La discrimination positive consiste à valoriser un individu habituellement défavorisé par une de ses caractéristiques qui apparaît comme discriminante. Il peut s’agir de son origine ethnique, de son sexe, de son apparence physique, d’un handicap… En entreprise, cette politique discriminatoire a donné lieu à un traitement préférentiel qui peut intervenir par exemple pendant les processus de recrutements. 

Qu’est-ce que la discrimination positive ? 

Comme tous types de discriminations, la discrimination positive isole une population en raison d’un élément la différenciant d’une masse. Qu’il s’agisse des femmes, des populations immigrées, des personnes handicapées, ou encore des jeunes et des seniors, il existe de nombreux groupes touchés par la discrimination. Quand elle est positive, cette dernière avantage donc ces groupes afin de leur offrir les mêmes chances que la population non-discriminée

À l’origine il s’agit d’un mouvement né aux États-Unis dans les années 1960. Il ciblait alors les employeurs pour qu’ils donnent leur chance aux populations minoritaires sur le marché de l’emploi. À cette époque, il s’agissait d’inclure les populations afro-américaines ainsi que les personnes rencontrant des difficultés d’insertion en raison de leur orientation sexuelle. En France, ce terme est apparu dans les années 1990 pour aider les populations issues de l’immigration à accéder à l’emploi. 

Comment les entreprises appliquent la discrimination positive ? 

Le but de la discrimination positive est de placer tous les individus sur un même pied d’égalité. Cette nécessité prend donc la suite d’un constat et d’une identification des populations minoritaires et sujettes à des attitudes discriminatoires. De nouvelles lois, en faveur de l’égalité des chances ont donc démocratisé l’usage de la discrimination positive au sein des entreprises notamment au moment du recrutement. Il s’agit d’une des formes acceptées de discrimination à l’embauche.

On retrouve par exemple la loi en faveur de l’emploi des travailleurs handicapés. Cette dernière a mis en place des quotas obligeant les  employeurs à faciliter l’accès à l’emploi aux personnes handicapés. Dans le domaine de la politique, c’est la parité hommes/femmes qui a fait l’objet d’un quota. Les femmes n’étaient en effet peu voir pas représentées dans le paysage politique, ce qui a engendré cette nouvelle règle égalitaire. On retrouve aussi l’obligation pour les entreprises de plus de 50 salariés de favoriser l’embauche des femmes et des seniors

Quelles sont ses limites ? 

Cette tendance peut poser des l’imites et des questionnements. Elle fait l’objet de nombreuses controverses. 

Le simple fait de parler de discrimination positive indique qu’il y a discriminations. Aller dans ce sens peut donc être assimilé à une acceptation des discriminations. Ce dernier point, est contraire à la loi et au principe d’égalité. 

En effet, il s’agit de favoriser une certaine population ce qui peut apparaitre comme stigmatisant et contraire à l’objectif d’égalité initialement recherché. Cela peut même être considéré comme une politique discriminatoire vu que tout son principe est de donner un avantage, et donc de traiter différemment une population selon des caractéristiques discriminantes.