Les avantages et inconvénients du statut de franchisé sont divers et variés. Pour rappel, le concept de franchise correspond à « un système de commercialisation de produits et/ou de services et/ou de technologies, basé sur une collaboration étroite et continue entre le franchiseur et ses franchisés. Le franchiseur accorde alors à ses franchisés le droit et impose l’obligation d’exploiter une entreprise en conformité avec le concept qu’il a élaboré. »

Il existe différents types de franchises aux caractéristiques bien distinctes. Les moyens pour devenir franchisé ou franchiseur sont également à prendre en considération. Cependant, avant d’aller plus loin dans le détail de la création ou même de la gestion, il faut s’attarder sur les avantages et inconvénients de ce statut de franchisé.

Quels sont les avantages du statut de franchisé ?

Si devenir franchisé peut sembler simple, il reste important de garder à l’esprit que la mise en place d’une telle entreprise peut prendre du temps. Effectivement, il faut prendre le temps de la réflexion et savoir où l’on s’apprête à mettre les pieds.Pourquoi devenir franchisé ? 

Une sécurité financière quasi immédiate

Le principe même du concept de franchisé, c’est d’avoir la possibilité de réitérer le succès d’un indépendant ou d’une entreprise qui a déjà fait ses preuves. Chaque année, il y a entre 3000 et 5000 nouveaux entrepreneurs qui choisissent la franchise pour se lancer dans l’entrepreneuriat. De façon globale, et d’après de nombreuses études, les franchisés ont une santé financière meilleure que les indépendants.

C’est donc cette sécurité financière qui reste l’atout majeur du statut de franchisé. Ce succès est en fait le fruit du principe même de la franchise : le franchiseur apporte des éléments indispensables à la réussite. Ces éléments sont : sa notoriété, son assistance permanente, son savoir-faire et un retour sur investissement – aussi appelé ROI – inégalé. 

Une clientèle existante

Ainsi, le public n’est pas (ou plus) à conquérir. En effet, les prospects connaissent déjà la marque, le nom commercial ou l’entreprise et se sont déjà fait une opinion à leur sujet. Le terrain a déjà été préparé par le franchiseur. Conséquemment, les franchisés montent leur activité sur un modèle économique solide. Celui-ci a été testé, validé, et remodelé par le franchiseur sur des unités pilotes (qui sont les premiers points de vente ou les premiers franchisés qui ont déjà obtenu des retours et opéré des changements). Ils profiteront de la notoriété et de la renommée de la marque. Chiffres à l’appui, le franchiseur garantit souvent un chiffre d’affaires minimum à ses franchisés. Grâce aux moyens considérables des franchiseurs, les franchisés peuvent ainsi développer leur activité rapidement. On fait ici mention à la puissance publicitaire, à l’image de marque, à l’accès au réseau du franchiseur, au retour des autres franchisés, etc.

Une diminution des risques et des responsabilités 

Indirectement, les entrepreneurs qui souhaitent devenir franchisés ne souhaitent pas subir tous les inconvénients tels que la prise de risque, le développement du concept et de la clientèle, etc. Ils ne souhaitent pas se lancer seuls dans une aventure qui pourrait les dépasser. L’un des atouts majeurs au fait de devenir franchisé, c’est donc l’assistance permanente du franchiseur. Si celle-ci dépend des conditions préétablies au sein du contrat de franchise, la plupart du temps, cette assistance comprend de nombreuses prestations. On peut y trouver l’aide à l’installation, la vérification du fonctionnement et des chiffres, la visite et les conseils de professionnels, etc. Celles-ci peuvent rassurer le franchisé et lui permettre de prendre ses marques et son envol petit à petit. Certains franchisés souhaitent vivre cette expérience avant de se lancer dans leur projet personnel. Cela leur permet de gagner en connaissance sur la gestion d’une activité sans avoir à gérer trop de risques ou de responsabilités tout de suite.

La possibilité d’action sans les inconvénients d’être gestionnaire 

Le champ d’action de chaque franchise dépend en réalité du contrat qui lie le franchisé à son franchiseur. Les deux parties sont libres de négocier et de s’accorder sur ce que contiendra ce contrat. Le franchisé peut donc choisir de se lancer dans un projet qui lui correspond. S’il souhaite avoir une grande liberté d’action (tenue du magasin, marketing, propositions commerciales), cela demeure possible. En effet, certains franchiseurs n’imposent pas des règles particulièrement strictes et favorisent l’esprit créatif et entrepreneurial de leurs franchisés. 

À l’inverse, certains préfèrent suivre un business plan bien établi et réduire les capacités d’actions et de diversification au maximum. C’est souvent le cas d’enseignes de prêt à porter de luxe, ou de restauration plus que notoires. L’objectif étant que toutes les franchises se ressemblent de A à Z. Ainsi, le franchisé doit anticiper ses besoins et envies au moment de choisir la franchise à laquelle il souhaite appartenir. Par ailleurs, si les possibilités d’action varient d’une franchise à une autre, les risques et responsabilités restent limités. Le fonds de commerce, notamment, n’appartient pas au franchisé. Les risques liés à une faillite ou à une perte incombent alors au franchiseur. 

Quels sont les inconvénients du statut de franchisé ?

Devenir franchisé n’est jamais une décision à prendre à la légère. Cela engendre des conséquences importantes et un investissement personnel important. Il est donc nécessaire de connaitre les risques associés aux franchises et de les considérer en amont.

L’investissement personnel 

Dans un premier temps, l’investissement financier personnel sera plus important dans le cas d’une franchise que dans l’hypothèse d’une création d’entreprise. Aux frais d’installation basiques (local, fonds de commerce, travaux, stocks) s’ajoutent les frais de franchise (droit d’entrée, assistance du franchiseur, étude de marché, savoir-faire…). 

Dans un second temps, il y a également un investissement personnel en temps et en énergie important. Le franchisé doit avoir l’esprit gestionnaire, car il a, le plus souvent, des obligations de résultats non seulement pour lui, mais aussi pour ses prêteurs officiels et pour son franchiseur. 

Enfin, si le franchiseur sera le plus affecté en cas de faillite ou de plan social (sauvegarde, liquidation ou redressement judiciaire), le franchisé a tout de même investi beaucoup d’argent. Que ce soit le droit d’entrée ou les frais de mise en service, le franchisé a beaucoup à perdre financièrement en cas d’échec. 

Une relation entre dépendance et confiance : avantages ou inconvénients ?

La relation qui s’instaure entre le franchiseur et le franchisé peut aussi bien être un avantage qu’un inconvénient de la franchise. En effet, ce lien de dépendance peut vite se retourner contre le franchisé. Ce type de relation commerciale est une relation de confiance puisque le succès des uns fait le succès des autres. Toutefois, le franchisé peut parfois se retrouver lésé. Certaines franchises limitent volontairement leur confiance et le champ d’action en imposant systématiquement leurs décisions aux franchisés. Cela émane directement du rapport de force existant entre les parties. Le franchiseur étant souvent « plus imposant » que le franchisé, il a, très souvent, à sa disposition, des conseils marketing, juridiques et financiers. Il peut se servir de ces moyens financiers et administratifs supplémentaires pour imposer à ses franchisés certains retours ou obligations. Comme expliqué précédemment, le degré d’indépendance dépendra des négociations et du contrat de franchise. Les plus grosses enseignes qui peuvent s’avérer très rentables laissent parfois peu de marge de négociation et d’indépendance. Ex : McDo ne permet pas la création d’hamburgers spéciaux et gère les recettes et approvisionnements de stock.

Les conséquences de la durée du contrat 

La fin du contrat initiée par le franchiseur 

C’est sûrement l’un des points les plus contraignants. Le contrat de franchise n’est pas sans fin. Les parties prévoient le plus souvent une durée de vie de contrat qui peut aller de 5 à 20 ans. Parfois, certains franchiseurs peuvent même raccourcir la durée du contrat. Conséquemment, le franchisé, qui a dépensé beaucoup de temps et d’argent dans ce projet, ne pourra plus continuer l’activité. Le franchiseur n’a pas à garantir à son franchisé que le contrat se renouvellera automatiquement, et ce, même dans l’hypothèse où les résultats sont positifs et que l’activité est rentable. Dans le contexte d’une rupture ou de la fin d’un contrat de franchise, le franchisé se retrouve démuni. Il ne peut plus utiliser le savoir-faire, ni même le concept du franchiseur. De plus, il sera sûrement limité par la clause de non-concurrence qui l’empêchera de lancer son activité dans un domaine similaire dans un délai de temps imposé.

Le franchisé contraint par la durée du contrat

Dans un autre contexte, la durée de vie du contrat peut aussi poser problème. C’est le cas si le franchisé souhaite tout simplement mettre un terme au partenariat et effectuer une autre activité. Il sera très limité puisqu’il devra attendre la fin du contrat de franchise. Alors, la durée trop longue du contrat de franchise pourra bloquer un franchisé dans une situation qui ne lui convient plus. 

En conclusion, la durée de vie du contrat est un élément à double tranchant. S’il est trop long, cela peut nuire au franchisé et limiter ses libertés d’action. S’il est trop court, le franchisé n’a pas le temps d’obtenir son ROI et le non-renouvellement du contrat de franchise peut lui porter préjudice. 

Les avantages et inconvénients d’une franchise existent aussi côté franchiseur. Devenir franchiseur : avantages et inconvénients.