La livraison juste-à-temps est une méthode de gestion appliquée à la logistique. Elle permet des gains de temps et optimise le parcours de livraison d’un produit. Il s’agit d’une stratégie basée sur une forte planification et adaptation en lien entre un producteur et un client.

La livraison juste-à-temps, présentation

La livraison juste-à-temps tient son nom de l’anglais : just-in-time. La méthode a été inventée dans les années 1950 au Japon par Taïchi Ohno.

Elle a été popularisée par son application en 1962 dans les usines Toyota. Puis elle a rapidement été très appliquée à travers le monde à la suite du premier choc pétrolier.

En effet, ce choc a produit une forte diminution des ventes, par conséquent les entreprises à travers le monde ont connu un encombrement de leurs stocks.

La livraison juste-à-temps a ainsi séduit les industries. Comme son nom l’indique, elle implique une logistique qui permet une livraison « de dernière minute » et permet la réduction des stocks.

Pour les entreprises, cette réduction est synonyme de gain de temps, d’espace et par-là, d’argent.

La livraison juste-à-temps est donc une méthode et un outil utilisé dans les stratégies logisitques. Elle vise à supprimer la création de stocks inutiles. Les biens sont livrés aux acteurs qui en ont besoin, justement seulement au moment où il les leur faut.

On appelle cela une gestion des stocks en flux tendus.

Les 5 zéros, les piliers de la méthode

La méthode de la livraison juste-à-temps porte aussi parfois le nom de la méthode des cinq zéros. Ce sont en fait les cinq piliers sur lesquels repose cette stratégie logistique.

  • Zéro défaut : ce principe met en lumière le fait que l’entreprise doit proposer des produits de bonne qualité.
  • Zéro stock : c’est la base du JAT. L’entreprise doit produire à flux tendus et ainsi réduire au maximum ses stocks.
  • Zéro panne : il s’agit ici de veiller au mieux à la maintenance et à la fiabilité du processus de production. Il ne doit connaitre aucune avarie ou panne pour éviter les imprévus.
  • Zéro délai : les entreprises doivent prédire au mieux leurs productions pour réduire leurs délais. Ainsi, elles produisent des biens seulement aux moments où la demande se manifeste.
  • Zéro papier : ce dernier pilier met en avant la diminution au maximum des étapes liées à la bureaucratie. Il s’agit donc de simplifier autant que possible les échanges d’informations entre les différents services d’une entreprise mais également avec les prestataires, les fournisseurs et les clients. En lien avec les piliers précédents, cela permet un gain de temps notable.

Ces piliers sont en fait les principes fondamentaux sur lesquels reposent toute la théorie. Si une seule de ces variables connait un problème, c’est toute la chaine de production et de livraison qui est affectée.

Des avantages notables grâce au juste-à-temps

Le fait d’appliquer la méthode du juste-à-temps pour la production et pour la livraison de produits présente plusieurs avantages pour les industries.

La livraison juste-à-temps est une méthode exigeante. Cependant, on note des avantages incontestables lorsqu’elle est bien appliquée :

  • Elle permet de réduire les coûts liés au stockage,
  • Le gaspillage est supprimé, ou du moins, très fortement réduit,
  • La qualité des produits se voit améliorée pour répondre aux standards de la méthode.

Avec les évolutions des mentalités et des sujets de préoccupations, on peut rajouter comme avantage une amélioration de l’image de marque liée aux enjeux environnementaux. En effet, le juste-à-temps, par les réductions de stockage et la production plus responsable et ajustée, permet de faire baisser les stocks dormants et la surproduction.

Limites et inconvénients de la livraison juste-à-temps

Présentée à sa création comme une innovation de gestion révolutionnaire pour le monde de l’industrie, la méthode a en réalité évolué au fil des ans. Elle reste néanmoins bénéfique à certaines industries beaucoup plus qu’à d’autres et implique quelques efforts et inconvénients à prendre en compte.

En effet, dans les ateliers de production de type « à la chaine », le JAT peut ne pas s’avérer optimal pour deux raisons.

Tout d’abord, le fait de produire JAT impose de ne commander les pièces et matériaux destinés à la production qu’en quantités nécessaires. Cela ne permet pas de faire de grosses commandes et de bénéficier ainsi des économies d’échelle qui en découlent.

Ensuite, le fait de fabriquer par petits lots implique dans les domaines de l’industrie de changer plus souvent les outillages ou les réglages machines. Cela s’oppose au fait de produire le plus possible une même pièce à la chaîne pour répartir les pertes de temps et de matières dus aux changements d’outils.

Par ailleurs, appliquer le juste-à-temps aussi bien dans la partie production que dans la partie livraison implique certains ajustements :

  • Tous les acteurs doivent être réactifs et flexibles (les employés comme les entreprises partenaires, les prestataires, etc.),
  • L’approvisionnement doit être local pour être rapide et à moindres frais,
  • La gestion des stocks et des commandes doit être d’une fiabilité absolue et il n’y a pas de place pour les erreurs.