Le management autoritaire, appelé aussi management directif, repose sur une prise de décision centralisée, aux mains d’une seule personne. S’il présente des avantages non négligeables dans certaines situations, ce modèle managérial possède également de nombreuses limites

Qu’est-ce que le management autoritaire ?

Définition du management autoritaire

Dans le management autoritaire, le pouvoir de décision revient aux dirigeants et, plus généralement, au manager. C’est un style de management qui se rapproche d’une gestion à sens unique, du haut de la hiérarchie vers le bas. Ainsi, c’est le manager qui va donner les directives à suivre et structurer les activités. En ce sens, il exerce une forme de contrôle sur ses collaborateurs. En effet, il prend les décisions seul à partir de sa propre analyse des situations tandis que ses équipes se contentent de les suivre. Ces dernières ont donc très peu d’autonomie. Dans ce type de management, le manager est le leader. En conséquence, c’est sur lui que repose la réussite ou l’échec du projet.

Les principes de bases de cette approche managériale

Le management directif repose généralement sur plusieurs principes.

  • Trois niveaux hiérarchiques. Cela signifie que l’équipe dirigeante est subdivisée en trois. Au premier plan se trouve la direction qui définit les objectifs. Au second niveau, les managers qui doivent maximiser la productivité et coordonner les équipes. Enfin, on trouve les chefs d’équipes, ou superviseurs, lesquels doivent gérer les activités au quotidien.
  • Des compétences optimisées au maximum. Dans ce type de management, l’objectif est de rendre l’exécution des tâches plus aisées. Pour ce faire, elles sont divisées en petites missions simples à réaliser. Chaque salarié se voit confier celle qui correspond à sa spécialité.
  • Un système reposant sur la récompense ou la sanction. L’idée centrale est de récompenser les employés les plus performants, à travers des primes mensuelles par exemple. Au contraire, les salariés les moins efficaces peuvent être sanctionnés. 

Quels sont les avantages du management directif ?

Selon les circonstances, le management directif peut être une bonne solution et avoir des résultats particulièrement positifs. 

Utilisée de façon adéquate, cette stratégie managériale permet notamment de gagner en efficacité lorsque le travail à effectuer requiert une forte réactivité. Ainsi, dans les situations d’urgence ou lorsque les délais sont très courts, il s’avère nécessaire. En effet, il permet notamment une prise de décision rapide puisque le processus est attribué à une seule personne : le manager. 

C’est également une stratégie pertinente pour garantir le bon fonctionnement d’une société, y compris lorsque des salariés avec peu d’expériences sont recrutés. En ce sens, il permet le recrutement des débutants, lesquels disposeront d’un cadre clair de travail. Ce cadre a d’ailleurs l’avantage de diminuer l’éventuel stress des collaborateurs. 

Enfin, une situation de management autoritaire permet à la hiérarchie de protéger ses collaborateurs en cas d’échecs puisque c’est sur elle que reposent la prise de décision et l’attribution des tâches.

Quelles sont les limites du management autoritaire ?

Appliqué à des situations inadéquates, ce type de management peut engendrer des comportements contre-productifs et, par conséquent, porter atteinte au bon fonctionnement de la société. 

Ainsi, le manager en charge peut rapidement se trouver débordé par ses responsabilités et perdre en efficacité. D’autant plus que, ne laissant pas la place aux avis et idées des collaborateurs, le management directif peut conduire à des prises de décision non pertinentes. Autre conséquence : les employés peuvent se sentir oppressés par cette forme de gestion et perdre en motivation, notamment parce qu’ils n’ont pas l’espace pour s’impliquer davantage dans leur travail. Pour finir, ce type de management peut parfois donner naissance à des pratiques abusives, tel que le harcèlement moral