Le cycle d’exploitation reprend toutes les étapes effectuées depuis l’achat des marchandises jusqu’à la vente des produits en passant par la transformation et le stockage des produits. On distingue deux cycles en fonction d’une entreprise commerciale ou d’une entreprise industrielle. Le cycle d’exploitation donne une vision des coûts et des besoins de financement, il doit donc faire l’objet d’un suivi régulier pour l’optimiser. 

Un cycle d’exploitation, qu’est-ce que c’est ? 

Le cycle d’exploitation correspond au chemin que font les liquidités de l’entreprise jusqu’à revenir à la trésorerie. Autrement dit, il permet d’avoir une visibilité sur le temps moyen écoulé d’une entreprise depuis la première dépense (achat de stock) jusqu’à l’encaissement de la vente de produits finis. 

Plusieurs analyses et décisions découlent du calcul du cycle d’exploitation. Notamment, il permet de calculer ensuite le besoin en fonds de roulement (BFR) ou non. En effet, si son cycle d’exploitation est trop long, l’entreprise doit certainement mettre en place un BFR. Il s’utilise aussi pour catégoriser l’actif et le passif sur une période à court terme. 

Enfin, la maitrise du cycle permet la bonne gestion d’une entreprise et de ses finances. 

Quelles sont les étapes principales du cycle ? 

Le cycle d’exploitation se réalise toujours en trois phases principales, peu importe sa taille et son activité. À chacune de ces étapes s’effectuent des dépenses, qui devront se compenser au moment de la vente des produits. 

Pour commencer, il y a la phase d’approvisionnement. Cette étape regroupe toutes les dépenses initiales de l’entreprise, telles que l’achat des matières premières et des marchandises. Ces achats engendrent une dépense quasi-automatique à prendre en compte : le stockage. 

À noter : pour optimiser son cycle, l’entreprise peut négocier des délais de paiement pour étaler les dépenses et garder de la liquidité dans le temps. 

Ensuite, la société entre dans la phase de production. Celle-ci concerne les entreprises industrielles et de service. Cette étape consiste à produire des biens à partir des achats effectués lors que la phase d’approvisionnement. Concernant les entreprises de service, cela correspond à la réalisation concrète des services. Cette étape engendre aussi des dépenses pour les unités de production. 

Pour une entreprise commerciale, cette seconde phase revient souvent à distinguer l’approvisionnement du stockage, il n’y a aura donc pas une phase de production, mais de stockage.

Enfin, la dernière étape avant le retour des liquidités en trésorerie est la phase de commercialisation. Cette phase clôture le cycle avec les dépenses liées à la commercialisation, mais elle est aussi l’unique étape qui réalise des recettes avec la vente des produits. 

Les caractéristiques du cycle d’exploitation

Tout d’abord, le cycle d’exploitation englobe plusieurs éléments d’activité : productive, économique et commerciale. Il retrace le parcours des liquidités entre les dépenses initiales, la production, le stockage et l’encaissement des montants. Le cycle vient donc identifier toutes les dettes et créances émises tout au long de l’activité. 

L’une des caractéristiques principales à prendre en compte est qu’il n’y a pas de simultanéité entre les flux des opérations (achat de matières premières, stockage, production…) et les mouvements de trésorerie (règlement des fournisseurs, salaire, ventes…). 

Le cycle vient alors influer directement sur la trésorerie. Concrètement, plus l’entreprise a un cycle court, plus la liquidité revient rapidement dans la trésorerie. A contrario, plus l’entreprise a un cycle long, plus la liquidité met du temps à revenir dans la trésorerie. Un cycle long engendre souvent un manque de liquidité et oblige l’entreprise à estimer un fonds de roulement pour maintenir l’activité. 

Finalement, un cycle d’exploitation permet de mesurer l’efficacité opérationnelle de l’activité. 

Comment calculer un cycle d’exploitation ? 

La bonne estimation du cycle est un moyen d’avoir une bonne visibilité sur les dépenses tout au long de l’exploitation.

Pour le calculer, il suffit d’utiliser les comptes annuels de l’entreprise en additionnant le nombre de jours de crédits accordés au client et les jours de rotation du stock (écoulement de stock). Cela représente le nombre de jours pendant laquelle la structure attend d’être payée.

Ensuite, il faut déduire de ce résultat les jours de crédit accordés par les fournisseurs. Cela correspond à la période dont dispose la structure pour régler ses dépenses. 

En schématisant, le calcul du cycle d’exploitation est le suivant : 

X jours de crédits accordés au client + X jours de rotation du stock – X jours de crédit accordés par les fournisseurs. 

À noter :

Plus le délai des « crédits client » et de la rotation du stock sont faibles, plus c’est avantageux pour l’entreprise. Inversement, pour le délai des « crédits fournisseurs », plus l’entreprise obtient un grand délai, mieux le cycle d’exploitation s’optimise.