Face au risque de financements d’organisations criminelles ou d’activités illicites, ainsi que de fraude, les transactions financières sont désormais sujettes à de nombreux contrôles. Parmi ces derniers, une banque peut notamment opter pour ceux connus sous le nom Know Your Transactions, ou KYT. Le but de ce procédé ? Identifier les transactions comportant des risques et les comportements inhabituels des clients des organismes bancaires. En adoptant le KYT, les banques garantissent leur conformité vis-à-vis des réglementations internationales. De même, elles assurent ainsi la transparence du monde de la finance. Enfin, elles permettent de participer à la lutter contre la criminalité.

KYT en banque : qu’est-ce que c’est ?

Know your transactions (KYT) est un procédé qu’utilisent les institutions bancaires pour vérifier les transactions financières de leurs clients. En procédant à ces vérifications, les banques espèrent prévenir les activités frauduleuses : blanchiment d’argent, financement d’activités terroristes… L’intelligence artificielle a permis de nombreux progrès dans le développement de ce processus.

KYT permet aux banques de respecter les réglementations anti-blanchiment d’argent (AML), de lutter contre la criminalité et de se protéger, ainsi que leurs clients. En effet, en se montrant vigilantes et transparentes, les banques s’assurent que rien ne porte atteinte à leur réputation. De même, elles s’assurent ainsi de ne pas être accusées de soutenir des activités illicites. Ce dernier fait leur couterait, en plus de la perte de crédibilité, des sanctions juridiques. 

Au-delà de la crédibilité des simples banques, c’est celle de l’ensemble du système financier qui repose sur KYT. En participant à la lutte contre les fraudes et les trafics, les institutions financières assurent la stabilité de l’économie mondiale.

Le KYT se distingue du KYC (know your customer). En effet, cet autre procédé vise à vérifier l’identité d’un client d’une institution financière. Il vise, entre autres, à assurer la prévention contre les fraudes, notamment l’usurpation d’identité. Cependant, Le KYT et le KYC se rejoignent dans leur objectif commun qui est la lutte contre la criminalité.

KYT en banque : dans quel cadre s’inscrit ce procédé ?

KYT est intimement lié aux législations en lien avec la lutte contre le blanchiment d’argent. Ces réglementations, dites AML, imposent à toute institution financière (banque commerciale, société de crédit, fonds d’investissement…) de mettre en œuvre des solutions de contrôle.  Ces institutions doivent identifier les transactions jugées douteuses et assurer la prévention des risques liés à la criminalité. Enfin, elles doivent signaler les activités et opérations dès qu’il y a soupçon de fraude. 

Dans ce cadre, le KYT s’impose comme l’un des processus permettant aux institutions financières de respecter leurs obligations. En effet, le Know your transactions permet de surveiller les transactions, de détecter les anomalies et d’en avertir les autorités compétentes, le cas échéant.

KYT en banque : comment ça marche ?

KYT est une procédure qui nécessite la réalisation de plusieurs étapes. Elle consiste à la fois en une surveillance des transactions, en la réalisation d’enquêtes et dans le signalement des irrégularités. Les différents volets qui composent KYT sont les suivants :

  • La collecte de données : durant cette première phase, les institutions financières collectent un ensemble de données depuis diverses sources : des données transactionnelles, des informations sur les clients et des sources de données externes.
  • L’évaluation du risque : les données collectées font ensuite l’objet d’une analyse avant de se voir attribuer un score de risque en fonction de différents facteurs. Ces derniers reposent notamment sur la nature de la transaction, les parties impliquées et la localisation géographique de la transaction.
  • La surveillance : les données qui concernent les transactions sont contrôlées de manière permanente, et ce, en temps réel à l'aide d'algorithmes et de systèmes spécialisés. Ces derniers sont conçus pour détecter les schémas d'activité inhabituels.
  • L’enquête : quand une transaction est jugée suspecte, les autorités bancaires lancent une enquête afin de déterminer si cette dernière est liée à une activité criminelle ou illicite.
  • Le signalement : enfin, si les doutes à propos d’une transaction se confirment, les institutions financières ont l’obligation de signaler ladite transaction aux autorités compétentes. Cette obligation s’inscrit dans le cadre des obligations faites aux institutions bancaires au nom de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.