Après le succès de la première phase de l’initiative Tibi en France, cet accélérateur de projet rentre, en 2023, dans sa deuxième phase. Ce deuxième volet a le même objectif que le premier : contribuer à faire émerger les leaders technologiques français de demain. Pour ce faire, l’initiative Tibi a rassemblé une vingtaine d’investisseurs institutionnels afin de propulser les start-up à potentiel. Mais de quelles start up parle-t-on ? Comment se répartiront les fonds récoltés ? Réponses dans les paragraphes qui suivent.

Qu’est-ce que l’initiative Tibi ?

L’initiative Tibi est un accélérateur de projet lancé en 2019 par Philippe Tibi, économiste et porteur de ce projet auprès du ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. L’objectif de l’initiative Tibi est de renforcer la capacité de financement des investisseurs. Ces derniers injecteront des fonds dans le capital d’entreprises technologiques. 

3 leviers à actionner

Pour ce faire, le projet prévoit de concentrer ses efforts sur les trois leviers que sont : 

  • Le financement de l’innovation de rupture des entreprises françaises, en réponse à la concurrence internationale sans cesse grandissante ;
  • Le financement des start-up françaises ;
  • L’émergence de fonds de grande taille pouvant rivaliser avec les fonds d’investissement étrangers les plus importants.

Lors de la première phase, les fonds récoltés furent répartis en 2 poches de financement : le late stage non coté et le Global Tech coté. La première poche était réservée aux fonds provenant de financements n’étant intervenus qu’après une ou plusieurs levées de fonds réalisées par les entreprises. La seconde a récolté des fonds destinés aux entreprises dont les activités contribuent à l’innovation technologique de long terme. 

Le succès de la première phase

Le bilan de cette première phase, qui s’est étalée de 2020 à 2022, est flatteur : 6 milliards d’euros ont été récoltés auprès de 23 investisseurs institutionnels*. Ces fonds ont permis de co-investir près de 30 milliards d’euros (deux tiers en late stage et le tiers restant en Global Tech). Le succès de la première phase de l’initiative Tibi a permis à l’écosystème des start up en France de se hisser à la première place des écosystèmes de financement des nouvelles technologies au sein de l’Union européenne. C’est ainsi qu’en 2022, l’ensemble de l’écosystème French Tech a collecté plus de 13 milliards d’euros, record dans le secteur.

Il est alors logique que le Président de la République annonce le 14 juin 2023, à l’occasion du salon Vivatech, le lancement de la deuxième phase de l’initiative Tibi en France.

*G2R, Allianz, Arkéa, Aéma, Assurances du Crédit Mutuel, AXA, BNP Cardif, BPCE, Crédit Agricole Assurances, CDC, CNP, Covéa, EDF, ERAFP, FRR, Generali, Groupama, Maif, Matmut, SGPI, SocGen, UMR

 

Qu'est-ce qu'un co-investissement ?

Un co-investissement est un investissement auquel prennent part plusieurs institutions financières qui mettent en commun leurs ressources dans le but d’abaisser les coûts de transactions.

La deuxième phase de l'initiative Tibi axée sur les start up industrielles et la décarbonisation

Le 14 juin 2023 donc, l’initiative Tibi est officiellement rentrée dans sa deuxième phase. Celle-ci fera de la décarbonation de l’économie, en lien avec le plan Industrie verte, sa priorité. L’objectif reste d’assurer le financement des leaders Tech français de demain. Toutefois, l’investissement ne sera pas réservé aux start up digitales comme c’était le cas lors de la première phase. Cette fois-ci, ce sont les start up industrielles qui bénéficieront de ce soutien financier, en priorité celles de la Deep Tech

Une autre évolution entre la première et la deuxième phase de l’initiative Tibi est celle du nombre d’investisseurs institutionnels. En effet, 6 autres investisseurs** s’ajoutent à la liste, pour faire passer le total de 23 à 29. De plus, là où la première phase s’étendait sur 2 années, celle-ci s'étendra sur 3 ans, de 2023 à 2026. Par conséquent, la somme d’argent promise par les investisseurs n’en sera que plus grande : elle atteint les 7 millions. Toutes les start up qui se partageront cette somme obtiendront le label Tibi2 de pendant toute la période où la deuxième phase sera effective.

Enfin, la deuxième vague comprend 3 poches de financement au lieu de 2 lors de la première phase. En effet, l’early stage s’ajoute au late stage et au Global Tech. Ce sont les start up en pleine phase d’amorçage qui bénéficieront des fonds que contient cette poche de financement.

**HSBC, Le Conservateur, la Mutuelle de Poitiers, Orano, SMA BTP et Swiss Life