Le retour sur investissement (ROI) fait partie des principaux facteurs de rendement des entreprises ou de leurs projets. Il permet de rassurer entrepreneurs comme investisseurs sur le bien-fondé et la plus-value d’une activité. Il est aussi utile pour faire des choix stratégiques basés sur les résultats obtenus par le passé ou les résultats projetés à moyen ou long terme. 

Qu’est-ce que le retour sur investissement (ROI) ?

Le retour sur investissement est un terme dérivé de l’anglais Return on Investment, communément appelé le ROI. On peut parfois retrouver le sigle RSI en français mais c’est le ROI qui est le plus souvent utilisé.  

Il fait référence au ratio qui permet de mesurer le gain (ou la perte) obtenu par rapport à l’investissement accordé à un projet. 

Le ROI est donc un ratio financier qui permet d’évaluer la valeur d’un investissement en comparant l’argent investi et l’argent gagné. Cela peut concerner des investissements déjà passés ou bien des investissements en cours. 

Le retour sur investissement est un chiffre toujours exprimé en pourcentage. 

À quoi sert le ROI ?

Le ROI est un indicateur de performance essentiel dans la gestion d’une entreprise. Il est utile pour comparer et prioriser divers projets. 

Il peut être utilisé par : 

  • les investisseurs d’une entreprise qui prennent en compte ce facteur pour déterminer le montant de leur investissement ou pour choisir le projet sur lequel miser 
  • les entreprises, elles-mêmes, pour choisir lequel des projets à leur portée est le plus susceptible de fonctionner et donc le plus intéressant à entreprendre ou à poursuivre

A l’origine, le ROI était une notion utilisée uniquement dans la finance, mais aujourd’hui, le calcul s’est élargi à d’autres domaines, et notamment au marketing. 

Il est en effet devenu essentiel pour les marketers de justifier de leurs dépenses. Le ROI leur permet de prouver qu’il s’agit bien d’un investissement, qui permet de dégager des bénéfices, et non seulement d’un coût ou d’une dépense. 

Comment calcule-t-on le ROI ?

Il existe une formule qui permet de calculer le retour sur investissement.

Il s’agit de mettre en équation les gains ou les pertes et les mises de départ. 

On calcule donc ainsi : (les gains ou pertes de l’investissement - le coût de l'investissement) / le coût de l’investissement.

Par exemple : si une entreprise fait un investissement de 2000 €, et que cela lui rapporte un gain de 3000 €, le retour sur investissement est de 50 %. 

(3000-2000)/2000 = 0,5

Lorsqu’il s’agit d’investissements sur le long terme, il peut aussi être utile de mettre en place un coefficient d’actualisation des flux. 

On parle aussi de “durée de rentabilité” pour identifier le temps qui s’écoule entre le moment où la mise de départ est investie et le moment où elle sera récupérée, c’est-à-dire que le retour sur investissement sera égal à zéro.  

Il est aussi à noter qu’un ROI particulièrement élevé peut être le signe d’un taux de risque également très élevé. Il faut donc mettre en perspective, d’une part, la rentabilité potentielle et, d’autre part, le risque encouru.

Quelles sont les limites du ROI ? 

Calculer le retour sur investissement ne garantit pas une valeur infaillible puisqu’il ne prend pas en compte l'intégralité des facteurs qui peuvent influencer la rentabilité d’un projet. 

Il ne prend pas en considération les autres bénéfices, les risques liés au projet, l’évolution de l’entreprise ou encore les projections dans le temps, par exemple l’inflation des prix. Il occulte aussi les facteurs externes ou contextuels comme l’affluence de la concurrence, les crises économiques ou les changements de politiques. 

De plus, le ROI prouve davantage son efficacité lorsqu’il s’agit d’évaluer les décisions du passé pour des projets terminés ou en cours. En revanche, sa pertinence est un peu moindre pour analyser de futurs projets d’investissements. 

En effet, un investissement peut être peu, voir pas rentable à un moment donné puis finalement le devenir par la suite. La période de mesure du ROI est donc primordiale. 

Dans un cas comme dans l’autre, il est d’ailleurs parfois difficile de faire des liens directs entre certains bénéfices et investissements spécifiques.