La courbe en S est un outil ou une méthode, utilisé en gestion de projet. Son nom vient de sa représentation graphique, qui ressemble à un S un petit peu lâche et pas très profond. Ce genre de courbes est utilisé pour suivre l’avancement d’un projet.

Une courbe en S, qu’est-ce que c’est ?

En management de projet, on retrouve la méthode des courbes en S comme outil de suivi du projet. La courbe permet de représenter de manière graphique l’avancement du projet pour communiquer à son sujet, que ce soit en interne au sein du projet ou parfois à l’externe.

La courbe en S est aussi parfois appelée « la courbe de suivi d’avancement coûts et délais ». Cela vient du fait que sa représentation est alors basée d’une part sur le temps, mais aussi d’autre part sur le coût du projet, et non sur l’évolution du projet comme cela peut l’être la plupart du temps.

Quand et comment utiliser la courbe en S ?

La courbe en S s’utilise tout au long de la vie d’un projet. Seulement, en réalité, en milieu ou fin de projet, il peut y avoir plusieurs courbes sur un même graphique.

On trace généralement une courbe en S pendant la phase d’avant-projet, c’est-à-dire, pendant la préparation. La courbe est alors une représentation prévisionnelle de l’avancement du projet tel que souhaité.

Par la suite, une autre courbe est tracée. Elle représente cette fois l’avancement réel du projet. On la trace sur le même graphique pour permettre de comparer les prévisions et la réalité. Ainsi, cela permet d’identifier les éventuels retards ou avancées dans le projet.

Si la courbe de projet en temps réel se situe à gauche de la prévisionnelle, c’est que le projet a pris de l’avance. Au contraire, si elle est à sa droite, c’est alors que le projet est en retard.

Quant à la notion de suivi de dépenses, il faut utiliser le même procédé, mais en plaçant la courbe sur un autre graphique. En effet, pour la courbe en S classique, on utilise :

  • Une échelle de temps sur l’axe X (horizontal),
  • Et l’évolution du projet en pourcentage sur l’axe Y (vertical).

Tandis que pour caractériser le suivi des dépenses :

  • L’axe X reste celui du temps et des délais,
  • Mais l’axe Y représente le coût du projet. Sur la courbe d’avant-projet, on y note donc les coûts prévisionnels et sur la courbe réelle, le montant des dépenses.

Quels indicateurs en tirer ?

Comme indiqué précédemment, la différence de positionnement entre la courbe prévisionnelle et celle tracée en fonction des données réelles permet de mettre en évidence les différences entre la théorie et la réalisation du projet.

Le degré d’alignement des deux courbes permet ainsi de révéler les progrès, ou au contraire, l’absence de progrès du projet.

Ainsi, on compare le cumul entre le délai (le temps) et le cumul des pourcentages d’évolution ou de coût.

On calcule donc des variances :

  • L’écart coût : EC = valeur acquise – coût réel
  • L’écart délai : ED = valeur acquise – valeur planifiée

La valeur acquise correspond au point de rencontre entre la ligne d’avant-projet et la ligne réelle.

Le coût réel correspond aux dépenses réelles à une date précise.

Et la valeur planifiée correspond au budget prévu initialement pour le projet.

Et en complément du calcul des variances, on peut aussi dégager ensuite des indices de performance :

  • L’indice de performance coût : IPC = valeur acquise / coût réel
  • L’indice de performance délai : IPD = valeur acquise / valeur planifiée