On parle d’happy washing quand une entreprise communique sur le bonheur de ses salariés en externe alors que la réalité est différente en interne. Il s’agit donc d’une stratégie de communication mensongère dont les retombées peuvent venir ternir l’image de la marque. 

Qu’est-ce que l’happy washing ? 

L’happy washing est une stratégie de communication externe utilisée par les entreprises qui veulent redorer leur image. Pour cela, elles communiquent sur le bonheur de leurs salariés alors que ceux-ci n’ont pas le même ressenti. 

Autrement dit, une entreprise qui fait du happy washing parle de toutes les actions qu’elle met en place pour rendre ses salariés heureux. Elle médiatise alors toutes ses nouveautés en happyness management pour valoriser le soin qu’elle apporte au bien-être de ses collaborateurs. 

Cette communication peut mettre l’accent sur : 

  • de nouveaux équipements bien-être permettant aux salariés de décompresser, 
  • des nouveautés sur les boissons et snacks proposés aux employés, 
  • un aménagement du temps de travail selon les impératifs de chacun, 
  • l’organisation d’événements internes destinés à créer une cohésion de groupe, 
  • la mise en place de rendez-vous réguliers pour fédérer un esprit de communauté… 

Seulement, si à côté, les employés ne sont pas heureux, que les tâches qu’ils réalisent ne les motivent pas, qu’ils souffrent de burn-out ou qu’ils ne songent qu’à quitter la société, alors un problème de cohérence intervient entre ce que l’entreprise montre et ce qu’il se passe réellement. 

À savoir : 

Il existe d’autres types de washing. En effet, washing signifie littéralement blanchiment. Il s’agit donc d’offrir une image épurée de l’entreprise sans en montrer les côtés sombres. 

Quelle est la différence avec le happyness management ? 

Il convient de bien distinguer les entreprises qui mettent en avant des actions d’hapyness management dans un esprit bienveillant, de celles qui pratiquent le happy washing. 

En effet, les pratiques qui visent le bien-être au travail dans une recherche réelle de satisfaction des collaborateurs peuvent faire l’objet d’un réel objectif pour les entreprises. Il est ainsi prouvé que plus le salarié se sent bien, plus sa productivité augmente et plus l’entreprise peut obtenir de rendements. Ainsi, même si les résultats de ces actions ne sont pas concluants, que malgré les efforts et déployés les employés ne sont pas heureux, il ne s’agit pas d’happy washing. 

On ne parle donc d’happy washing que lorsque la pratique est malveillante ; c’est-à-dire, quand l’entreprise trompe les consommateurs en revendiquant quelque chose qui se révèle inexacte. 

Quels sont les risques de l’happy washing ? 

Quand les médias pointent du doigt une entreprise et l’accusent d’happy washing, les retombées peuvent être douloureuses. Une marque qui communique sur le bonheur au travail de ses salariés alors que ces derniers sont malheureux peut perdre toute crédibilité si une fuite concernant ce décalage venait à paraitre. 

On pourrait assister à une décrédibilisation pouvant menacer l’image globale de l’entreprise. Cette dernière pourrait apparaître comme un acteur économique mensonger et manipulateur. L’ère de consommation actuelle revendique en effet un besoin de transparence qui s’oppose par conséquent à toutes les pratiques de washing.