Un plan de relance, ou une politique de relance, est un ensemble de mesures qu’un État ou que plusieurs États mettent en œuvre pour sauver un pays ou plusieurs pays en difficulté à la suite d’une crise économique. Son objectif est de faire repartir la croissance. Pour cela, il peut soit aider les ménages et les entreprises, soit agir sur la réglementation, soit intervenir pour faire baisser les taux d’intérêts.

Qu’est-ce qu’un plan de relance ?

Un plan de relance désigne un ensemble de mesures dont le but est de booster l’économie d’un territoire. Bien souvent, il s’applique à l’échelle d’un pays. Il porte également le nom de politique de relance.

Il vise à intensifier l’activité économique afin d’augmenter la croissance. Il permet aussi de lutter contre le chômage.

En quoi consiste une politique de relance ?

La politique de relance se base sur les principes de l’économie keynésienne selon laquelle l’activité économique est créée en fonction des besoins et de la demande, et non de l’offre. Pour le dire autrement, les entreprises embauchent si elles ont des clients à qui vendre leur produit ou leur service.

Pour créer des besoins, les pouvoirs publics (en règle générale, l’État) effectuent des commandes publiques auprès des entreprises privées. Ces dernières peuvent donc embaucher. Les salariés, grâce à leur rémunération, pourront dès lors consommer. Selon cette théorie, la consommation génèrera une hausse des recettes fiscales qui compensera les dépenses publiques investies au début. Néanmoins, la réussite de cette politique est conditionnée au fait que les ménages ne pensent pas que les pouvoirs publics vont augmenter les impôts. Sinon, ils auront tendance à économiser au lieu de consommer et le plan n’aura pas d’effet.

Comment faire un plan de relance ?

Un plan de relance peut utiliser trois moyens ou une combinaison de ceux-ci : la relance budgétaire, la relance par la réglementation ou la relance monétaire.

La relance budgétaire, comme son nom l’indique, vise à augmenter directement le budget des consommateurs. Pour cela, l’État peut soit augmenter ses dépenses à destination des ménages ou des entreprises (avec des aides, par exemple), soit baisser les impôts.

La relance par la réglementation, quant à elle, passe par de nouvelles lois. Il peut s’agir, par exemple, d’augmenter le montant du salaire minimum. Grâce à ce type de mesures, le pouvoir d’achat des ménages s’accroît.

Enfin, la relance monétaire agit sur les taux d’intérêts en les faisant baisser. De cette manière, l’État peut emprunter à moindre coût. Il en est de même pour les entreprises et les consommateurs qui se voient alors inciter à contracter des prêts. Avec ces sommes, ils peuvent alors créer de l’activité économique et acheter des biens ou services.

Plan de relance : inconvénients

Les plans de relance, même s’ils contribuent à redresser l’économie d’un pays, peuvent comporter certains inconvénients :

  • Ils ne sont pas aussi efficaces dans une économie mondialisée que dans une économie fermée,
  • Ils peuvent créer de l’inflation,
  • L’État s’endette,
  • Ils peuvent creuser le déficit commercial de l’État ou du groupe d’États qui en est à l’origine,
  • Ils sont souvent suivis par un plan de rigueur qui instaure des politiques d’austérité.

Plans de relance : exemples

Les XXᵉ et XXIᵉ siècles regorgent d’exemples de plans de relance. Nous ne citerons ici que les plus célèbres.

D’abord, le plan de relance qui a fait suite à la crise économique de 1929 aux États-Unis. Le président de l’époque, Roosevelt, met en œuvre un important dispositif d’aides sociales et économiques pour sortir son pays de cette épreuve. On le connaît sous le nom de New Deal.

Suite à la seconde Guerre Mondiale, l’Europe et les États-Unis mettent eux aussi en place des mesures pour remédier à la crise économique provoquée par les ravages de la guerre. C’est le plan Marshall.

Quelques années plus tard, la France organise à son tour une politique de relance afin d’aider l’économie française en difficulté à cause du choc pétrolier de 1973. On la connaît sous l’appellation de relance Chirac, du nom du Premier ministre alors en fonction.

Pour finir, mentionnons encore le plan de relance mis en place après la crise financière de 2008. Le gouvernement français a investi plusieurs dizaines de milliards d’euros pour créer et sauvegarder des emplois, ainsi que pour relancer l’activité.