Un duopole est une sous-catégorie de l’oligopole, soit une situation dans laquelle deux entreprises dominent un marché. Cette situation de marché présente un certain nombre de risques, notamment au niveau de la concurrence. Enfin, il faut savoir qu’il existe plusieurs types de marchés duopolistiques.

Qu’est-ce qu’un duopole ? 

Théorisé par Antoine-Augustin Cournot en 1838, un duopole désigne un type de marché dans lequel deux entreprises sont en situation de domination. Le duopole est, en ce sens, une forme particulière d’oligopole. 

Cela signifie que seuls deux offreurs sont présents sur le marché. Ceux-ci détiennent ainsi quasiment la totalité des parts du marché, sur lequel elles commercialisent leur produit ou service et, par conséquent, maximisent leur profit. 

Les deux entreprises dominantes sont donc en concurrence, et celle-ci est particulièrement féroce. En outre, il n’y a que très peu, voire pas du tout, de place pour l’arrivée de nouvelles compagnies sur le marché. En effet, leur intégration est freinée par la situation de duopole et, lorsqu’elles y parviennent, leurs chances de réussite sont réduites. Pour ces raisons, on parle de concurrence imparfaite.

Quels risques un tel marché présente-t-il ?

À l’instar de l’oligopole, un marché duopolistique est synonyme de risques importants en termes de concurrence.

En effet, en position de domination, les deux offreurs sont susceptibles de recourir à des pratiques dites « anti-concurrentielles ». Par exemple, par des abus de position dominante, ou encore par des ententes spécifiques, cela dans le but de maintenir leur suprématie sur le marché.

En outre, ce type de marché peut avoir un impact négatif au niveau des consommateurs. Par exemple, si les deux offreurs s’accordent pour augmenter conjointement leur prix, les consommateurs n’auront d’autres choix que de payer plus cher, ce qui ne serait pas le cas dans une concurrence parfaite. 

Quelles sont les différentes duopoles ?

Le duopole de Cournot

Ici, la concurrence s’exprime sur la production. Le postulat de départ est celui de deux entreprises qui seraient identiques et qui ne souhaiteraient pas harmoniser leurs prix. En outre, chacun des deux offreurs va estimer que son concurrent produit de façon constante et cherche avant tout à maximiser ses profits. Ils mènent donc des actions similaires, conduisant à une forme d’équilibre appelé « l’équilibre de Cournot ». 

Le duopole de Bertrand 

Dans ce type de duopole, les deux offreurs se concurrencent non pas sur la production, mais sur les prix (unitaires) des biens ou services vendus. Aussi, l’entreprise A va fixer ses prix en regard du prix fixé par l’entreprise B. On considère alors que l’équilibre est atteint lorsque les deux concurrents proposent un prix identique pour un même produit. 

Le duopole de Stackelberg

Dans cette situation duopolistique, les deux entreprises ont conscience de leur interdépendance conjecturale. Pour autant, une asymétrie persiste, car les deux offreurs n’ont pas la même puissance. En ce sens, l’entreprise en position de force est dite « pilote » et l’autre « satellite ».