Le commerce équitable met en place des règles et des systèmes pour des échanges plus justes et plus respectueux entre producteurs, acheteurs et consommateurs. Il a pour but de proposer une alternative au commerce conventionnel, qui peut être dévastateur pour les populations et l’environnement. 

Qu’est-ce que le commerce équitable ?

Le commerce équitable est une mouvance du commerce qui a pour but de redonner une juste valeur à tous les acteurs et de combattre ainsi les inégalités et les impacts néfastes du modèle traditionnel. 

Il a émergé des constats défavorables adressés au commerce mondial actuel. En effet, on reproche à celui-ci de provoquer :

  • la concentration des richesses,
  • le déséquilibre des pouvoirs et des niveaux de vie au profit des plus puissants, les acheteurs, et ce, au détriment de l’indépendance des producteurs,
  • les castastrophes environnementales engendrées par les lois du marché qui écrasent celles de la nature,
  • le manque de traçabilité des produits de consommation vis-à-vis de ceux qui les produisent et de ceux qui les consomment,
  • l’opacité quant aux conditions de travail et à la fixation des prix.

À l’inverse, le commerce équitable, comme son nom l’indique, se veut plus juste. Pour les entreprises qui l’adoptent, il s’agit donc d’une véritable démarche citoyenne. Ces sociétés inscrivent bien souvent ces efforts au coeur d’une stratégie globale de RSE (responsabilité sociétale des entreprise).

Ainsi, ce modèle commercial alternatif, qui s’opère généralement du Nord au Sud, milite pour la dignité des producteurs et de leur travail ainsi que pour la mise en place de chaînes d’approvisionnement plus courtes et plus transparentes. Cela passe par le respect des conditions de travail, mais aussi de l’environnement et des populations locales.

Le but est donc aussi de proposer au consommateur final des prix qui reflètent davantage la réalité et qui sont plus stables. En encourageant la solidarité internationale, le commerce équitable instaure un vrai partenariat entre fabricants, distributeurs et consommateurs.  

Quelles règles encadrent le commerce équitable ?

Le commerce équitable revendique donc une économie respectueuse sous tous rapports. Pour que cela soit rendu possible, il s’appuie sur 5 critères essentiels : des critères économiques, environnementaux, sociaux, d’autonomie et de sensibilisation.  

Concrètement, le commerce équitable repose, d’une part, sur les efforts entrepris par l’acheteur (l’entreprise ou le distributeur) : 

  • garantir un prix rémunérateur aux producteurs, 
  • favoriser la pérennité des relations commerciales,
  • veiller à proposer des solutions de paiement favorables, 
  • participer aux projets de développement locaux,
  • promouvoir une démarche citoyenne auprès des consommateurs.

D’autre part, les producteurs doivent aussi : 

  • mettre en place des systèmes transparents et démocratiques, 
  • veiller à respecter les droits des travailleurs et leur offrir des conditions acceptables, 
  • protéger l’écosystème et le bien-être des populations locales, 
  • s’assurer que les projets de développement profitent réellement à la communauté.  

Quels sont les secteurs impliqués ?

De nos jours, de plus en plus de secteurs veulent se rapprocher des pratiques du commerce équitable. Cela étant dit, les précurseurs en la matière et les plus concernés sont : 

  • l’alimentation : sur les tablettes, de nombreux produits, notamment d’épicerie fine, sont issus du commerce équitable (ex : café) 
  • le textile et la mode : on entend parler de mode éthique, on recherche de plus en plus à utiliser des matières équitables (ex : coton “équitable”) et à repousser le modèle actuel de la fast-fashion,
  • les cosmétiques : ils se veulent notamment plus respectueux de l’environnement,
  • le tourisme : d’abord issus de marchés de masse parfois destructeurs, le tourisme équitable, lui, participe au développement des territoires visités et à la sensibilisation des touristes.

Quels sont les labels du commerce équitable ?

Plusieurs labels ont été mis en place à l’échelle nationale ou internationale pour donner une reconnaissance au commerce équitable. En effet, ces labels permettent aux consommateurs d’identifier les produits concernés et sont gages de qualité et de légitimité. 

En France, c’est la Commission nationale du Commerce équitable qui est responsable de contrôler la mise en oeuvre des démarches équitables et, en parallèle, de protéger consommateurs comme producteurs. 

Ainsi, lorsqu’il s’agit de produits en provenance des pays en voie de développement, ce sont les labels Fairtrade/Max Havelaar et SPP-Symbole des producteurs paysans qui sont apposés. Le label Agriéthique, lui, ne s’applique qu’à la France. 

Enfin, pour les produits d’autres provenances, les labels WFTO, BioPartenaire, Fair for Life sont les plus courants. Quant au tourisme, il s’agit du label ATES