Le Green ITinformatique durablenumérique responsable ou encore éco-IT, est une démarche qui vise à limiter l’impact du numérique sur l’environnement. Il s’agit de mettre les nouvelles technologies au service des humains et de la planète. Ce mouvement agit selon plusieurs axes, de la conception de produits ou de services à l’amélioration d’objets déjà existants, en passant par l’incitation à changer nos habitudes. Une entreprise peut mettre en place plusieurs actions pour adopter une tendance Green IT.

Qu’est-ce que le Green IT ?

Le Green IT désigne l’ensemble des méthodes, outils et procédés qui ont comme objectif de réduire l’impact social, économique et environnemental du numérique. De fait, ces méthodes, outils ou techniques ont comme conséquence de réduire les coûts liés au numérique et à l’informatique en général.

On connaît également le Green IT sous d’autres appellations. Ainsi, on s’y réfère avec les termes d’éco-TIC, d’informatique durable, d’informatique verte ou de numérique responsable.

À quoi sert l’informatique durable ?

Les pratiques et les outils informatiques sont responsables à eux seuls de 4 % des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. En cause, la fabrication des outils digitaux, l’énergie nécessaire à leur fonctionnement ou les ressources utilisées pour stocker les données, entre autres.

L’informatique durable est un mouvement qui tend à rendre ces technologies à la fois respectueuses de la nature et des humains. Elle vise principalement à :

  • Diminuer l’empreinte environnementale, sociale et économique du numérique,
  • Rendre les outils digitaux accessibles à tous,
  • Concevoir des outils digitaux éthiques et responsables.

Quels sont les piliers du numérique responsable ?

Le numérique responsable se base sur trois piliers principaux :

  • La délivrance de produits et de services numériques,
  • Les habitudes sociétales,
  • L’amélioration de biens ou de services grâce au numérique.

Le premier pilier concerne la délivrance de produits et de services numériques. Ici, il s’agit de réduire l’empreinte carbone qui provient de la fabrication d’un outil digital ou de la conception d’un service numérique. Pour ce faire, on peut, par exemple, utiliser des matériaux recyclés.

Le deuxième pilier a trait aux habitudes sociétales. Il consiste à utiliser les nouvelles technologies du numérique pour changer les habitudes de la population afin qu’elle adopte des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Par exemple, le télétravail, que rend possible les outils numériques et informatiques, est une manière de réduire la consommation énergétique que supposent les trajets domicile-travail en transport ou le taux d’occupation des bureaux. Par ailleurs, d’autres logiciels et programmes donnent la possibilité aux entreprises de suivre le bon déroulement de leur stratégie RSE ou d’évaluer l’impact de leurs partenaires et fournisseurs sur la planète. Enfin, citons encore les sites web et applications qui facilitent le covoiturage et qui, de fait, participent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Le troisième pilier, enfin, consiste à utiliser les nouvelles technologies pour améliorer des outils ou des services déjà existants, de manière à ce qu’ils deviennent plus écologiques. Par exemple, on peut ajouter une fonctionnalité à un GPS pour faire en sorte qu’il propose des trajets moins gourmands en énergie. On peut aussi utiliser des capteurs. À titre d’exemple, citons les capteurs d’humidité qui déclenchent l’arrosage d’un jardin seulement lorsque le sol est trop sec. Mentionnons encore les capteurs de mouvement et de lumière qui ne déclenchent l’allumage extérieur que quand il fait nuit et qu’il y a quelqu’un. 

Exemples de Green IT

Voici quelques exemples de Green IT. L’entreprise Wimi a construit un Data Center qui fonctionne sans climatisation. Pour refroidir ses serveurs, elle s’appuie un système de rafraîchissement qui utilise l’air extérieur et l’évaporation d’eau.

La start-up Rekup-IT, quant à elle, recycle, répare, rachète et revend du matériel informatique. Elle s’adresse aussi bien aux entreprises qu’aux particuliers.

Pour finir, Minimal fournit une extension pour son navigateur web. Sa fonction est de supprimer tout le contenu superflu qui a comme but de maintenir les internautes en ligne le plus longtemps possible, comme les publicités (qui à elles seules, représentent environ 39 % du poids d’une page internet). C’est un logiciel open source qui ne collecte pas les données personnelles.   

Quelles sont les bonnes pratiques du Green IT ?

Il existe de nombreuses façons de mettre en pratique le Green IT, tant au niveau personnel que professionnel. En voici quelques-unes :

  • Réparer et reconditionner ses appareils numériques,
  • Privilégier les appareils et les services labellisés,
  • Préférer louer plutôt que d’acheter,
  • Sensibiliser les employés à l’économie d’énergie,
  • Héberger son site internet sur un serveur moins polluant,
  • Choisir un fournisseur d’énergie écoresponsable…

Quelle démarche Green IT pour les grandes entreprises françaises ?

Les grandes entreprises peuvent également pratiquer le Green IT. Pour cela, il leur est conseillé de :

  • Définir une politique d’achats responsables,
  • Mutualiser au maximum les infrastructures pour limiter les ressources matérielles,
  • Recentrer leur offre de services et de matériel numérique autour des fonctionnalités essentielles,
  • Épurer l’interface graphique des outils digitaux,
  • Limiter la consommation énergétique (par exemple, en ne laissant pas les appareils électriques en veille),
  • Mettre à jour seulement les logiciels qui en ont vraiment besoin,
  • Nettoyer régulièrement les listes de diffusion, les archives, etc.,
  • Privilégier le stockage de données localement plutôt que dans un cloud,
  • Éviter l’envoi de pièces-jointes dès que possible (sinon, les compresser),
  • Éviter les impressions papier (sinon, imprimer en mode « éco » sur du papier recyclé, avec des cartouches certifiées, etc.),
  • Sensibiliser les employés à la démarche du numérique responsable,
  • Réparer les appareils en fin de vie,
  • Recycler le matériel électrique.