Biens communs
Sommaire
Les Biens communs sont des ressources qui, de prime abord, appartiennent à tous et ne sont la propriété de personne. Il peut s’agir de biens naturels, matériels ou immatériels. Ils ont la particularité de pouvoir être partagés (non excluable) mais il y a une rivalité dans leur consommation. Les Biens communs sont menacés par la dégradation qui découle de leur utilisation.
Que sont les Biens communs ?
On parle de “Biens communs”, et parfois de “ressources communes”, pour désigner les biens qui sont partagés. Cette notion va à contre-courant du modèle économique dominant sur lequel repose l’idéologie de propriété.
À l’inverse, les Biens communs ne répondent pas à la logique d’exclusivité. L’usage qui est fait de ces biens n’est pas limité mais est soumis à une certaine rivalité en termes de consommation.
Parler d’exclusion revient à dire que le bien pourrait faire l’objet d’une appartenance moyennant un coût. Ce n’est pas le cas des “biens communs”. La consommation ne peut être contrainte à une barrière physique ou économique, tel qu’une clôture d’accès, un péage ou un droit d’entrée.
Par contre, la notion de rivalité signifie que l’utilisation du bien par un individu ou une entreprise restreint, de fait, l’utilisation de ce même bien par d’autres. Les Biens communs faisant bien souvent référence à des biens disponibles en quantité limitée, la consommation de ceux-ci amenuise le potentiel de consommation des autres utilisateurs.
Des ressources naturelles, matérielles ou immatérielles peuvent être considérées comme des Biens communs. Dans le domaine naturel, on peut penser à une rivière, à un pâturage de montagne ou à une nappe phréatique. Concernant les biens matériels, on peut parler d’un équipement, et pour ce qui est des biens immatériels, de la connaissance ou encore d’un logiciel.
Qui gère les Biens communs ?
L’enjeux avec les Biens communs est qu’ils sont généralement sujets à la surexploitation. Les tendances individualistes qui émergent de la société peuvent mener à la destruction voire à la disparition des Biens communs si aucun système de gestion issu de l’État ou du marché n’est instauré.
Il faut donc s’accorder sur une gestion “en commun, au service du bien commun”. Plusieurs institutions sont en mesure et responsables d’orienter une saine gestion, soit par :
La création de droits de propriété
Sous la logique libérale qui régule une majeure partie du marché, des sociétés privées peuvent s’octroyer des droits de propriété sur certaines ressources. Ce mode de gestion n’est toutefois pas gage d’une bonne préservation du bien.
La nationalisation
À l’inverse de la privatisation, l’État peut établir des procédures (taxation, réglementation, quotas, etc) pour s’assurer de protéger durablement les Biens communs et d’en promouvoir une utilisation dans l’intérêt de la société. C’est, par exemple, le cas des parcs nationaux.
Les procédures provenant de la société
Il peut aussi s’agir de mouvements initiés au sein des sociétés locales. Ils établissent des procédures particulières et régissent un droit de propriété et une gestion à large échelle. On peut penser aux associations, aux conventions, aux projets solidaires, qui sont probablement les plus à même de projeter des perspectives d’avenir.
Il est aussi à noter que, de plus en plus, les Biens communs peuvent être au coeur des enjeux de la Responsabilité sociétale des entreprises.
Quelle est la différence entre Biens communs et Biens collectifs ?
Ce que les Biens communs ont de commun avec les Biens collectifs relève de l’aspect non excluables. Toutefois, ils se distinguent en ce qui concerne la dimension de rivalité.
Les Biens collectifs, qui peuvent aussi être des services, ne sont ni excluables ni rivaux. Le fait qu’une personne consomme ce bien n’influence pas l’utilisation qu’une autre personne pourrait faire de ce même bien.
Les Biens collectifs sont accessibles à tous et ce, inconditionnellement. Ils ne peuvent pas prendre part à une production marchande. Il peut s’agir de biens intangibles tels que la justice ou l’oxygène, ou alors de biens issus des recettes de l’État tels que les éclairages publics, les routes nationales ou la Défense nationale.
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