Le coût d’obtention de la qualité (COQ) équivaut à l’investissement qu’une entreprise doit faire pour augmenter son chiffre d’affaires sans diminuer la qualité des produits ou des services qu’elle offre. Il se calcule à partir des coûts d’investissement qualité (CIQ) et des coûts de la non-qualité (CNQ).

Coût d’obtention de la qualité : définition

Le coût d’obtention de la qualité correspond à la somme que l’on doit dépenser pour atteindre une démarche qualité optimale. On le connaît aussi sous son sigle COQ.

Le but est d’investir juste ce dont on a besoin pour obtenir une qualité optimum. Il s’agit en quelque sorte de rentabiliser au mieux ses investissements.

Coût d’obtention de la qualité : à quoi ça sert ?

Le coût d’obtention de la qualité a différents objectifs. Il sert premièrement à évaluer le bilan économique de la qualité d’une entreprise. Deuxièmement, il permet d’identifier les améliorations à mettre en place. C’est troisièmement un outil pour apprécier les progrès que l’entreprise a réalisés.

À long terme, les démarches liées aux COQ doivent donner lieu à une réduction des dépenses inutiles. Par là-même, elles sont un moyen d’augmenter le chiffre d’affaires de l’entreprise, sans pour autant baisser la qualité du service ou du produit qu’elle offre.

Coût d’obtention de la qualité : calcul

Données

Pour calculer le COQ, il faut prendre en compte deux éléments. D’une part, il faut connaître le coût d’investissement qualité. Il s’agit des dépenses que l’on investit pour obtenir de la qualité. On appelle aussi ces coûts les CIQ.

D’autre part, il faut connaître le coût de la non-qualité. Il s’agit des dépenses qui résultent d’une mauvaise qualité. On connait ces coûts comme les CNQ.

Coût d’investissement qualité

Les coûts d’investissement qualité se décomposent en deux catégories. D’un côté, on trouve ce qu’on appelle les coûts de prévention. Ce sont les dépenses que l’on investit pour éviter une défaillance dans la production du service ou du produit. Il s’agit par exemple des frais engendrés pour faire fonctionner le service qualité, pour former le personnel ou encore, pour développer des procédés industriels.

De l’autre côté, on a ce qu’on appelle les coûts d’évaluation. Ces frais correspondent aux vérifications des produits et des services. Ils peuvent être engendrés par l’achat de matériel de contrôle ou par le recours à des partenaires extérieurs pour effectuer ce contrôle.

Coût de la non-qualité

Les coûts de la non-qualité, quant à eux, peuvent se diviser en quatre catégories. Premièrement, on retrouve les coûts externes directs. Ce sont les coûts qui résultent de la mauvaise qualité d’un produit ou service avant sa sortie de l’entreprise. Ce sont des données chiffrables. On retrouve par exemple des frais de retour de marchandises ou des remises pour le client.

Deuxièmement, il y a les coûts internes directs. Ce sont les coûts qui résultent de la mauvaise qualité d’un produit ou d’un service après sa sortie de l’entreprise. Ce sont là-aussi des données chiffrables. On retrouve par exemple des frais liés à l’élimination de matières ou à des réparations.

Troisièmement, on a les coûts externes indirects. Ce sont les coûts qui résultent de la mauvaise qualité d’un produit ou service avant sa sortie de l’entreprise et qui ne sont pas quantifiables. Ici, on parle par exemple de la perte d’une partie de la clientèle, d’une atteinte négative à l’image de marque ou de frais liés à des procès.

Pour finir, on a les coûts internes indirects. Ce sont les coûts non chiffrables qui résultent de la mauvaise qualité d’un produit ou d’un service après sa sortie de l’entreprise. On retrouve par exemple les frais liés à la désorganisation de la production ou au stockage trop long de marchandises.

Il est particulièrement difficile d’évaluer les coûts indirects. On peut néanmoins en faire un calcul approximatif. Pour cela, il faudra compiler un maximum d’informations chiffrées sur une période donnée et en faire une moyenne. Cela implique évidemment de bien cibler les dysfonctionnements.

Formule

Les études ont montré qu’il y a un lien entre l’augmentation des coûts d’investissement qualité et la diminution des coûts de la non qualité. Pour obtenir le coût d’obtention de la qualité idéale, il faut donc trouver le bon équilibre entre les CIQ et les CNQ.

Il se matérialise par le rapport entre le chiffre d’affaires en pourcentage et l’objectif qualité que l’entreprise s’est fixé. Ainsi, sur le court terme, l’investissement que l’on réalise dans la qualité sera supérieur à la baisse des coûts de non-qualité. À l’inverse, sur le long terme, l’investissement que l’on réalise dans la qualité sera inférieur à la baisse des coûts de non-qualité. On pourrait donc résumer le COQ par la formule suivante :

COQ = CIQ + CNQ