Le prêt de main-d’œuvre en France est autorisé par la loi n°2011-893 du 28 juillet 2011 pour le développement de l’alternance et la sécurisation des parcours professionnels. Cette procédure existe depuis plus de 10 ans, mais n’est toutefois pas toujours très connue ni utilisée. Il s’agit pourtant d’un outil pratique qui demeure humain et éthique pour servir le tissu économique local, tout en limitant le recours au chômage partiel. 

Qu’est-ce que le prêt de main-d’œuvre ?

Le prêt de main-d’œuvre est un dispositif qui permet aux salariés inoccupés de travailler dans une autre entreprise en conservant leur rémunération. De ce fait, une entreprise qui rencontre une baisse de son activité peut prêter un de ses salariés à une entreprise manquant de main-d’œuvre. 

Il s’agit donc d’un dispositif gagnant-gagnant. En effet, il permet de préserver l’emploi et la rémunération du salarié et de faciliter l’adaptation des ressources humaines aux aléas de la vie des entreprises que cela concerne. De plus, le prêt de main-d’œuvre a occupé un rôle important au cours de la crise sanitaire afin de rééquilibrer les besoins de personnel. 

Qu’est-ce qui caractérise le prêt de main-d’œuvre ?

Le prêt de main-d’œuvre se démarque par sa caractéristique spécifique : c’est un outil complémentaire proposant différentes options aux DRH en vue de mieux adapter les besoins de personnel. 

Il maintient l’activité des salariés dont l’entreprise rencontre des difficultés. C’est notamment le cas lors d’une baisse des commandes, par exemple. Le salarié peut se voir renforcer les équipes d’une entreprise. En contrepartie, ce dernier bénéficie du maintien total de son salaire.

Néanmoins, le prêt de main-d’œuvre diffère de la sous-traitance dans le cas où une entreprise confie à une autre entreprise, l’exécution d’une tâche sous sa responsabilité. En amont, il apporte une option au recours au travail intérimaire ou au recrutement de contrats courts.

Quels sont les avantages du prêt de main-d’œuvre ?

Le prêt de main-d’œuvre présente plusieurs avantages, selon les personnes à qui il bénéficie :

Pour l’entreprise bénéficiaire (ou utilisatrice) :

  • Accès à une main-d’œuvre formée, qualifiée et disponible immédiatement ;
  • Budget limité au coût salarial sans intervention d’un intermédiaire ;
  • Et ajustement de son personnel à l’évolution de son activité.

Pour l’entreprise prêteuse :

  • Adaptation de ses charges de personnel selon son activité ;
  • Maintien de ses contrats de travail lors d’une diminution d’activité ou en période de crise ;
  • Développement de nouvelles compétences pour les salariés ;
  • Pas de séparation de salariés en cas de baisse soudaine d’activité.

Pour le salarié prêté :

  • Nouvelle opportunité pour enrichir son employabilité ;
  • Conservation de son contrat de travail en période de volume d’activité moindre ;
  • Solution évitant la case du chômage partiel ou du licenciement économique.