En France, la publicité sur de nouveaux médicaments est contrôlée. Pour diffuser de tels contenus publicitaires, les annonceurs doivent en effet demander un visa de publicité. Ce dernier s’accompagne de plusieurs réglementations selon qu’il vise le grand public ou les professionnels de santé. 

Est-il possible de mettre en avant des médicaments ? 

Quelques règles viennent encadrer les publicités faisant la promotion de médicaments afin de protéger les consommateurs. Mis à part la nécessité d’obtenir un visa de publicité avant de diffuser les contenus, il faut s’assurer de véhiculer un message qui ne trompe pas les consommateurs et qui ne nuit pas à leur protection, à leur santé. 

La mise en avant du médicament doit ainsi rester objective et suivre les recommandations de la Haute Autorité de Santé

Qu’est-ce que le visa de publicité ? 

Pour respecter les réglementations en vigueur et contrôler les publicités qui mettent en avant des médicaments, les annonceurs doivent présenter un visa de publicité. Délivré par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), ce visa vient valider la publicité avant sa diffusion. 

On retrouve le visa GP pour le grand public et PM pour les professionnels de santé

Le dépôt des demandes (sur le site de l’ANSM) de visa publicité PM et GP suivent un calendrier fixé au préalable. Une période est ainsi ouverte tous les trois mois environ et elle s’étend sur deux semaines. 

La décision finale de délivrer ou non le visa de publicité, intervient deux mois après le dernier jour de la période de dépôt. L’absence de réponse vaut pour un accord.

Valide pendant deux ans, l'obtention de ce visa est soumise à une taxe qui s’élève à 510 euros.

Quelles sont les réglementations du visa GP ? 

Le visa GP n’autorise la publicité que pour un certain type de médicaments. En effet, il reste formellement interdit de faire de la publicité pour des médicaments délivrés seulement sur ordonnance. Les médicaments qui ne sont pas remboursables par l’assurance maladie sont également exclus. Il en est de même pour ceux dont la commercialisation s’accompagne d’une restriction ou d’une interdiction de publicités compte tenu de leur potentiel danger pour la santé. 

Enfin, certains médicaments nécessitent d’être administrés par un professionnel de santé ou impliquent une surveillance partielle ou totale. Il est donc également interdit d’en faire la publicité. 

La seule exception reste la médication prescrite pour le sevrage du tabac. D’utilité publique, les campagnes de mise en avant de ces substituts restent dont autorisées. Il en est de même pour certains vaccins comme cela a pu par exemple être le cas au moment de la campagne de vaccination pour la Covid-19. 

Le visa de publicité PM : pour les professionnels de santé 

Les réglementations diffèrent lorsque les publicités sont adressées aux professionnels de santé. On parle alors du visa PM. 

Les publicités peuvent plus facilement être réalisées et diffusées. En effet, les autorisations s’appliquent aux médicaments qui : 

  • détiennent une autorisation de mise sur le marché 
  • ne sont pas concernés par une procédure de réévaluation suite à un signalement de pharmacovigilance