L’indice des prix à la consommation est un indice rapportant l’inflation des prix des produits et services offerts à la consommation. Il se base sur un grand panel de données moyennes pour donner une indication sur les dépenses des ménages. En France, c’est l’INSEE qui gère cette donnée et la publie tous les mois. 

Indice des prix à la consommation, définition 

L’indice des prix à la consommation (IPC) est une donnée chiffrée qui représente l’évolution des prix des produits dans une société donnée. Il mesure l’inflation (quand les prix augmentent) ou la déflation (quand les prix diminuent) d’une moyenne de marchandises et de services parmi les plus répandus auprès des habitants d’un pays. 

L’IPC est donc une mesure étroitement liée au pouvoir d’achat et à l’indice du coût de la vie. Il permet, en effet, d’interpréter les dépenses des ménages à travers le temps. 

Pour ce faire, différentes sources sont comparées et additionnées : 

  • des collectes d’information sur le terrain pour mettre en perspective différents produits et différents points de vente, 
  • un relevé systématique des prix non “tangibles”, comme les tarifs en ligne ou les données administratives, 
  • des données de caisse en complément des enquêtes de terrain. 

À quoi sert l’IPC ?

L’IPC permet avant tout de dresser un portrait de la situation économique d’un pays et d’estimer la croissance et la compétitivité à l’échelle internationale de celui-ci. Par conséquent, il induit également les politiques économiques et politiques à mettre en place. 

L’IPC permet de qualifier les modes de vies et les habitudes de consommation au fil du temps, mais aussi de connaître et parfois d’adapter certaines données telles que : 

  • le montant des pensions alimentaires, des rentes viagères ou d’un certain type de contrats, 
  • la valeur de la monnaie nationale, qui diminue à mesure que l’IPC (et donc les prix) augmente, 
  • le montant du SMIC ou d’autres valeurs uniques du même registre. 

Comment calcule-t-on l’IPC ? 

L’IPC de la France est mis à jour et diffusé mensuellement par l’INSEE à travers le Journal officiel. Toutefois, il est plus courant d’interpréter sa valeur sur une base annuelle. 

Pour arriver à cet indice, l’INSEE établit un panier-type qui sert de point de départ aux calculs. Ce panier inclut une moyenne pondérée d’une variété de produits et de services. Ces derniers sont fréquemment mis à jour sur la base de sondages et d’échantillons menés régulièrement. 

Pour que l’IPC soit le plus représentatif possible, les critères suivants sont pris en compte : 

  • la zone géographique : une centaine de zones différentes sont analysées pour refléter aux mieux la diversité territoriale (par exemple, les prix dans les DOM n’ont rien à voir avec les prix dans un département quelconque de la France hexagonale), 
  • le type de produit : bien que certains types de produits comme le tabac soient d’emblée mis à l’écart, l’INSEE s’appliquent à répertorier plus d’un millier de familles de produits, 
  • les points de vente : les différents lieux de commerce sont aussi pris en compte (marchés de quartier, grandes chaînes de la distribution, commerce en ligne, etc.) 

Ainsi, pour calculer la valeur de l’IPC on compare la valeur du panier-type sur une année de référence, définie au préalable. À des fins de comparaison, l’indice de cette année est par défaut équivalent à 100. 

On calcule donc : le prix du panier de l’année X / le prix du panier de l’année Y x 100. Si l’indice est de 112 par exemple, on estime une augmentation des prix de 12 % (112 – 100 = 12) par rapport à l’année de référence. 

L’année prise comme référence depuis 2016 est l’année 2015. Depuis 1914, c’est la huitième fois qu’une nouvelle année sert d’indice. 

Quelles sont les limites de l’IPC ?

Il faut tout de même nuancer la portée de l’IPC. En effet, cet indice a quelques lacunes puisqu’il : 

  • ne considère pas l’impact des nouveaux produits ou de l’innovation sur le marché, 
  • écarte des familles de produits qui peuvent avoir une grande incidence sur la consommation et les dépenses de certaines personnes (ex : le tabac),
  • se base sur un panier-type qui peut ne pas refléter une certaine tranche de la population, ne donnant ainsi que des résultats indicatifs. 

D’ailleurs, l’INSEE a instauré un outil permettant d’obtenir des données plus spécifiques. Il s’agit d’un simulateur d’indice des prix personnalisé. Par ce biais, il est possible d’attribuer une valeur plus ou moins forte à une multitude de groupes de marchandises et de services afin de mieux traduire ses propres habitudes de consommation.