Dans le monde du commerce, on entend souvent parler du terme zone de chalandise lorsque l’on aborde le sujet de la clientèle d’un point de vente. Ainsi, la zone de chalandise désigne le périmètre d’où proviennent les clients ou les prospects du point de vente. L’utilisation de cette expression est pertinente pour les boutiques et magasins physiques mais pas pour le e-commerce.

Une zone de chalandise, qu’est-ce que c’est ?

On définit la zone de chalandise d’un point de vente comme l’ensemble de la zone géographique d’où proviennent les clients, qu’ils soient réels ou potentiel du point de vente.

En corrélation, plus la zone est grande, plus le nombre de prospects et de clients est grand.

Le contour de cette zone se définit par la distance jusqu’au point de vente, le temps nécessaire pour y accéder, l’attractivité du point de vente et la concurrence présente au sein de la zone mais aussi en dehors. L’étendue d’une zone de chalandise peut donc être très variable… Et pour faciliter son analyse, la zone est elle-même divisée en sous-zones.

Comment est composée une zone de chalandise ?

Les zones de chalandise sont généralement découpées en sous-zones :

  • La zone primaire,
  • La zone secondaire,
  • Et la zone tertiaire.

Ce découpage se fait en fonction des intervalles de temps de déplacement en son sein. Si l’on souhaite représenter le tout graphiquement, la zone de chalandise fait une forme plus ou moins circulaire autour du point de vente. La zone primaire est un premier « cercle », le plus rapproché du centre et donc du point de vente. La zone secondaire correspond à l’espace entre le périmètre de ce premier cercle et un second, plus éloigné. Et enfin la zone tertiaire, selon le même principe, correspond à l’espace géographique entre le périmètre de la zone secondaire et le périmètre du total de la zone de chalandise ; soit, l’espace le plus éloigné du point de vente.

La majorité des découpages de zone se font ainsi mais il n’existe pas de règle ou de norme pour encadrer ce principe. Ainsi, si une zone de chalandise est très restreinte, elle peut n’être découpée qu’en deux sous-zones, par exemple. Et au contraire, si elle est très étendue, sa subdivision peut se faire en quatre, cinq, six, etc., sous-zones.

Comment et pourquoi déterminer cette zone ?

Lors de la création d’un point de vente, le fait de définir la zone de chalandise aide à l’élaboration du business plan. En effet, cela permet d’obtenir une estimation plus précise du nombre de clients potentiels, et par conséquent du chiffre d’affaires prévisionnel.

Dans ce cas, l’estimation se fait via une étude de marché, en couplant :

  • une analyse géographique,
  • une analyse démographique,
  • des enquêtes d’opinion,
  • des questionnaires ou sondages quantitatifs…

Pour les magasins et boutiques déjà existants, d’autres outils peuvent servir à la mesurer. En effet, ces points de vente connaissent déjà leur clientèle et peuvent mettre en place des procédés pour obtenir des renseignements sur leur lieu de résidence. Cela peut notamment se faire par le biais :

  • des moyens de paiement (étude des adresses sur les chèques, par exemple),
  • des cartes de fidélité,
  • ou simplement en demandant aux clients leur code postal lors de leur passage en caisse.

Le fait de d’analyser l’origine des clients permet de surveiller les tendances du marché dans la zone et notamment l’impact des concurrents. En effet, un concurrent, même s’il est installé hors de la zone de chalandise peut impacter la clientèle si les personnes en zone tertiaire par exemple se trouvent plus proche de ce nouvel acteur.

Représentation des courbes au sein d’une zone de chalandise

Lorsque les commerce réalisent la représentation graphique de leur zone de chalandise, on voit souvent s’ajouter deux autres notions :

  • les courbes isochrones,
  • et les courbes isométriques.

Les courbes isochrones sont celles qui délimitent ou partagent la zone en fonction des temps de déplacement maximum. Ce sont celles qui servent de « contour », pour le périmètre des zones (primaires, secondaires…) comme expliqué précédemment.

Les courbes isométriques, quant à elles, délimitent les zones en fonction de la distance de déplacement. Cette notion est moins pertinente selon les lieux d’études puisque la distance géographique qui est égale sur une carte ne donne pas forcément un temps de trajet homogène. En effet, la courbe isochrone prend en considération des éléments que la courbe isométrique n’implique pas comme :

  • l’état des routes,
  • l’accessibilité,
  • le trafic routier…