Le sigle C2C, pour « consumer to consumer » (en français : « de consommateur à consommateur »), se réfère aux activités commerciales de particulier à particulier. L’ère du digital a facilité ce type d’échanges commerciaux, notamment grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Les récents développements permettent aux consommateurs d’accéder à une large gamme de produits et services.

Qu’est-ce que le C2C ? 

Une activité commerciale C2C (ou CtoC) correspond à des échanges de particulier à particulier. On parle aussi de « consumer to consumer ». Ce terme s’oppose donc aux B2B ou B2C. Ces derniers représentent les activités des professionnels en direction d’autres professionnels ou de particuliers. 

À l’origine, ce modèle commercial prenait forme dans les journaux papier à l’aide des petites annonces. Un consommateur formulait sa demande (par exemple : « besoin d’un baby-sitter mardi à 18 heures ») en joignant ses coordonnées et un autre particulier intéressé et disponible prenait contact pour effectuer la mission.

Aujourd’hui, avec l’avènement d’internet, les modalités de diffusion des propositions commerciales ont changé et se sont simplifiées. Entre les forums spécialisés, les sites d’annonces en ligne, les applications de particulier à particulier, ce type d’activité s’est démocratisé. En France, selon l’Insee, 36 % des ménages ont eu recours à un service C2C en 2017.

Exemples d’application 

Les échanges commerciaux entre particuliers sont aujourd’hui monnaie courante. Si certains utilisent encore les annonces papier, cette pratique devient rare. Il est en effet plus commun d’utiliser les nombreux outils internet mis à disposition pour faciliter la diffusion ou la prospection de ce type d’activités commerciales C2C. 

On retrouve ainsi des sites de : 

  • Location de voiture ou d’appartements de particulier à particulier (AirBnB, Ouicar) ;
  • Covoiturage (BlaBlaCar) ;
  • Vente aux enchères (Ebay) ;
  • Vente en ligne (Vinted, Leboncoin).

En dépit du développement des ventes et des services en ligne, les consommateurs peuvent recourir à d’autres formes de C2C. En effet, les brocantes et les vide-greniers peuvent être considérés comme des formes de C2C. 

Les plateformes web ont tiré parti de ce type d’activités en prenant des commissions sur les ventes entre particuliers. 

Par exemple, à l’origine, la plateforme de covoiturage BlaBlaCar servait seulement aux consommateurs de plateforme de réservation. Un conducteur proposait un trajet associé à un prix et un autre réservait ce voyage sans qu’aucun paiement ne soit réalisé via l’interface. À présent, les passagers sont obligés de réaliser leur paiement sur le site web et de payer des frais de réservation. Ainsi, la plateforme de mise en relation a réussi à tirer profit de ce modèle. 

Quelle est la différence avec le C2B, B2B, le B2C et le B2B2C ? 

Le C2C, le C2B, le B2B, le B2C et le B2B2C sont cinq sigles qui renvoient respectivement aux échanges économiques suivants : 

  • CtoC (consumer to consumer) : du consommateur au consommateur ;
  • CtoB (consumer to business) : du consommateur au professionnel ;
  • BtoB (business to business) : du professionnel au professionnel ;
  • BtoC (business to consumer) : du professionnel au consommateur ;
  • BtoBtoC (business to business to consumer) : du professionnel au professionnel puis au consommateur.

Leur différence tient donc dans les acteurs qui prennent part à l’échange commercial. 

Les avantages et les inconvénients du C2C

Comme toutes les pratiques commerciales, le C2C présente des avantages et des limites. Parmi les avantages de la vente en C2C, on trouve : 

  • Des prix plus bas en raison de l’absence d’intermédiaire ;
  • Une offre renouvelée rapidement et moins sujette aux pénuries ;
  • Des paiements simples et rapides ;
  • Un marché plus large que le marché traditionnel.

En revanche, l’inconvénient principal de la vente en C2C vient du fait que ce système repose sur la confiance entre les consommateurs. En effet, il est difficile de contrôler la qualité des produits et services payés et d’assurer la sécurité des moyens de paiement. Enfin, les consommateurs n’ont pas toujours le choix de mode de paiement (carte, pour les paiements en ligne, ou liquide).