La méthode Prince2, pour PRojects IN Controlled Environments, fait partie des méthodologies de gestion de projet les plus utilisées dans le monde.

C’est une approche qui repose sur l’organisation et le contrôle durant l’intégralité d’un projet. Elle est donc généralement utilisée pour des projets longs et/ou complexes qui nécessitent un suivi tout particulier.

La méthode Prince2, présentation

Prince2 tient son nom de l’anglais : PRojects IN Controlled Environments.

Elle repose sur trois piliers : l’organisation, la gestion et le contrôle d’un projet.

Elle a été créée de telle sorte à être adaptable à tous les types de projets. En effet, c’est une méthode générique et structurée pour appréhender et mener à l’accomplissement des projets, quel qu’en soit le secteur d’origine ou le domaine d’application.

Cependant, le fait qu’elle implique beaucoup de contrôles la rend plus utilisée pour les gros projets, complexes ou longs que pour des projets dont le suivi est simple naturellement.

Parmi les parties prenantes dans un projet qui suit la méthode PRINCE2, on retrouve trois rôles clés.

  • Le comité de pilotage (également appelé le copil),
  • Le chef de projet,
  • Ainsi qu'une équipe projet.

Origines de la méthode

La méthode vient du gouvernement britannique. En 1975, il a créé une méthode de gestion de projet baptisée le PROMPT (pour Project Reporting, Organisation & Management Planning Technique).

À l'origine, la méthode reposait sur l’évaluation continue de projets. En 1979, elle a été adoptée par le CCTA. C'est devenu une norme à appliquer à tous les projets dans le domaine des technologies de l’information en Angleterre.

En 1989 le PRINCE remplace le PROMPT pour les mêmes usages. Puis c’est en 1996 qu’apparait la méthode PRINCE2. Comme son nom l'indique, c’est une adaptation du PRINCE étendue et rendue plus flexible pour s’adapter à tous les types de projets.

Quels sont les principes sur lesquels repose PRINCE2 ?

La méthode PRINCE2 repose sur 7 principes pour s’appliquer à un projet.

  • Un projet doit obligatoirement avoir une justification commerciale.
    C’est-à-dire qu’un projet doit :
    • répondre à un besoin,
    • être pour un client défini,
    • inclure des résultats réalistes
    • et également inclure une évaluation des coûts précise et détaillée.
  • Les équipes qui travaillent sur un projet doivent tirer des leçons des différentes étapes.
    Ces leçons doivent être consignées par écrit à la fin de chaque étape. Elles servent à améliorer le travail futur.
  • Les rôles de chaque personne/entité doivent être définis.
    Toutes les personnes impliquées dans le projet doivent savoir en amont de quoi elles sont en charge exactement. Il est aussi primordial que chacune sache de quoi sont responsables les autres.
  • Le travail s'organise en séquences.
    Pour permettre des révisions régulières et une prise de note optimisée, chaque projet doit être subdivisé en plusieurs séquences de travail.
  • Les comités de pilotages doivent appliquer le « management par exception ».
    Ce principe repose sur le fait que les tâches quotidiennes d’un projet sont mises entre les mains d’un chef de projet. C’est donc à lui que revient la supervision au quotidien du projet et qui se charge des éventuels retards, problèmes de budget, etc.
    Le Copil n’intervient qu’en cas de problème sur les exigences établies.
  • Tous les acteurs du projet doivent se focaliser sur la qualité.
    Les livrables font ainsi tous l’objet de contrôles réguliers. Cela permet de s’assurer qu’en plus de la tenue du délai et des budgets, la qualité est bien respectée.
  • L’approche doit être revue et adaptée en fonction de chaque projet.
    Le degré de supervision, le nombre de personnes ou d’entités impliquées, etc. doivent dépendre de la taille d’un projet.

Les différentes séquences de la méthode PRINCE2

Le processus de tous les projets qui suivent la méthode PRINCE2 fait qu’il présente donc 7 séquences.

  • La mise en place du projet. L'évaluation du mandat du projet, s’assurer que la société peut prendre en charge le projet, qu’elle a les ressources nécessaires… Puis décrire les actions, les ressources, la main d’œuvre qui seront nécessaires.
  • La direction du projet. C’est le Copil qui doit examiner et évaluer la marche à suivre et les grandes lignes du projet avant de les transmettre au chef de projet.
  • Le démarrage d’un projet. Ici c’est le chef de projet qui rentre en action. Il doit créer la documentation du projet : le plan projet, les objectifs de durée, de coûts, de qualité, de portée, les risques, les bénéfices…
  • Le contrôle d’une séquence. Le projet doit se diviser en blocs de tâches. À la fin de chaque bloc, doit se tenir un contrôle pour rejoindre le principe 6 de la méthode.
  • La gestion des limites de séquences. Après les contrôles, il faut vérifier que le projet est conforme aux exigences de qualité définies à l’origine. C’est avec cette gestion des limites que le Copil décide ou non de passer à l’étape suivante.
  • La gestion de la livraison du produit. Il s’agit ici de vérifier que le projet suit bien le brief de début tout au long de sa réalisation.
  • La clôture du projet. Cette dernière étape incombe au chef de projet. Une fois le projet terminé, il doit en effet tout mettre au clair sur la documentation et les rapports PRINCE2. Cela peut servir pour des projets futurs ou d’éventuelles analyses postérieures si l’on se rend compte d'un problème une fois le projet fini.