pourrait prendre cette forme :