L’opt-out, aussi appelé opting-out ou option de retrait en français, consiste à considérer, par défaut, le consentement des personnes à recevoir des messages à caractère publicitaire. Les prospects visés non consentants pourront se désabonner de ces courriers en stipulant expressément leur refus via les méthodes proposées dans le corps de ces messages. Il existe l’opt-out passif et l’opt-out actif. Cependant, ces méthodes ne sont pas toutes conformes au RGPD.

Qu’est-ce qu’un opt-out ?

L’opt-out est une méthode de collecte des données. C’est une pratique utilisée en marketing digitale, notamment pour l’envoi d’e-mail marketing. Cette technique consiste à envoyer des courriers électroniques publicitaires à de multiples prospects se passe de la demande du consentement explicite des destinataires. En effet, à l’inverse de l’opt-in qui permet de récolter l’accord en demandant préalablement aux individus de cocher une case, l’opt-out part du principe que le destinataire consent par défaut. Et, si ce n’est pas le cas, ce dernier pourra se désabonner via un lien fourni dans le message. 

Cette notion d’opt-out se retrouve aussi dans la publicité digitale display et, plus particulièrement, dans le ciblage publicitaire comportemental. On parle alors « d’opt-out publicitaire ». 

Finalement, l’opt-out repose sur le fait que le « oui » prime, et ce, tant que le « non » n’a pas été exprimé.

Quels sont les différents types d’opt-out ?

Au même titre que l’opt-in, l’opt-out est une méthode qui se décline sous deux formes.  Ainsi, on retrouve l’opt-out passif et celui actif. 

  • Concernant l’option de retrait active, elle consiste en l’inscription automatique du prospect à la liste de diffusion, à moins que ce dernier ne stipule son refus en cochant une case dédiée. Par exemple : « Je ne souhaite pas recevoir d’informations ».
  • L’option de retrait passive s’appuie sur un système d’inscription automatique de l’internaute lorsque ce dernier souhaite accéder à une information ou à un service. Il pourra cependant se désinscrire ultérieurement.

Comment rester conforme au RGPD ?

En France, la « loi sur l’Économie Numérique », ou loi LEN, interdit la pratique de l’opting-out pour tout destinataire non professionnel. 

Les opt-out actifs et passifs restent toutefois autorisés pour le B2B, mais selon certaines conditions. En effet, celui passif est légal dès lors qu’il concerne une personne physique, dans un cadre purement professionnel, tant que l’objet du message est en rapport avec sa fonction. L’option de retrait passive quant à elle est autorisée si le message s’adresse strictement à un service de la compagnie cible.

Méthode de collecte des données, la pratique est, en outre, concernée par le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Il est aujourd’hui obligatoire, pour les organismes manipulant des données personnelles, de respecter les recommandations de la CNIL. Aussi, il est indispensable de suivre, au minimum, ces deux conditions concernant l’opt-out à destination d’un public professionnel :

  • Le devoir d’information du prospect. Il doit en effet être mis au courant du fait que ses données seront utilisées à des fins promotionnelles.
  • Le devoir d’offrir la possibilité de se désabonner à tout moment de la liste de diffusion. 

En cas de non-respect, l’entreprise contrevenante s’expose à des sanctions de tailles, à savoir : 

  • Une amende administrative pouvant aller jusqu’à 15 000 €.
  • Des sanctions pécuniaires supplémentaires pouvant aller jusqu’à 10% du CA de la société, ou 375 000€. 
  • Une suspension du site internet frauduleux.