Comment devenir travailleur indépendant ?
Devenir freelance, et pourquoi pas ? Mais avant de prendre une décision, découvrez tout ce qu’il faut savoir avant de faire le grand saut.
Il ne suffit pas de se revendiquer travailleur indépendant pour devenir freelance. En effet, pour jouir de plus de liberté dans son travail, la création d’une entreprise ou d’une société est nécessaire. Quel statut juridique choisir ? Quelles activités sont compatibles avec la vie de freelance ? Découvrez-le dans les paragraphes qui suivent.
Comment devenir freelance ?
Après avoir mûrement réfléchi et pesé le pour et le contre, vous avez pris une décision : vous allez devenir freelance. Cette décision est un bon premier pas mais elle est loin d’être suffisante pour pouvoir exercer légalement une activité indépendante. Devenir travailleur indépendant implique la création d’une entreprise et donc de posséder un numéro SIREN. Pour autant, la quête du freelance ne commence pas par là mais bien par la définition en amont de son projet.
Devenir freelance : étapes préalables à la création d’entreprise
De la même façon que vous ne prendriez pas la route sans avoir consulté une carte, vous n’allez pas lancer un projet sans avoir mis toutes les chances de votre côte d’atteindre votre objectif. Cela passe par l’accumulation de compétences dans un domaine précis et d’une étude de marché.
Pourquoi ce terme, « précis » ? Car ce que recherchent les clients, ce sont des personnes capables de résoudre leurs problèmes, et ceux-ci ne demandent que rarement des compétences superficielles. Si cela avait été le cas, il n’y aurait aucune raison de faire appel à un travailleur indépendant : le client s’en serait chargé lui-même.
Les missions proposées aux freelances demandent donc des compétences poussées dans un domaine ou un autre, voire un sous-domaine, dont l’apprentissage demande un investissement personnel important. C’est ce que vous devez incarner : un spécialiste dans son domaine, quelqu’un qui se démarque des autres freelances par son expertise.
Dans l’idéal, votre arsenal de compétences est congruent avec la réalité du marché. C’est pourquoi avant de devenir freelance et proposer des services relatifs à votre spécialité, il convient de faire une étude de marché.
Par le biais d’une analyse du marché permettant la compréhension des besoins actuels des clients en faisant partie, une étude de marché révèle la pertinence ou non d’un projet. Si l’étude est concluante, elle découle sur la rédaction d’un business plan. Ce dernier est un document présentant aux potentiels investisseurs l’entreprise et les prévisions quant à son évolution future.
Si vos compétences correspondent à la réalité du marché et qu’il y a de la demande, alors tous les feux sont au vert. Il est maintenant temps de songer à la structure juridique de l’établissement.
Devenir freelance : choix du statut juridique
Deux options s’offrent à un freelance :
- Exercer en son nom propre : il optera alors pour une entreprise individuelle (EI) ;
- Créer une société : il aura alors le choix entre la SASU et l’EURL.
Devenir freelance en ouvrant une entreprise individuelle
Créer une entreprise individuelle, c’est s’épargner des démarches administratives complexes. Si ce seul argument peut suffire à convaincre une personne souhaitant se lancer dans l’entrepreneuriat, il est bon de connaître les autres avantages de l’EI, mais aussi les limites de ce statut juridique.
Avantages de l’EI pour un freelance
Ils sont au nombre de 6.
Une création rapide et simple
La création d’une entreprise individuelle a été simplifiée à l’extrême et est rapide. Suite au dépôt du dossier auprès du Guichet Unique, le freelance recevra par voie postale les identifiants de sa structure : les numéros SIREN et SIRET ainsi que son extrait K.
Aucun capital social
L’ouverture d’une entreprise individuelle ne nécessite aucun capital social. On dit que le patrimoine personnel et professionnel de l’auto-entrepreneur sont confondus.
Pas de limite de chiffre d’affaires
Une entreprise individuelle (exceptées les micro entreprises) n’est pas soumise à un plafonnement de son chiffre d’affaires (CA). Le freelance ne sera donc jamais contraint de faire évoluer le statut juridique de son entreprise, et ce quel que soit son CA annuel.
Une gestion simplifiée
L’entreprise individuelle bénéficie d’une gestion simplifiée, notamment au niveau des obligations fiscales et comptables. En effet, le freelance ne sera pas obligé de présenter à chaque début d’exercice la santé financière de sa structure sous forme d’un bilan d’entreprise. Le seul document qu’il devra tenir à jour est un livre de recette, qui recense l’ensemble des transactions concernant l’entreprise.
Une fiscalité adaptée
Une EI est soumise à l’impôt sur le revenu et, ce faisant, le freelance a le choix entre 3 régimes fiscaux différents :
- Le régime réel normal ;
- Le régime réel simplifié ;
- Ou bien le régime de la micro-entreprise.
Inconvénients de l’entreprise individuelle pour un freelance
On en compte 3.
Responsabilité illimitée
Être à la tête d’une EI, c’est exercer en son nom propre. Ainsi, l’entreprise n’a pas de personnalité morale. À cet égard, la responsabilité de l’auto entrepreneur est illimitée. C'est-à-dire que les dettes contractées à titre professionnel peuvent être remboursées en saisissant les biens immobiliers personnels du travailleur indépendant. Jusqu’à 2016 et l’entrée en vigueur de la loi Macron, la saisie du patrimoine personnel du freelance pouvait même aller jusqu’à la confiscation de sa résidence principale.
Charges sociales élevées
Le calcul du montant de charges sociales se fait sur la base du chiffre d’affaires annuel. Si bien qu’en cas de d’année prolifique, l’addition peut être salée.
Vente impossible
L’entreprise et le freelance ne faisant qu’un, impossible pour ce dernier de céder des parts de lui-même. On dit qu’une EI n’est pas valorisée.
Avantages et inconvénient de l’entreprise individuelle : tableau récapitulatif
Avantages | Inconvénients |
Création rapide et simple | Responsabilité illimitée |
Aucun capital social | Chartges sociales élevées |
Pas de limites de CA | Vente impossible |
Gestion simplifiée | |
Fiscalité adaptée |
Démarches pour ouvrir une micro-entreprise / EI
Comme nous l’avons vu, devenir freelance par l’intermédiaire d’une entreprise individuelle est rapide. Il suffit au travailleur indépendant d’adresser son dossier au Guichet Unique. Son entreprise sera alors immatriculée sous 2 semaines. Dès lors, il pourra émettre des devis ainsi que des factures.
Devenir freelance en ouvrant une SASU ou une EURL
Le travailleur indépendant peut aussi opter pour la création d’une société. Son choix est alors restreint à deux structures juridiques :
- La SASU ;
- L’EURL.
Bien qu’elles soient toutes deux des sociétés unipersonnelles, elles présentent tout de même quelques différences. Pour en savoir plus et pouvoir déterminer laquelle est la plus adaptée à votre projet, n’hésitez pas à consulter ce guide comparatif de ces deux types de structures.
Que votre choix se porte sur une SASU ou sur une EURL, les formalités accompagnant la création d’une société sont plus lourdes que pour une entreprise individuelle. Découvrez la marche à suivre pour ouvrir une SASU ou pour monter une EURL.
Devenir freelance : l’option du portage salarial
Un freelance peut réaliser des missions pour le compte d’entreprises (les entreprises clientes) autres que celle avec laquelle il est lié par contrat de travail (l’entreprise de portage salarial). C’est ce qu’on appelle le portage salarial.
Le travailleur indépendant peut se rapprocher d’une société de portage salarial afin de proposer son expertise à cette dernière. Le freelance y sera lié via un contrat de travail et conclura avec l’entreprise cliente un contrat de prestation.
Cette collaboration comporte de nombreux avantages pour un freelance. En effet, le système de portage salarial lui épargne bon nombre de formalités administratives chronophages comme la facturation ou la mise à jour de sa comptabilité par exemple. Pour autant, travailler avec une société de portage salarial ne limite pas la liberté si chère aux travailleurs indépendants. Ces derniers peuvent gérer leur temps comme ils en ont l’habitude, le but étant qu’ils fournissent un travail à la hauteur des attentes en temps et en heure.
Qu’est-ce qu’un freelance ?
Un freelance est un travailleur indépendant ayant la main mise sur l’organisation de son travail. Il est souvent à la tête d’une entreprise unipersonnelle : il est ainsi seul maître à bord et a les pleins pouvoirs sur tous les aspects de son travail. On parle d’inexistence de lien de subordination. Le freelance peut alors organiser sa journée de travail comme il l’entend et accorder une plus grande part à sa vie personnelle au quotidien. De ce contrôle de sa journée de travail découle un sentiment de liberté qui a séduit de plus en plus de Français ces dernières années.
À noter
Le terme « freelance » ne désigne pas un statut juridique. Il ne suffit pas de se revendiquer freelance pour pouvoir émettre des devis et des factures. C’est pourquoi la création d’une entreprise (adoptant le statut juridique de votre choix dans la limite de ceux disponibles) est nécessaire à l’exercice d’une activité freelance.
Le freelance est un professionnel
Il est fréquent qu’un freelance soit un professionnel ayant exercé pendant un temps en entreprise. Ces années d’expérience ont étoffé son bagage de compétences, ce qui peut lui donner envie de se mettre à son compte.
De plus, lancer son activité en étant encore salarié est avantageux : cela lui permet de pouvoir sereinement tester la viabilité d’un projet. Les rentrées d’argent pouvant se faire rares durant les premiers mois, être assuré de toucher un salaire à la fin du mois retire une épine du pied
Le travailleur indépendant peut également lancer une activité freelance sans occuper d’emploi salarié. De nombreuses formations professionnalisantes sont disponibles sur internet permettant à une personne sans emploi de tenter l’aventure.
Des débuts souvent difficiles
Quel que soit son passé professionnel, le freelance rencontrera les mêmes difficultés, en particulier au lancement de son activité. Car qui dit création d’entreprise dit notoriété à construire, expertise à démontrer. Bref : se faire connaître aux yeux du marché que l’on cible. C’est une responsabilité qui n’incombe pas au travailleur salarié. C’est l’entreprise qui se charge de l’acquisition de nouveaux clients et de la fidélisation des anciens.
Comme toutes les compétences, apprendre à tenir un discours convaincant à ses potentiels clients prend du temps. C’est en ce sens que lancer une activité freelance en parallèle de son emploi salarié est pertinent. Le néo-freelance salarié a droit à l’échec dans ce processus, tandis que pour la personne sans emploi, il faut des résultats, et vite.
C’est pourquoi tout le monde ne peut pas devenir freelance. Au-delà d’avoir suffisamment de ressources financières pour passer les premiers mois, des considérations de l’ordre de la personnalité du travailleur ou de son âge sont à prendre en compte.
Qui peut devenir freelance ?
La réponse est : presque tout le monde. C’est vrai, mais en réalité, toutes les personnes autorisées à se mettre à leur compte ne sont pas fait pour la vie de freelance. Voyons d’abord les profils de personnes pouvant lancer une activité freelance.
Les salariés
Un salarié sous contrat peut lancer en parallèle de son activité principale une activité freelance. On la qualifie alors de secondaire. Cela peut être une solution lui permettant de générer un revenu complémentaire le temps que celui-ci lui permette de vivre. Toutefois, quelques conditions subsistent :
- Le contrat ne doit pas contenir de clause d’exclusivité ;
- L’activité freelance ne doit pas concurrencer celle de l’entreprise.
Pour en savoir plus, découvrez comment un salarié peut cumuler emploi et activité freelance.
À noter
Un freelance peut travailler pour le compte d’une entreprise sans y être lié par un contrat de travail. Il est tenu de tenir les délais, mais le freelance reste libre de son temps : il s’organise comme il le souhaite.
Les demandeurs d’emploi
Les demandeurs d’emploi peuvent faire de leur activité freelance leur activité professionnelle principale. C’est un droit ne pouvant être abrogé que par certaines condamnations (avoir séjourné en prison ne rend pas nécessairement la création d’entreprise impossible).
Par ailleurs, un freelance touchant des allocations chômages peut continuer de les percevoir en complément des revenus liés à son activité. Il ne touchera alors qu’une indemnité partielle (le calcul de leur montant se fera sur la base de son CA).
Les étudiants
Rien n’empêche les étudiants d’exercer une activité freelance en parallèle de leurs études. Au contraire, cela constituerait une première expérience professionnelle qui ferait bonne figure sur un CV. Lors d’une future recherche d’emploi, une personne ayant tenté l’aventure entrepreneuriale pendant ses études pourrait se démarquer des autres aux yeux d’un recruteur.
En fonction de l’âge du freelance, les obligations et les restrictions qu’il rencontrera ne seront pas les mêmes :
- Si l’étudiant est majeur : obligation de définir un siège social pour son entreprise (autre qu’une résidence CROUS) ;
- Si l’étudiant est un mineur non émancipé : impossible d’exercer une activité commerciale ;
- S’il est émancipé : possible d’exercer une activité commerciale s’il y a été autorisé par le juge des tutelles ou par le président du tribunal judiciaire.
Les qualités des freelances
La vie de freelance est alors ouverte à la majorité de la population française. Pourtant, elle n’est pas faite pour tout le monde. Elle demande d’être à la fois multi-casquette mais aussi d’avoir une personnalité compatible avec ce mode de vie. Le travailleur indépendant doit ainsi être :
- Organisé ;
- Empathique ;
- Réactif ;
- Ferme ;
- Adaptable.
Le freelance doit savoir s’organiser
C’est une compétence que tout freelance se doit d’avoir. Sans elle, il sera compliqué de fidéliser une clientèle et donc de pérenniser une activité. Si elle n’est pas innée, elle peut s’acquérir au moyen d’outils disponibles gratuitement, comme :
- Un agenda en ligne ;
- Trello ;
- Monday ;
- Etc.
Le freelance doit être empathique
Une personne est dite « empathique » lorsqu’elle voit le monde à travers les yeux de son interlocuteur et réagit à ses propos en conséquence. C'est une compétence essentielle pour saisir au mieux les besoins des clients. Cela passe par une écoute active du client : l’empathie permet d’identifier les besoins du client avant que celui-ci ne les ait exprimés. Au final, écouter attentivement son client représente un gain de temps non négligeable aussi bien pour lui que pour vous.
Le freelance doit être réactif
La réactivité est ce qui fait la différence entre les freelances aux yeux d’un client. Si votre marché est très concurrentiel, il ne suffira que de quelques réponses tardives pour qu’un client aille voir ailleurs et vous laisse sur le carreau.
Le freelance doit être ferme
Au début d’une activité freelance, il peut être tentant d’accepter toutes les missions, même celles qui ne seront à l’évidence pas rentables. Pourtant, il est essentiel de savoir poser des limites dès le début de la relation commerciale sous peine qu’un client peu scrupuleux s’en donne à cœur joie.
Le freelance doit savoir s’adapter
Au cours de son activité, un freelance sera amené à collaborer avec des clients ayant chacun des attentes spécifiques. Au travailleur indépendant de savoir s’adapter à chacun d’entre eux afin de les satisfaire au mieux.
Devenir freelance dans le domaine de l’informatique, une tendance grandissante
Être freelance dans le domaine de l’informatique a de nombreux avantages par rapport au salariat. Outre ceux que nous avons déjà énoncés (liberté dans le choix de ses missions, dans l’organisation de son travail, etc.), on peut citer :
- La variété des missions : un développeur salarié sera amené à travailler sur des projets similaires, tandis que le freelance enchaînera les projets différents.
- La nécessité d’approfondir ses connaissances : cet avantage est la conséquence logique du point précédent. En effet, le freelance dans le domaine de l’informatique ne peut pas se reposer sur ses acquis. Ses missions lui demanderont effectivement d’actualiser sans cesse ses connaissances afin de satisfaire au mieux ses clients.
De ces avantages en découle un troisième : la motivation. En effet, là où l’enchaînement de projet se ressemblant tous peut ennuyer un développeur salarié, ce n’est pas le cas du freelance. Le travailleur indépendant sera au contraire motivé d’être sans cesse confronté à de nouveaux challenges. Ainsi, de mission en mission, il se verra progresser et sa motivation n’en sera que plus grande. Sans compter qu’il ne peut pas compter sur un salaire à la fin du mois : son pouvoir d’achat dépend directement de son travail.
Régime fiscal du freelance
Le régime fiscal d’une entreprise diffère en fonction de plusieurs paramètres. Il dépend :
- Du type d’activité exercé ;
- Du statut juridique de l'entreprise ;
- De son CA annuel ;
- Et de la catégorie dans laquelle s’inscrivent ses bénéfices (bénéfices industriels et commerciaux ou BIC, bénéfices non commerciaux ou BNC).
Régime fiscal d’une entreprise individuelle
En tant qu’entrepreneur individuel, le freelance est soumis à l’impôt sur le revenu. On y distingue 2 régimes fiscaux : le régime du réel normal et le régime du réel simplifié. Pour être assujetti à ce dernier cas, le CA de l’EI doit être compris entre :
- 188 700 € HT et 840 000 € pour les BIC ;
- 77 700 € HT et 254 000 € pour les BNC.
Si le chiffre d’affaires dépasse les plafonds supérieurs (840 000 € pour les BIC et 254 000 € pour les BNC), l’EI est assujettie au régime du réel normal.
Bon à savoir
Une entreprise individuelle peut choisir d’être soumis à l’impôt sur les sociétés.
Régime fiscal d’une SASU
Par défaut, une SASU est soumise à l’impôt sur les sociétés. Le calcul du montant des impôts dont devra s’acquitter l’entreprise se fera sur la base de la déclaration des revenus. C’est alors 25 % du chiffre d’affaires déclaré par le freelance qui sera reversé à l’État. La SASU peut également être redevable de différentes taxes en fonction de son CA (TVA), de son secteur d’activité (CFE) ou des conditions entourant sa création (CVAE).
Régime fiscal d’une EURL
À l’instar d’une EI, une EURL est assujettie à l’imposition sur le revenu. Le freelance à sa tête peut également opter pour l’impôt sur les sociétés (il y sera alors soumis pendant 5 ans). Elle est concernée par les mêmes taxes que la SASU suivant les mêmes conditions.
Régime social du freelance
Chaque structure juridique dispose d’un régime social spécifique.
Régime social de l’entreprise individuelle
L’entrepreneur individuel est rattaché au régime social des indépendants. Il y verse des cotisations tous les mois ou trimestres dont le montant est un pourcentage de son CA :
- 12,3 % pour la vente de marchandises, fournitures, objets et denrées à emporter ou à consommer sur place et fournitures de logement ;
- 6 % pour la location de meubles de tourisme classés ;
- 21,2 % pour autres prestations de services commerciales ou artisanales ;
- Le même pourcentage pour les professions libérales relevant du régime social des indépendants ;
- Idem pour les professions libérales relevant de la CIPAV au titre de l’assurance vieillesse.
Régime social des SASU
Le freelance fondateur d’une SASU jouit du statut d’assimilé-salarié. À cet égard, il est affilié au régime général de la Sécurité social. N’hésitez pas à consulter ce guide des cotisations sociales dont doivent s’acquitter les SASU.
Régime social des EURL
Le régime social du dirigeant d’une EURL dépend de son statut. Est-il un gérant associé unique ou un gérant non associé ? Dans le premier cas, il est rattaché au régime des travailleurs non salariés. Sinon, les statuts sociaux diffèrent en fonction de si le gérant perçoit une rémunération.
- Il perçoit une rémunération : il est affilié au régime des assimilés-salariés.
- Il ne perçoit pas de rémunération : il n’a pas de statut social.
Devenir freelance : quelles aides financières ?
En tant que freelance, ce ne sont pas les aides financières qui manquent. Le travailleur indépendant peut en faire la demande afin de l’aider à financer les premiers mois de son activité. Petit tour d’horizon.
Aides financières pour les entreprises individuelles
Les freelances ayant opté pour l’entreprise individuelle peuvent obtenir un soutien financier de la part de plusieurs organismes tel que :
- L’URSSAF ;
- Pôle Emploi ;
- Ou la CAF.
Il existe en effet plusieurs aides auxquelles peuvent prétendre les micro-entrepreneurs.
Aides pour les sociétés
À la différence des entreprises individuelles, la création d’une société requiert le dépôt d’un capital social de départ auprès d’une banque. Alors même si le montant minimum est de 1 €, plus la somme déposée sera importante, mieux c’est. En effet, une somme importante assure la solidité du projet aux yeux des potentiels investisseurs.
Sans compter qu’un faible capital social de départ n’a rien pour rassurer les banques : elles seront réticentes à accorder un prêt à une société dont le faible capital social traduit une situation financière délicate. De plus, la société forte d’un important capital social pourra s’en sortir en cas de déconvenue, là où une autre n’ayant déposé qu’un euro symbolique s’effondrerait.
C’est pourquoi les aides financières pour les sociétés sont les bienvenues. Les freelances à la tête d’une société peuvent bénéficier des mêmes aides que celles dont jouissent les auto entrepreneurs au moment de leur lancement. Au cours de leur existence, ils peuvent aussi obtenir le soutien financier de la part de la banque publique d’investissement (BPI) sous la forme de prêt contracté auprès de cet organisme, par exemple le prêt :
- Transformation numérique ;
- Innovation ;
- Restauration ;
- D’amorçage.
Enfin, un freelance non salarié peut profiter du dispositif CPAV.
Devenir freelance : tableau récapitulatif des avantages et inconvénients de la vie de freelance
Avantages | Inconvénients |
Plus de liberté en tant que freelance qu’en tant que salarié | Situation instable |
Absence de lien de subordination | Moins bonne couverture sociale que pour un salarié |
Journées de travail ne se ressemblant pas |