De la naissance à la création de la start-up

Le développement des start ups est caractérisé par une succession de phases composant le cycle de vie de la start up. Tout au long de l’existence de cette dernière, l’enchaînement une à une de ces étapes aboutit en la concrétisation de l’idée qui a donné naissance à l’entreprise. Quelles sont les différentes phases du cycle de vie d’une start-up ? Et sont-elles inévitables ?

Cycle de vie d’une start up : les balbutiements

Au départ, une start-up commence par une idée émergeant dans l’esprit d’une personne (ou de plusieurs individus). Il devient son initiateur. 

Une idée, un projet

Cette personne, après une période plus ou moins importante de réflexion, peut tenter de donner vie à cette idée qui deviendra un concept. Pour mettre toutes les chances de son côté, l’entrepreneur doit déjà réfléchir au positionnement de son entreprise ainsi qu’à son modèle économique. Doivent également être définis : 

• Les axes du cahier des charges ; 
• Les pistes pour obtenir des financements 
• La campagne de communication marketing à exécuter lors de la phase de scaling; 
• Ainsi que le cœur de cible.

Il est important de noter que ce qu’il aura tiré de ces réflexions n’est pas inscrit dans le marbre : bon nombre de start-up divergent de l’idée originale. Les conclusions tirées au moment de l’idéation du projet peuvent être modifiées au fur et à mesure de l’évolution de la start up. 

Au cours de cette phase, l’entrepreneur doit également définir le modèle d’affaires de la future start-up. Il faut aussi délimiter le projet dans le temps en prenant en considération son évolution future. Cela permet de le penser sur le long terme.

Enfin, la période où le projet en est à ses balbutiements est également celle où doit se faire la recherche d’associés. Idéalement, ceux-ci ont des compétences venant compléter celles du fondateur de la start up.

Cette phase peut durer quelques mois comme plusieurs années. L’idée est de façonner le projet pour ensuite passer à une phase de lancement plus concrète. Cette période va initier la première phase du cycle de vie de la jeune pousse : sa création.

De la réflexion à la création 

Une fois le projet imaginé dans sa globalité, il est temps d’en faire une réalité. Cela passe par la création en elle-même de l’entreprise. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, cette formalité se fait sur la plateforme du guichet unique, hébergée par l’INPI. L’étape de création coïncide avec la définition de ce qu’on appelle le minimum viable product (ou MVP). Le MVP correspond à une phase de test. Il s’agit de la création de la version la moins coûteuse possible (prototype dans le cadre d’un bien matériel, version bêta pour une application) du concept permettant de recevoir le plus d’avis utilisateurs possible. 

Jusque-là, le capital de la start up n’était constitué que par les apports provenant des fonds personnels du fondateur. Désormais, des fonds provenant des proches de ce dernier peuvent intégrer le capital social de la start up.

Phase de test de la start-up (phase d’amorçage)

Cette phase est cruciale, car elle apporte des réponses concrètes sur le potentiel de réussite de la start-up. 

La phase de test est un essai réel qui se fait sur un panel d’utilisateurs. Si ce test réussit, alors l’aventure start-up peut vraiment commencer. Le lancement officiel de la jeune pousse peut alors être annoncé très rapidement puisque tout est déjà prêt (documents théoriques servant de support ou preuves pratiques servant de garantie pour les potentiels futurs investisseurs). 

Si l’étape-test est un échec, il est nécessaire de revenir aux points précédents, de faire quelques ajustements car le concept imaginé ne correspond pas à la réalité du marché. Avec les retours des utilisateurs du prototype ou de la version bêta du MVP, l’équipe de développement saura quelles améliorations apporter au produit afin que l’offre rencontre mieux la demande. Une fois la nouvelle version du prototype développée, ce dernier est de nouveau confronté au marché. Si le test est concluant, la start up avance dans son cycle de vie. Sinon, le produit a une nouvelle fois besoin d’être revu.

À ce stade, une start up est financée au travers d’une levée de fonds en seed. En règle générale, les montants levés fluctuent entre 500 000 et 1 million d’euros.

Cycle de vie d’une start up : la phase de financement  

Une fois l’étape de test terminée et réussie, la start up peut être lancée. 

Mais, pour cela, des besoins matériels et donc financiers sont inévitables. On arrive alors rapidement dans la phase de recherche d’investissements pour financer la jeune pousse. 

De nombreux leviers d’investissements existent alors pour aider les entrepreneurs. 

Parmi eux, on peut citer : 

• Le crowdfunding ou financement collaboratif ;
• L’intervention de business angels ;
• Les prêts par des organismes de crédit. 

Mais la solution optimale, surtout pour les entrepreneurs novices, reste les incubateurs à start-up qui offrent un accompagnement complet incluant la dimension financière. 

Phase de scaling ou accélération 

Le but de cette phase est d’accélérer la croissance de la start-up. Le chiffre d’affaires de la start-up doit évoluer pour lui permettre de garantir des perspectives d’évolution à grande échelle. Il devient alors impératif d’exécuter la campagne de communication marketing virale et percutante imaginée pendant la première phase du cycle de vie de la start up. 

C’est aussi à ce moment-là que le recrutement intensif s’effectue, notamment à des postes de direction. Il convient alors de s’assurer que les nouveaux collaborateurs de la start up partagent la même vision pour l’entreprise que le fondateur. Il devient aussi indispensable de s’équiper de logiciels SaaS, comme les prologiciels de gestion, afin de faire face à la montée en charge de l’activité.

À l’issue de cette étape, une nouvelle levée de fonds, cette fois en série A, est généralement nécessaire. Celle-ci est plus simple, car les chiffres parlent d’eux-mêmes et la start-up arrivée à ce stade apparaît comme prometteuse. Cette fois, ce sont en moyenne entre 1 et 5 millions d’euros qui sont levés. 

Phase finale du cycle de vie d’une start up

Une jeune pousse n’a pas pour vocation de rester start-up des années durant. Arrivée au plus haut stade de son évolution, une page doit se tourner pour laisser place au prochain chapitre de son histoire. 

Une start-up peut évoluer, évoluer en scale-up puis en licorne. Elle peut aussi se faire absorber par une plus grosse entreprise. Le pire scénario pouvant arriver, qui se produit malheureusement assez régulièrement, est l’échec de la croissance de la start-up. 

Rachat 

Il s’agit de l’absorption de la start-up par une autre entreprise. En principe, cette dernière est plus grande et stable. C’est une fin très courante pour les start-up. Le rachat n’est pas considéré comme un échec, mais comme une évolution. 

Scale-up

C’est la meilleure option pour la start-up. Cela signifie qu’elle a atteint son objectif principal : trouver un business plan adapté. Le passage de la start-up à la scale-up est le signe d’une ascension réussie et d’une évolution positive. Désormais, il est temps qu’elle s’attaque au marché international pour poursuivre son développement. Mais avant de s’y plonger, elle doit d’abord passer par une analyse minutieuse des marchés à fort potentiel puis par une adaptation de l’offre aux caractéristiques des pays ciblés. C’est généralement quand une start up est devenue une scale-up qu’intervient une levée de fonds de série B, dont le montant dépasse bien souvent les 5 millions d’euros.

Très peu de start-up arrivent à se hisser au rang de scale-up. Mais celles qui y parviennent ont de grandes chances de prospérer dans le monde des entreprises, voire d’un jour devenir une licorne.